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d'autres mains la fortune de sa sœur, envenime si bien à ses yeux la conduite du chevalier, qu'elle consent à lui fermer sa porte, et même à épouser un vieillard: mais la servante de Julie traverse les stratagêmes du frère combat de ruses dure assez long-tems; enfin, le frère est battu avec ses propres armes, le vieillard est renvoyé, et les deux amans se marient. Cette pièce est la preuve incontestable, qu'avec de l'esprit et des talens, on peut faire un médiocre ouvrage. Il n'en obtint pas moins un succès d'estime.

AMOUR et l'INTRIGUE (l'), drame en cinq actes et en prose, au Théâtre-Français, 1800.

Cette pièce, imitée d'un drame allemand de Schiller, est pleine d'invraisemblances. Elle tomba dès la première représentation.

AMOUR et MYSTÈRE, comédie - vaudeville en un acte, par M. Pain, au Vaudeville, 1807.

Cette pièce,à trois personnages, renferme une intrigue originale comme le titre, un dialógue rapide et naturel, et des couplets agréables.

AMOUR et PSYCHÉ (l'), opéra, par M. L. D. V., musique de Mondonville,1760.

Vénus, jalouse de Psyché, arme contr'elle Tisiphone et tout l'enfer ; cette furie s'attache à la persécuter; mais l'Amour vole pour la délivrer de ses fureurs, et l'arracher des enfers mêmes, où Tisiphone l'avait conduite. Ce poëme, tout en action, occupe, attache et remue comme le roman le plus intéressant: on est touché, attendri, pénétré des malheurs de Psyché; on ne respire qu'au dénouement, qui satisfait tous les cœurs sensibles.

AMOUREUX DE QUINZE ANS (1), ou LA DOUBLE FÊTE, comédie en trois actes, en prose, mêlée d'ariettes, par M. Laujon, musique de M. Martini, aux Italiens 1771.

Ce joli ouvrage obtint beaucoup de succès ; c'est le chefd'œuvre du doyen des vaudevillistes, et le titre qui l'a fait recevoir à l'Académie française.

AMOUR EXILÉ DES CIEUX (1), comédie en un acte et en vers, de madame Dufresnoy, aux Français, 1788. L'Amour a été exilé des Cieux pour ses fredaines; et, comme il se trouve sur la terre avec Hébé, Flore et Psyché, il veut tirer parti de son exil, et jouer quelque tour aux trois immortelles, surtout à Psyché; car, dit-il,

Tout exilé qu'on est, il faut que l'on s'amuse.

Voici comment il y parvient. Par un caprice qu'on ne fui soupçonnait pas, Psyché prend les habits d'un chasseur, qu'elle a vu se baigner; mais les flèches du chasseur se trouvent trop pesantes, et l'Amour vend les siennes, que Psyché lui achète sans le connaître ; car le petit dieu s'est fort bien déguisé. Alors Psyché vient retrouver ses compagnes, et leur raconte son aventure. Les trois déesses se passent tour-à-tour les flèches de l'Amour, qui leur paraissent jolies, et se sentent aussitôt brûler d'un feu dé vorant. Arrive l'Amour, qui vient jouir de son triomphe. Les déesses ne tardent pas à s'apercevoir de la ruse, et Psyché veut en punir l'auteur, en de perçant de ses propres traits. L'Amour demande grâce; en ce moment, Mercure descend sur un nuage, et lui annonce que son exil est terminé, et que les Dieux ont ordonné son hymen avec Psyché; l'Amour et Psyché sont unis.

Cette pièce, qui sert de pendant aux Grâces de Saint

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Foix, n'a ni la vivacité, ni l'intérêt de ce charmant ouvrage, mais elle en a souvent la fraîcheur et la délicatesse; aussi a-t-elle tour-à-tour excité des murmures et des applaudissemens.

AMOUR EXTRAVAGANT (l'), ou LES FILLES AMOUREUSES DU DIABLE, pièce en trois actes, aux Italiens, 1717.

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Lélie, revenant de ses voyages, et près d'arriver chez le docteur son père, est attaqué par des voleurs qui le réduisent à mendier, pour achever sa route. Flaminia, que Pantalon son père veut obliger à épouser Mario, est près de tout entreprendre, et même d'avoir recours au Diable, pour éviter ce mariage; elle prend Arlequin, qui lui apparaît en ce moment, pour l'esprit infernal; comme elle n'est pas peureuse, elle souhaiterait seulement qu'il eût choisi une figure plus agréable. Lélic, qui a entendu ce discours, profite de la circonstance et se montre à la place d'Arlequin qu'il fait esquiver; il persuade à Flaminia qu'il est, non pas un diable, mais un esprit follet qui mettra tout en usage, pour rompre un hymen qui lui déplaît. Silvia voudrait avoir aussi quelque commercé avec cet esprit; mais Flaminia, qui en est jalouse, ordonne à Lélie de reprendre sa laide figure. Ce qu'il exécute, en substituant adroitement Arlequin à sa place. Transportée de cette aventure, Flaminia court en faire part à son père, qui la traite d'extravagante. Le docteur, qui n'y croit pas davantage,. demande à Lélie, s'il pourrait lui donner des nouvelles de son fils; celui-ci, qui le reconnaît pour son père, lui promet de le lui montrer, avant la fin de la journée. En effet, il lui remet une médaille, au moyen de laquelle il se fait reconnaître ; et enfin il épouse Flaminia.

AMOUR FILIAL (l'), opéra comique en un acte, paroles de du Rosoy, musique de M***, au Théâtre Italien, 1786.

La morale et le sentiment sont des qualités communes à tous les hommes; mais la manière de l'exprimer diffère, selon le plus ou le moins d'éducation et d'énergie. Faire de belles phrases, et les placer dans la bouche d'une demidouzaine de villageois, est un contre-sens an théâtre et partout; voilà le defaut principal de cette petite pièce, qui n'en est pas moins longue.

AMOUR FILIAL (l'), opéra, en un acte, paroles de Dumoustier, musique de M. Gavaux, au ThéâtreFeydeau, 1792.

Les enfans de deux vieillards Suisses, dont l'un a sauvé la vie à l'autre, dans un combat, livré trente-cinq ans auparavant, s'aiment d'un amour mutuel, et n'en aiment pas moins leurs vieux pères; la jeune fille est pauvre, mais cet. obstacle est levé, au moyen d'une reconnaissance entre les vieillards. En effet, le père du jeune homme reconnaît à peine son sauveur dans son camarade, qu'il conclut lẹ mariage des deux jeunes amans. La musique de cet ou yrage a obtenu et mérité un brillant succès.

AMOUR FRANÇAIS (l'), comédie en un acte, en vers, par Rochon de Chabanes, aux Français, 1779.

L'auteur a voulu montrer, dans cette pièce, que rien n'est plus propre, qu'un amour honnête, à enflammer un jeune homme pour la gloire. Un officier, nommé Damis, aime une jeune veuve sa cousine. Il a obtenu un congé, et veut en profiter pour rester auprès d'elle; mais la veuve déclare qu'on ne peut obtenir sa main, qu'en se distinguant dans son état. On annonce en ce moment que

la

guerre est prochaine. Damis, enflammé pour la gloire, ne demande plus qu'à mériter, à force d'exploits, la main de sa belle cousine. Celle-ci se rend à des sentimens si nobles; et l'oncle de Damis, qui jusqu'alors s'etait opposé à ce mariage, est le premier à l'accélérer.

AMOUR MAITRE DE LANGUE (l'), comédie en trois actes, en prose, avec un prologue, par Fuzelier aux Italiens, 1718.

Cette pièce, dont le sujet est tiré du roman de Zaïde, est interessante, mais faiblement écrite, comme tous les ouvrages

son auteur.

AMOUR MÉDECIN (l'), comédie en trois actes, en prose, de Molière, 1665.

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Ce n'est pas la première fois que Molière met les médecins en jeu. Est-ce, comme on l'a dit, la suite d'une brouillerie domestique, ou l'effet du ridicule, que ce comique inimitable crut remarquer dans le maintien, les dehors, et le jargon scientifique des médecins de son temps? Nous le croyons: Molière était homme; il pouvait faire servir son art à sa vengeance; mais il était trop grand homme, pour préférer la vengeance à son art. Il envisagea donc les médecins comme les marquis. Ces deux genres de personnages parurent propres à égayer ses tableaux ; ils y trouvent souvent place, mais ils n'en forment jamais la figure principale.

Molière, dans le Festin de Pierre, avait déjà fait une levée de boucliers contre les médecins; mais l'attaque fut plus vive et plus déterminée dans l'Amour médecin ; ce qui avait fait dire, que sa haine, contre ceite profession; n'avait commencé à se montrer que dans cette pièce. On observe que Molière n'avait fait à cet égard, que ce

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