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italienne mêlée de scènes françaises, avec un divertis

sement.

AMOURS ANONYMES (les), comédie en trois actes, en vers, avec des divertissemens, par Boissy, aux Italiens, 1735.

Un mari et sa femme, qui s'adorent secrettement ; une coquette, qui se flatte d'avoir subjugué un homme qui ne l'aime point; une jeune personne, qui se prend de belle passion pour un vieil Adonis; un petit-maitre fastidieux, détesté du beau sexe, et qui s'en croit l'idole; un arlequin, qui cesse d'être muet, pour conter fleurettes à une suivante : tels sont les personnages des Amours Anonymes.

AMOURS AQUATIQUES (les), comédie en un acte, en prose, par Le Grand, aux Italiens, 1721.

Les amours d'Alphée pour Aréthuse sont traversés par le dieu du fleuve Ladon, et par la nymphe de la rivière d'Érymanthe, qui sont amoureux, le premier d'Aréthuse, et l'autre d'Alphée; mais tout se concilie; Alphée épouse Aréthuse, et le dieu du Ladon, la nymphe Erymanthe.

· AMOURS D'ANGÉLIQUE ET DE MÉDOR (les), tragédie de Gilbert, 1664.

Cette pièce est intéressante; mais le style en est faible et sans couleur.

AMOURS D'ANTOINE ET DE CLÉOPATRE (les), ballet pantomime en trois actes, de M. Aumer, musique de M. Kreutzer, à l'Opéra, 1808.

Les Amours d'Antoine et de Cléopâtre ont fourni le sujet de plusieurs tragédies. On admire, dans le premier acte du nouveau ballet, le beau spectacle de Cléopâtre,

remontant le Cydnus sur cette galère, si fameuse dans l'antiquité ; le second est consacré aux fêtes, que cette reine donne au voluptueux Antoine ; le troisième se termine par l'incendie du palais, sous les ruines duquel Cléopâtre veut ensevelir Octave son vainqueur.

Cet ouvrage, bien dessiné, monté avec magnificence, et parfaitement exécuté, méritait le grand succès qu'il a

obtenu.

AMOURS D'ARLEQUIN ET DE CAMILLE (les), comédie en trois actes, en prose, par Goldoni, aux Italiens, 1763.

Arlequin et Camille, domestiques de Pantalon, s'aiment et sont dans le dessein de s'unir. Comme Pantalon, qui a élevé Camille, ne permettait point le mariage, vû la pauvreté d'Arlequin, nos deux amans lui ont caché leur amour avec soin; mais la jalousie de Scapin, qui aime Camille, le lui fait découvrir; Scapin, persuadé qu'en éloignant son rival, il pourra parvenir à le faire oublier de Camille, trouve moyen de faire chasser Arlequin. Camille ne tarde pas non plus à être renvoyée par sa maîtresse, épouse de Pantalon qu'elle croit épris de Camille. Ce soupçon est confirmé par Lélio, fils de Pantalon, amoureux de Camille de cette triple jalousie, naît une suite d'incidens qui servent à nouer l'intrigue, et à la compliquer jusqu'à la dernière scène, où Pantalon, touché de la constance de Camille et de sa générosité, pardonne à Arlequin, et consent à l'unir avec sa maitresse.

AMOURS D'ASTRÉE ET DE CÉLADON (les), tragédie-comédie-pastorale, en cinq actes, en vers, par Raissiguier, 1630.

La plupart des pastorales de ce temps étaient tirées de

L'Astrée

Astrée de Durfé.Chaque poëte y choisissait l'événement,quí lui paraissait le plus convenable; celui-ci, pour n'être pas embarrassé sur le choix, a mis en action un abrégé de cinq volumes de ce roman, en commençant par le désespoir de Céladon, et finissant par la reconnaissance et l'union de tous les personnages. Céladon, banni de la présence d'Astrée, s'était jeté de désespoir dans le Lignon:

Mais le dieu du Lignon, pour lui trop pitoyable,
Contre sa volonté, le jeta sur le sable;

De peur que la grandeur du feu de son amour
Ne changeât, en guérêts, son humide séjour.

La plupart des pensées de cette pièce sont dans ce goût; mais l'Auteur dit, dans sa préface, qu'on doit lui savoir gré d'avoir développé, en deux mille vors, deux histoires intriguées dans cinq gros volumes.

AMOURS DE BASTIEN ET DE BASTIEN NE (les), parodie du Devin du village, en un acte, par madame Favart et Harny, au Théâtre Italien, 1753.

Bastienne se plaint de l'infidélité de Bastien. Elle aperçoit Colas, qui passe pour un grand magicien, et le con sulte sur ses amours. Elle en apprend que Bastien l'aime toujours, mais qu'il en aime une autre avec elle; et cette autre est la dame du village; Colas conseille à cette amante

désolée de feindre de l'inconstance, comme le vrai moyen de fixer Bastien auprès d'elle ; Bastienne promet d'user de cet artifice. Le magicien persuade ensuite à Bastien que sa maîtresse a un nouvel amant. Il en est désespéré; mais l'arrivée de sa maîtresse lui apprend bientôt qu'elle l'aime, autant qu'elle est aimée de lui.

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C'est dans le costume simple du rôle de Bastienne, qu'on

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a gravé le portrait, et immortalisé les grâces de madame Favart.

AMOURS DE BAYARD (les), ou LE CHEVALIER SANS PEUR ET SANS REPROCHE, Comédie héroïque en quatre actes et en prose, mêlée d'intermèdes, par M. Monvel, au Théâtre-Français, 1786.

Ce n'est pas dans l'histoire de Bayard qu'il faut chercher le sujet de cette pièce ; l'auteur l'a puisé dans la bibliothèque des romans, année 1780. Il nous semble que l'on a trop compté sur le grand nom du héros, et sur l'actrice chargée du rôle de madame de Randan. Cet ouvrage, qui attira une foule immense, lors de ses premières représentations, n'obtint qu'un succès fort équiyoque. Il y a pourtant, dans la pièce, plusieurs grands événemens, qui réussissent dans un mélodrame. Un enlèvement, un combat à outrance', l'intervention d'un roi. Peut-être, ces situations bien combinées devaient plutôt produire un beau spectacle, qu'un bon ouvrage. Quoi qu'il en soit, le dialogue est rempli de traits heureux, qui font honneur au talent de M. Monvel.

On a donné, en 1808, une reprise de cette comédie, au Théâtre de l'Impératrice.

AMOURS DE CALOTIN (les ), comédie en trois actes, en vers, par Chevalier, 1664.

La critique de quelques comédies de Molière fait la matière du premier acte, qui n'a presque aucun rapport avec le reste. Un chevalier railleur dit à un marquis, zélé partisan de Molière :

Hors Molière, pour vous il n'est point de salut

AMOURS DE CHERUBIN (les), comédie, en trois actes et en prose, de M. Desfontaines, au Théâtre-Italien, 1784.

L'auteur, d'après le caractère donné au petit page, dans la Folle Journée, eu a fait l'Amant aimé de quatre jeunes filles de village, qui, toutes séparément, viennent à un rendez-vous dans un bosquet, en faisant croire à leurs parens, qu'elles viennent entendre chanter un rossignol. Ce cadre, qui donne lieu à l'auteur de rappeler et de parodier plusieurs situations du Mariage de Figaro, est rempli par les galantes espiégleries de Chérubin.

AMOURS DE COUCI (les), ou LE TOURNOI, comédie en trois actes, en prose, au Théâtre de Monsieur, 1790.

Il paraît que l'auteur a puisé l'auteur a puisé son sujet dans le joli conte de M. de Mayer, qui avait déjà fourni à M. Monvel la` pièce des Amours de Bayard. A l'exception qu'il y a plus de froideur et moins d'intérêt dans les Amours de Couci, c'est absolument la même chose. Les noms pourtant y sont changés. Au lieu de madame de Randan, c'est madame de Ragnac; au lieu de Sotomayor, c'est don César : mais le Tournoi, qui devrait intéresser, déplaît, parce qu'on y voit deux Champions se battre, à la place de Couci et de don César.

AMOURS DE DIANE ET D'ENDYMION (les), tragédie de Gilbert, 1657.

Cette pièce est aussi mal conçue que faiblement écrite ; Gilbert la fit à Rome, par l'ordre de la reine Christine de Suède, à laquelle il était attaché, quelques années avant

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