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Italien était peu fréquenté. Cette pièce fit revenir la foule; et celles, que donna ensuite le même Auteur, jointes au jeu charmant de madame Favart, ont toujours augmenté depuis le nombre des spectateurs.

AMANS JALOUX (les), comédie en trois actes, eu prose, attribuée à le Sage, aux Italiens, 1735.

Le plan, les scènes et le style de cet ouvrage prouvent également qu'on ne peut, avec raison, l'imputer à l'auteur de Turcaret.

AMANS MAGNIFIQUES (les), comédie en cinq actes, en prose, de Molière, avec des Intermèdes, musique de Lully, 1670.

Louis XIV donna le sujet de cette pièce à Molière, qui l'exécuta à la hâte. Elle n'est pas sans beautés; mais il faut se transporter aux lieux et dans les circonstances, d'où ces beautés tirent leur prix.

Benserade avait attaqué Molière, qui résolut de s'en venger, quoique son aggresseur fût protégé par un Seigneur du plus haut rang. Le poëte comique s'avisa donc de placer, à la fin du prologue DES AMANS MAGNIFIQUES, des vers, qu'il fit, dans le goût de ceux de Benserade, à la louange du Roi, qui représentait Neptune dans une fête. Il ne s'en déclara point l'auteur; mais il eut la prudence de le dire à sa Majesté. Toute la Cour trouva ces vers trèsbeaux, et tout d'une voix les donna à Benserade, qui, sans façon, en reçut les complimens, sans néanmoins se livrer avec trop d'imprudence. Le grand Seigneur, qui lo protégeait, était ravi de le voir triompher; et il en tirait vanité, comme s'il avait lui-même été l'auteur de ces vers. Mais, quand Molière eut bien préparé sa vengeance, il dé

clara publiquement qu'il les avait faits; ce qui piqua également, et Benserade et son protecteur.

AMANS MALHEUREUX (les), ou LE COMTE DE COMMINGES, drame en trois actes, en vers, par d'Arnaud, 1764.

Le roman, intitulé le Comte de Comminges, a fourni le sujet de ce drame intéressant, représenté au ThéâtreFrançais en 1789. L'amour avait lié, dès le berceau, le Comte de Comminges et Adélaïde. Les divisions de leurs parens avaient écarté l'hymen, prêt à les unir. Privé de tout ce qu'il adore, le Co ite s'est retiré à la Trappe, où il a pris l'habit religieux et le nom de frère Arsène. Il y passe cinq ans dans les rigueurs de la pénitence, combattant sans cesse l'amour dont il est dévoré : il ouvre son cœur au Père Abbé, verse ses douleurs dans son sein, en reçoit les consolations sublimes et touchantes, que. promet la philosophie, et que donne la religion. Parmi les solitaires, avec lesquels il vit, il distingue le Frère Euthyme: le chagrin, dans lequel ce dernier est plongé semble attirer son cœur, trop malheureux pour n'être pas sensible. Le fière Euthyme, entrainé par un mouvement semblable, suit les pas du Comte de Comminges, pleure, gémit devant lui, et cherche à le soulager dans ses travaux. Tous deux, enchaînés par la règle, observent le silence le plus rigoureux. Cet Euthyme est Adélaïde elle-même, que Comminges croit morte, et qui libre, par la mort de son époux, cherche partout son amant. Arrivée à la Trappe, pour demander de ses nouvelles à un ami, elle a reconnu la voix de Comminges, parmi celles des religieux qui chantaient au chœur. C'est en mourant que, couchée sur la paille et sur la cendre, elle fait cette histoire.

en

AMANS RÉUNIS (les), comédie en trois actes, prose, de Beauchamp, aux Italiens, 1727.

Valère, amant de Léonore, apprend que sa maîtresse n'est plus chez ses parens, et qu'ils l'ont remise à un homme qui l'a emmenée dans sa voiture. Il ne doute point que cet homme ne soit un rival ; et cette pensée le désespère. Mais cette Léonore, qu'on croit de basse naissance, se trouve être la fille de celui qui l'a emmenée. Cet homme est l'ami du père de Valère; et comme cet amant ignore ce qu'est devenue sa maîtresse, il se livre à des inquiétudes qui se terminent, enfin, par des éclaircissemens, et par un mariage.

AMANS SANS LE SAVOIR (les), comédie en trois actes, en prose, par madame la Marquise de Saint-Chamont; aux Français, 1771.

Le Marquis de Sainville, fils du Comte d'Auray, est dans la douce habitude de voir Henriette, nièce de la Comtesse d'Auray, qui a pris soin de son éducation. La Comtesse lui apprend l'établissement qu'elle a projeté entre sa cousine et le Chevalier de Candeuse, fils d'une présidente son amie. Ce mariage paraît devoir faire le bonheur d'Henriette: mais elle n'a aucune inclination pour le Chevalier; et elle éprouve beaucoup de peine à se séparer de Sainville. Le Marquis intéresse son père, qui plaisante d'abord; mais qui veut bien ensuite s'occuper de son bonheur. La mère ne peut se résoudre à manquer de parole à son amie; mais le Marquis, épris, sans s'en douter, de la plus forte passion, est surpris par Candeuse aux genoux d'Henriette. La Prési dente vient elle-même rendre à la Comtesse son engagement; et Sainville et Henriette, AMANS SANS LE SAVOIR, deviennent heureux époux.

AMANS TIMIDES (les), comédie en un acte, en vers, anx Italiens, 1784.

Une jeune veuve et un jeune homme s'aiment, sans oser se le dire; leur timidité est telle, qu'à peine elle leur permet de se voir, de se parler et de rester ensemble. Un valet et une soubrette se proposent de les servir, en faciFitant, en nécessitant même des entretiens, susceptibles d'amener, de part et d'autre, l'aveu de l'amour qu'ils ressentent. Un de ces entretiens amène, en effet, cet aveu tant désiré, et le jeune homme épouse la veuve.

Cet ouvrage n'a point eu de succès. La situation des deux amans n'est point neuve; elle n'offre qu'un intérêt très-faible, et ce qu'elle a de comique ne suffit pas pour faire la base d'une intrigue. De jolis vers, un style brillant et quelques traits ingénieux ont fait applaudir les premières scènes; la fin de l'ouvrage n'a pas joui de la même faveur.

AMANS TROMPÉS (les), opéra – comique en un acte, mêlé d'ariettes italiennes, par Anseaume et Marcouville, à la foire Saint-Laurent, 1756.

Quatre personnages composent toute l'intrigue de cette pièce. Dorante a fait élever Emilie, jeune personne pauvre de biens, mais riche d'attraits. Il prétend l'épouser, et lui faire ainsi part de sa fortune. Un neveu de Dorante, intéressé à rompre le mariage, s'en repose sur Crispin son valet. Celui-ci gagne, par présens et par promesses, la soubrette d'Emilie. L'un et l'autre s'occupent des moyens de brouiller les deux amans. Crispin se déguisé, et veut en conter à Emilie qui le rebute. Finette veut fomenter la jalousie de Dorante qui l'écoute. Il prétend rompre avec Emilie, et mettre Finette à sa place. Crispin, qui a des vues sur elle, en prend ombrage: Les deux fourbes se

brouillent, la trahison se découvre, et les amans se réconcilient.

Le sujet de cette pièce a été donné par Monnet, alors directeur de ce spectacle. Il venait d'éprouver une tromperie insigne de la part de Mlle. R... qu'il désira transporter sur la scène. Il raconta aux deux auteurs les principales circonstances de son histoire avec Mlle. R... qui l'avait quitté pour M...., et les pria d'en faire la base de leur drame comique.

AMANS VALETS (les), vaudeville en un acte, par M. de Rougemont, au Vaudeville, 1807.

Un jeune amoureux et un futur entre deux àges se déguisent tous deux en valets, l'un pour tâcher de plaire à sa maîtresse, l'autre pour éprouver sa future! tel est le canevas de la pièce. Nous laissons au lecteur la peine trèslégère de deviner le dénouement.

AMANT A L'ÉPREUVE (l'), opéra comique en deux actes, par Moline, musique de Lebreton, aux Italiens, 1787.

Pour éprouver son amant, la princesse Eléonore lui accorde un rendez-vous. Des hommes travestis, et conduits par un de ses valets, enlèvent D. Carlos, et le transportent dans le palais de la princesse. Une suivante, sous les habits d'une princesse étrangère, vient faire des avances à dom Carlos; mais l'amoureux espagnol, plein de l'image de sa belle maitresse, qu'il n'a cependant vue que sous le masque, résiste ; et, bien loin de se rendre, il se jette aux pieds d'Eléonore, qui soudain se fait reconnaître, par le moyen d'un bracelet qu'elle a reçu de son amant.

Quelques détails agréables ont sauvé la pauvreté du

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