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lui répond qu'il a, dans la mosquée, un étranger qui fera son affaire. Cet étranger est Arlequin, qui se trouve précisément être cet amant, que Zaïde regrette. On reconnaît, d'un autre côté, que Zaïde est la fille du Cadi, qui ne refuse plus de la laisser à Arlequin.

On a refait cette pièce, il y a quelques années, Théâtre du Vaudeville.

, pour le

ARLEQUIN - MAHOMET, ou LE CABRIOLEt VoLANT, comédie en trois actes, par M. Cailhava, aux Italiens, 17..

Cette pièce burlesque est dans le genre des canevas, que les acteurs italiens représentaient en improvisant. M. Cailhava n'est pas le premier, qui ait essayé ses falens, dans ce qu'on appelle les Arlequinades. Plusieurs de nos auteurs célèbres, Regnard, Dufresny, etc., nous en ont laissé. Quoiqu'on ne lise guères ces sortes de pièces, il nous semble cependant qu'on lira avec plaisir celles, que l'auteur de l'Art de la comédie a risquées dans ce genre.

ARLEQUIN MILITAIRE, comédie en trois actes. suivie d'un divertissement, aux Italiens, 1740.

Arlequin, tambour d'un régiment, revient de l'armée, et rencontre Scapin, qui l'engage à jouer, et lui gagne son argent. Scapin, charmé de son aventure, court en faire part à Argentine, dont il est amoureux, et lui avoue qu'il a usé de supercherie, en jouant avec Arlequin. Ce dernier entend ce discours, rencontre Argentine, en devient amoureux, et s'en fait aimer, Scapin vient demander Argentine en mariage à Pantalon son maître, qui la lui accorde. Mais, dans le fond du théâtre est Arlequin, qui songe à. se venger de Scapin; en effet Argentine, qui s'entend avec

lui, dit à Scapin qu'il lui faut des habits et des meubles pour son ménage. Scapin tire sa bourse, où est l'argent qu'il a gagné à Arlequin, et la présente à Argentine : celle-ci la prend, et la donne à Arlequin, en disant que c'est lui qu'elle accepte pour époux.

ARLEQUIN, MUET PAR CRAINTE, canevas italien, de Riccoboni père, 1717.

C'est dans cette pièce que, le 10 avril 1741, Carlo Bertinazzi, connu depuis sous le nom de Carlin, débuta avec beaucoup de succès. Il était alors âgé de vingt-huit ans ; et le public le trouva digne de réparer la perte, qu'il avait faite à la mort de Thomassin, qui n'était point encore remplacé.

ARLEQUIN, PERSÉCUTÉ PAR LA DAME INVISIBLE, canevas italien, en trois actes, tiré d'une comédie espagnole, aux Italiens, 1716.

Ce même sujet a fourni trois pièces françaises : la première, l'Esprit Follet, ou l'Inconnue, par Bois-Robert ; la seconde de Hauteroche, intitulée: la Dame Invisible; la troisième, les Engagemens du Hasard, par Thomast Corneille. L'auteur de la Maison à deux Portes, difficile à garder, a aussi puisé dans la même source.

ARLEQUIN-PERSÉE, parodie de l'Opéra de Persée, en trois actes, en vaudevilles, par Fuzelier, au Théâtre-Italien, 1722.

Dans le tems, où l'on jouait cette comédie, on proposa le poëme de la Ligue par souscription; et l'on indiqua pour en recevoir le prix, presque toutes les villes de l'Europe. L'auteur d'Arlequin-Persée, fit un catalogue exact

de toutes ces villes, et renferma leurs noms dans les cou plets d'un vaudeville de sa pièce.

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ARLEQUIN, POLI PAR L'AMOUR, comédie en un acte, en prose, de Marivaux, aux Italiens, 1720.

Cette pièce offre un tableau naïf de ce qui se passe entre deux jeunes personnes, qui s'aiment de bonne foi, et se le disent avec ingénuité. Ce sujet n'est pas neuf; mais il est traité agréablement.

ARLEQUIN-PROTÉE, comédie en trois actes, en prose, par Fatouville, aux Italiens, 1683.

Elle renferme une parodie de la Bérénice de Racine; c'est une des premières parodies qui aient paru au théâtre.

ARLEQUIN, ROI PAR HASARD, pièce italienne,

1749.

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Spezzafer, acteur de la troupe italienne, était marié, et sa femme lui donnait de la tablature. Dans cette comédie Arlequin distribue des gouvernemens à ses courtisans ; Spezzafer se présente, pour être gouverneur d'ume place frontière, ajoutant qu'il la gardera bien. Qui? toi! lui répond Arlequin, tu la garderas bien; toi, qui depuis vingt ans ne peux garder ta femme!

Lorsque Spezzafer mourut, on en parla à Versailles. M..., médecin du roi, dit qu'on lui trouvait beaucoup de ressemblance avec cet acteur : Vous vous trompez, répliqua le duc de... Spezzafer n'a jamais tué persomme,

ARLEQUIN-ROLAND, parodie en un acte, en vaudevilles, de l'opéra de Roland, par Dominique et Romagnési, aux Italiens, 1727.

Arlequin, sous le nom de Roland, ne peut se faire

aimer d'Angélique, quoiqu'il la comble de présens. Médor a touché le cœur de cette fille, qui trompe Arlequin, et feint d'avoir la colique, pour l'empêcher de la suivre. Elle ne peut pas néanmoins s'empêcher de paraître sensible à ses déclarations; elle lui donne un rendez-vous au bal de l'Opéra: mais, pendant ce tems-là, elle s'arrange avec Médor, pour s'enfuir à Poissy, où ils prendront des batelets, pour aller s'établir à Rouen. Arlequin se rend au bal de l'Opéra; mais, au lieu d'y trouver Angélique, il n'y voit que des masques, qui se moquent de lui. Enfin, il apprend qu'Angélique s'est sauvée avec Médor. Il entre en fureur, jette son chapeau et sa perruque, ôte son habit et reste en chemise; il demande à boire ; le limonadier vient avec un pannier, plein de verres et de caraffes. Arlequin, après avoir bu, demande le prix: on lui répond une pistole ; il saute sur le limonadier, le rosse, lui casse ses vérres ses caraffes, et brise tous les ornemens de la salle.

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A la vue de la salle de l'Opéra, meublée de glaces, de vases et d'autres ornemens, Arlequin chantait :

Ces tapis sont brillans,
Ces glaces, magnifiques:
Ah! qu'il faut de rubriques,
Dans ces endroits galans,

Pour attraper six francs!

On ne prenait, avant cette nouvelle décoration, que quatre francs par place, au bal de l'Opéra ; et ce fut à cette occasion qu'on les mit à six francs.

ARLEQUIN-SAUVAGE, comédie en trois actes, en prose, par Delisle, aux Italiens, 1721.

On oppose, dans cette pièce, la simple nature à nos

eurs civilisées, et l'on y fait voir combien nous sommes éloignés du vrai. Un Sauvage est amené en France, et n'y apporte que les lumières de la raison naturelle ; comme il est sans préjugé, il est aussi sans erreur ; il examine sans prévention, et juge sans partialité; il s'étonne que les hommes ayent besoin de lois, pour être bons; il condamne la fausseté de la politesse, et rit des considérations empruntées, que nous tirons de nos richesses; mais il s'afflige sérieusement, lorsqu'il apprend qu'il y a des pauvres et des riches: car, étant des premiers, sa pauvreté l'oblige à dépendre des derniers; ce que ses idées de justice et de liberté lui font regarder comme le comble de l'inhumanité.

ARLEQUIN-THÉSÉE, parodie, en un acte, de l'opéra de Thésée, par Valois d'Orville aux Italiens, 1745.

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Le choix des airs, et surtout celui des refreins, y sont très-heureusement employés, tel que celui-ci, que chante le roi d'Athènes, lorsqu'il reconnaît son fils, au moyen de son épée :

Oui, je reconnais cette lame;
Voilà la marque, sur mon âme,
Que ce cher enfant doit avoir.
Quel bonheur imprévu, Madame !

Ici, pour aider mon pouvoir,

J'avais un fils, grâce à ma femme,
Sans le savoir.

ARLEQUIN, TOUJOURS ARLEQUIN, comédie en un acte, en prose, par Dominique, Lélio et Romagnési, aux Italiens, 1726.

Le sujet de cette pièce a été très-souvent mis au théâtre,.

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