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Gaulé; et l'on fit imprimer, sous ce titre, une comédie allégorique, qui faisait allusion à cette aventure.

AMADIS DE GRÈCE, tragédie-opéra, avec un prologue, par la Mothe, musique de Destouches, 1699.

Un enchanteur et une enchanteresse forment le prologue: la pièce roule sur les amours d'Amadis de Grèce et de Niquée, fille du Sondan de Thèbes, traversées par un Prince de Thrace, amant de Niquée, et par les enchantemens de Melisse, amante d'Amadis. Mais une autre enchanteresse, tante de Niquée, fait triompher les deux amans, dont un heureux hymen couronne les feux.

AMALAZONTE, tragédie de Quinault, 1697.

Cette Reine des Goths, après avoir condamné Théodat à la mort, est instruite de son innocence, et l'épouse. Theudion, père de Théodat et Régent des états d'Amalazonte, égal en fermeté aux Brutus et aux Manlius, hâte le supplice de son fils, qu'il croit coupable. Ce même sujet, traité par différens auteurs, a fourni de bonnes scènes, et, jusqu'à présent, pas une bonne tragédie.

AMALAZONTE, tragédie de M. de Ximenez, aux Français, 1754.

Elle n'a de commun avec celle de Quinault, que d'être oubliée comme elle : cependant elle ne fut pas mal accueillie. Elle devait, ce semble, rester au théâtre, du moins aussi long-tems que mademoiselle Clairon...

De peur que quelque cabale n'entreprît de faire tomber cette tragédie dès la première représentation, l'Auteur la fit afficher pour le vendredi, et la fit jouer la veille, au moment qu'on s'y attendait le moins. Le sieur Bellecourt fit un compliment qui fut applaudi, et la tragédie ne fut point

mal reçue. M. de Ximenez s'est rencontré dans cette pièce, avec l'Amalazonte de Quinault, et la Sémiramis de Voltaire, et le Théodat, et le Maximien de Thomas Corneille, et quelques autres situations d'autres tragédies.

AMANS ASSORTIS SANS LE SAVOIR (les), comédie en trois actes, en vers, par Guyot de Merville, aux Italiens, 1736.

Deux amis, dont l'un est père d'un garçon, et l'autre, d'une fille, forment la résolution de marier ces jeunes gens ensemble, lorsqu'ils auront atteint l'âge convenable. Ces enfans se perdent par divers accidens, se retrouvent par hasard, et deviennent amoureux l'un de l'autre ; enfin, ils sont reconnus de leurs pères, qui accomplissent ce qu'ils avaient projeté à leur sujet.

AMANS BROUILLÉS (les), ou LA MÈRE COQUETTE, comédie en trois actes, en vers, par Visé, 1665. ( Voyez LA MÈRE COQUETTE ).

Quand on accorderait à Visé l'invention du sujet de la Mère Coquette, il n'en mériterait guère plus de gloire, puisqu'il n'en a fait usage, que pour en composer une comédie triste, mal versifiée, et dont les personnages intéressent peu. C'est cependant, en général, le même plan, la même conduite et les mêmes acteurs que ceux de la comédie de Quinault : disons mieux; la comedie de Quinault est toute semblable à celle de Visé; mais elle est d'un maître, et l'autre est celle d'un écolier.

AMANS BROUILLÉS (les), comédie en cinq actes, en prose, par Procope Couteaux, 1719.

De cette pièce, connue au Théâtre Italien sous le titre de Li Sdegni, Procope, médecin de la Faculté de Paris, fit

une comédie française, qui fut jouée sur le Théâtre de HayMarket, en présence de Sa Majesté Britannique. Cet Auteur l'avait composée, pour se distraire de la consomption dont il était affecté ; et elle le guérit, sans faire passer son mal aux spectateurs.

AMANS DÉGUISÉS (les), comédie en trois actes, en prose, par l'Abbé Aunillon, aux Français, 1728.

Un des Acteurs, qui joua dans cette comédie, fut si mal reçu du public, qu'il se dégoûta de son métier, et quitta le theâtre. Quelques jours après, il alla à Versailles, où de jeunes Seigneurs lui demandèrent quelles bonnes nouvelles il apportait de Paris. Je n'en sais aucune, répondit-il; mais je vous apprendrai que j'ai quitté la comédie. He bien, lui répliqua-t-on, n'est-ce pas-là une bonne nouvelle ?

AMANS DÉSESPÉRÉS (les), ou la Comtesse d'Olinval, dame en prose, par Maucomble, 1765.

Cette tragédie bourgeoise était le fruit de l'enthousiasme, qu'avait inspiré à Maucomble la lecture des discours de Diderot sur la poésie dramatique. C'est, d'après les règles qu'on y établit, qu'il crut pouvoir mettre sur la scène l'histoire de l'infortunée marquise de Ganges, et charger des couleurs les plus noires le tableau dégoûtant et atroce, que présente cette histoire.

AMANS DU VILLAGE (les), opéra-comique en un acte, mêlé d'ariettes, par Riccoboni, musique de Bambini, aux Italiens, 1764.

Deux jeunes villageois s'aiment et se recherchent : une femme, déjà d'un certain âge, aime le jeune homme, et

homme déjà vieux aime la jeune fille: de-là mille obs

tacles aux amours de ces jeunes gens. Tout cependant s'arrange, de manière que l'homme et la femme sont obligés de consentir à l'union de leurs jeunes rivaux, et se proposent mutuellement de s'épouser : sujet rebattu mille fois par mille petits Auteurs.

AMANS ESPAGNOLS (les), comédie en cinq actes et en prose, au Théâtre Français, 1782.

Cette comédie n'est point dans nos mœurs, et ce n'est pas un motif pour la blâmer. Chaque nation a les siennes ; et il serait aussi ridicule de porter des mœurs espagnoles dans une intrigue française, que de porter les mœurs françaises à Madrid. Mais Aristote a dit, et on l'a depuis répété avec raison, qu'au théâtre il ne suffit pas que les mœurs soient vraies, mais qu'il faut encore qu'elles soient bonnes. Quant au style de cette pièce, il est rempli de jeux de mots, de quolibets et de trivialités : on y trouve toujours la même manière de plaisanter. En voici deux ou trois exemples: Dom Firmin dit à Gusman de lui chercher des musiciens pour donner une sérénade, et de les choisir propres a de main. Gusman fait la réflexion suivante : En ce cas, il ne vous faut pas des musiciens un peu braves, mais des braves un peu musiciens. Lorsque l'Alcade demande au même Dom Firmin qui il est, celui-ci lui répond: Je suis un homme galant, et je vais vous prouver que je suis un galant homme, etc., etc., etc. D'après tout ce que nous venons de dire, on ne doit être surpris que pas cet ouvrage ait été mal reçu des spectateurs; mais on doit s'étonner de l'avoir vu représenter.

un coup

Les seuls traits, qui aient paru amuser le public, sont ceux dont on pouvait faire une application maligne à l'insipidité de cette étrange production. On a, entr'autres, ap

plaudi de tous les coins de la salle, ce mot, que dit an dernier acte un des personnages: Nous avons passé une cruelle soirée.

AMANS GÉNÉREUX (les), comédie en cinq actes et en prose, de Rochon de Chabanes, aux Français, 1774. La seule imitation du Théâtre Germanique, qui ait eu un succès constant et mérité, est celle que Rochon de Chabanes a fait représenter sous le titre des Amans Généreux. Cet écrivain estimable a su se rendre propres l'intrigue, la marche et les caractères de la comédie allemande. L'imitateur s'est placé au-dessus de son modèle; et voilà comme, en s'enrichissant du fonds d'autrui, on peut acquérir des succès brillans et une réputation distinguée.

AMANS IGNORANS (les), comédie en trois actes, en prose, par Autreau, aux Italiens, 1720.

Qu'on se figure le roman de Daphnis et Chloé, mis en action avec tous les agrémens du dialogue, et l'on aura une idée de la comédie des Amans Ignorans. On a reproché à l'auteur du drame, d'avoir trop imité l'auteur du roman. On aurait voulu qu'Arlequin ressemblât moins à Daphnis, et Nina à Chloé. Mais, si cette conformité ôte au poëte le mérite de l'invention, elle donne aux deux principaux rôles toutes les grâces du plus charmant naturel. Les divertissemens, qui ornent cette pièce, ont encore contribué à son succès; mais elle pouvait réussir sans ces ornemens.

AMANS INQUIETS (les), parodie en trois actes, en vaudevilles, de l'opéra de Thétis et Pelée, par Favart, aux Italiens, 1751.

Avant la représentation de cette parodie, le Théâtre

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