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du roi Charles IX, était fille de l'empereur Maximilien II et de Marie d'Autriche, fille de CharlesQuint, fut mariée à Spire le 22 octobre 1570. Elle fut couronnée à St.-Denis par Charles, cardinal de Lorraine, le 25 mars 1571. Elle n'eut de son mariage qu'une fille nommée Marie-Elisabeth morte dans sa sixième année en 1578. Elle eut une grande réputation de vertu et le roi la nommait la Sainte. Après la mort de Charles IX arrivée en 1574, elle se retira à Vienne en Autriche; dans cette ville elle refusa de se remarier avec Philippe II, roi d'Espagne et plus tard avec Sébastien, roi de Portugal. Elle mourut à Vienne, le 22 janvier 1592, âgée de 38 ans.

1574. HENRI III, roi de France, marié à Louise de Lorraine.

LOUISE DE LORRAINE, reine de France, fille de Nicolas de Lorraine, duc de Mercœur et comte de Vaudemont et de Marguerite d'Egmond dont le frère, le comte d'Egmond si renommé dans les Pays-Bas, eut la tête tranchée, le 5 juin 1568, à Bruxelles par le duc d'Albes. Louise naquit en 1554 et fut élevée avec soin par la comtesse de Saline. Elle était estimée pour sa vertu, son esprit et sa beauté. Henri III en allant en Pologne, lui témoigna de l'intérêt et de l'attachement, et il l'épousa en 1574 à son retour en France.

Après la mort de son mari, elle choisit sa retraite au château de Moulins où elle mourut saintement le 29 janvier 1601.

Nicolas de Lorraine, son père, comte de Vaudemont, était second fils d'Antoine, duc de Lorraine et de Rénée de Bourbon, fille de Louis, comte de Montpensier. Cet Antoine était le frère aîné de Claude de Lorraine premier duc de Guise.

1589. HENRI IV, roi de France, marié 1°. à Marguerite de France, fille de Henri II et de Catherine de Médicis ; et 2°. à Marie de Médicis, fille de François de Médicis, grand duc de Toscane et de Jeanne, archiduchesse d'Autriche.

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1o. MARGUERITE DE FRANCE fille de Henri II et de Catherine de Médicis. Henri IV en fut séparé par autorité de l'église en 1599 après 28 ans de mariage, morte en 1615.

Henri, duc de Guise, le Balafré, avait aimé cette princesse avant qu'elle ne fut reine, et dans ses projets de grandeur il avait formé le projet de l'épouser. (Voir les détails à l'article de Henri II son père.)

2o. MARIE DE MEDICIS, fille de François de Médicis, grand duc de Toscane et de Jeanne, archiduchesse d'Autriche fille de l'empereur Ferdinand Jer,

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Le mariage du roi Henri-le-Grand et de Marguerite de France, dite de Valois, étant dissous on pensa à Marie de Médicis et Ferdinand, frère et successeur de François, grand duc de Toscane, reçut la procuration du roi et l'épousa le 5 octobre 1600. Le cardinal Aldobrandin, neveu du pape Clément VIII, en fit la cérémonie. Le duc de Florence se montra magnifiqne dans cette circonstance.

La reine arriva à Marseille le 3 novembre 1600, accompagnée de la grande duchesse de Florence sa tante, et de la duchesse de Mantoue, sa sœur. Le roi la rencontra à Lyon. L'an 1610 le roi qui avait conçu de grands desseins devait partir pour les exécuter, il déclara la reine régente et la fit sacrer et couronner. Le lendemain de ce couronnement, qui était le 14 mai, le roi fut assassiné par Ravaillac. La régence fut confirmée à la reine, elle gouverna jusqu'en 1617 que le maréchal d'Ancre fut tué. Elle se retira dans les Pays-Bas en 1631 et mourut misérablement à Cologne, l'an 1642, âgée de 68 ans. Elle dut tous ses malheurs et toutes ses infortunes au maréchal d'Ancre qui s'appelait Concini, florentin, il avait épousé Léonore Caligaï, fille d'un menuisier de Florence et domestique de la reine, mais cette femme avait une grande influence sur l'esprit de sa maîtresse et les deux époux avaient usurpé tant d'autorité, qu'ils réglaient les désirs, les affections et la haine de Marie de Médicis. Ils furent cause de la mauvaise humeur de la reine qui causa tant de peine au roi son fils, et qui la rendit elle-même si infortunée sur la fin de ses jours.

De ce mariage sont nés six enfants :

1o. Louis XIII, roi, qui régna de 1610 à 1643. 2o. N. duc d'Orléans, mort jeune.

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3°. Jean-Baptiste Gaston de France, duc d'Orléans, de Chartres, de Valois et d'Alençon, comte de Blois et pair de France, gouverneur du Languedoc, né le vendredi 25 avril 1608 à Fontainebleau. Il porta d'abord le titre de duc d'Anjou et puis celui d'Orléans. Ce prince eut le commandement de l'armée qui assiégea La Rochelle en 1628 et celle de Picardie en 1636.

Il parut quelquefois mécontent et se retira de la mais le roi Louis XIII, son frère, le traita toujours avec bonté. Il fut lieutenant-général de l'État pendant la minorité de Louis XIV son neveu, et il commanda en 1644 et en 1645, les armées qui prirent Gravelines, Béthune, Bourbourg, Armantières, Courtrai, etc. Plus tard, les guerres civiles de la Fronde changèrent les affaires et Monsieur se retira à Blois où il mourut le 2 février 1660. Son corps fut porté à St.-Denis et son cœur dans l'église des Jésuites de Blois.

Ce prince était extrêmement curieux, il avait un merveilleux cabinet de médailles, de bijoux, de miniatures et d'autres raretés.

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Henri IV fait son abjuration entre les mains de l'Archevêque de Bourges, au milieu des Evêques et des Grands de sa Cour

(1593)

Imp emerger a Paris

DES ROIS DE FRANCE DE LA TROISIÈME RACE.

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Anne-Marie-Louise d'Orléans, plus connue sous le nom de Mademoiselle de Montpensier naquit en 1627. Elle fut élevée à la cour d'Anne d'Autriche, sa marraine, qui d'accord avec Mazarin, lui faisait. espérer qu'elle épouserait Louis XIV, son fils. Son père, prince bizarre, impétueux et intrigant avait transmis ces défauts à sa fille.

Mademoiselle prit le parti de Condé dans les guerres de la Fronde et eut la hardiesse de faire tirer sur les troupes du roi le canon de la Bastille. Le cardinal de Mazarin dit alors: Ce coup là vient de tuer son mari. La cour s'opposa toujours depuis aux alliances qu'elle désira faire et lui en proposa d'autres qu'elle ne pouvait accepter. Dans l'espérance d'épouser l'empereur Ferdinand III, elle refusa la main du prince de Galles, depuis Charles II; ainsi son ambition démesurée et l'appui qu'elle accorda aux Frondeurs contre Louis XIV et Mazarin lui ôtèrent les moyens de se choisir une couronne. Son esprit élevé, son instruction et les nombreux amis qu'elle avait, dérangèrent plutôt ses projets qu'ils ne lui servirent. Après avoir langui jusqu'à 45 ans, cette princesse destinée à des souverains, voulut faire à cet âge la fortune d'un simple gentilhomme. Elle obtint en 1663, la permission d'épouser le comte de Lauzun, capitaine des Gardes du Corps et colonel-général des Dragons à qui elle donnait avec sa main, tous ses biens estimés vingt millions, quatre duchés, la souveraineté de Domes, le comté d'Eu et le palais d'Orléans qu'on nomme Luxembourg.

La reine, le prince de Condé représentèrent au roi l'injure que cette alliance faisait à la famille royale, et Louis XIV crut devoir révoquer son consentement; les deux amants se firent donner secrètement la bénédiction nuptiale.

Lauzun ayant éclaté contre Madame de Montespan, à qui il attribuait en partie sa disgrâce, fut enfermé pendant dix ans à Pignerol et n'obtint la liberté qu'à condition que Mademoiselle cèderait au duc du Maine, la souveraineté de Domes et le comté d'Eu, dont le château appartint plus tard au roi LouisPhilippe, qui l'hérita de sa mère, fille du duc de Penthièvre, neveu du duc du Maine.

L'élargissement de son époux, parut contenter Mademoiselle, mais son bonheur ne fut pas de longue durée. Lauzun exerça sur elle un tel empire qu'on prétend qu'un jour, revenant de la chasse, il lui dit: Louise d'Orléans tire-moi mes bottes. Cette

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princesse s'étant récriée sur cette insolence, il fit du pied un mouvement qui était le dernier des outrages. Le lendemain il revint au Luxembourg; mais la femme de Lauzun se rappela enfin qu'elle avait été sur le point d'être celle d'un empereur et en prit l'air et le ton: Je vous défends, lui dit-elle, de vous présenter jamais devant moi.

Mademoiselle de Montpensier après avoir passé le commencement de sa vie dans les plaisirs et dans les intrigues, le milieu dans l'amour et les chagrins, en passa la fin dans la dévotion et l'obscurité. Il y a beaucoup de rapport entre la vie aventureuse de Mademoiselle et celle de la duchesse de Longueville qui joua aussi un rôle célèbre dans les guerres de la Fronde.

Cette petite-fille de Henri IV mourut le 5 mars 1693 peu regrettée et presque entièrement oubliée. On a d'elle des Mémoires dont l'édition la plus complète et celle d'Amsterdam (Paris) 1735, 8 vol. in12. On y trouve des choses curieuses et le style en est assez pur.

Le duc d'Orléans, père de Mademoiselle avait pris une seconde alliance en 1632 avec Marguerite de Lorraine, fille puinée de François, comte de Vaudemont. Elle mourut à Paris le 5 avril 1672. Monsieur en eut cinq enfants: 1o. un fils mort jeune; 2o. Marguerite-Louise, dite Mademoiselle d'Orléans, née le 28 juillet 1645 et mariée en 1665 avec Cosme de Médicis III, grand duc de Toscane; 3°. Elisabeth, demoiselle d'Alençon, née en 1646 et mariée en 1667 avec Louis-Joseph de Lorraine, duc de Guise, pair de France, arrière petit-fils du Balafré; 4°. Françoise-Magdeleine, demoiselle de Valois, née en 1648, mariée en 1663 avec Charles-Emmanuel II, duc de Savoie, morte en 1664; 5°. Anne-Marie d'Orléans, demoiselle de Chartres, née en 1652, morte à Blois en 1656.

Monsieur laissa aussi un fils naturel, Louis, bâtard d'Orléans, comte de Charni, né à Tours en 1637 de Louise Roger.

4°. Elisabeth de France, reine d'Espagne, née à Fontainebleau le 22 novembre 1605, fut mariée à Bordeaux avec Philippe IV, roi d'Espagne, le 18 octobre 1619, elle mourut à Madrid le 6 octobre 1644. Cette fille de Henri fut la mère de MarieThérèse d'Autriche, épouse de Louis XIV.

5°. Christine de France, née à Fontainebleau le 10 février 1606, épousa en 1619, Victor-Amédée, duc de Savoie, et fut veuve en 1637, après avoir été mère de six enfants.

Cette sage princesse gouverna les États de son fils François-Hyacinthe, duc de Savoie, pendant sa minorité avec une grande habileté. Elle mourut saintement le 27 décembre 1663.

6°. Henriette de France reine d'Angleterre femme de l'infortuné Charles Ier. Voir son oraison funèbre par Bossuet.

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1610. LOUIS XIII, roi de France, marié à Anne d'Autriche, fille de Philippe III, roi d'Espagne.

ANNE D'AUTRICHE, reine de France, fille aînée de Philippe III, roi d'Espagne et de Marguerite d'Autriche, fut mariée au roi Louis XIII par procureur le 18 octobre 1615 à Burgos en Castille et à Bordeaux par l'évêque de Saintes le 25 novembre.

Après la mort de son mari elle fut déclarée régente dans un lit de justice au Parlement le 18 mai 1643, pendant la minorité de Louis XIV. Elle fit bâtir l'église du Val-de-Grâce à Paris et fit diverses fondations pieuses. Elle mourut au Louvre le 20 janvier 1666, âgée de 64 ans. Son corps fut porté avec pompe à St.-Denis le 28 janvier et y fut enterrée le 12 février suivant. Son cœur a été déposé au Val-de-Grâce.. Elle joua un grand rôle dans les guerres de la Fronde.

Louis XIII eut de Anne d'Autriche deux enfants : 1o. Louis XIV, roi, de 1643 à 1715.

2o. Philippe de France, duc d'Orléans, de Chartres, de Valois, etc. Pair de France, frère unique de de Louis XIV et tige de la dernière branche des ducs d'Orléans qui régna en 1830 dans la personne de Louis-Philippe Ier. Philippe naquit à St.-Germainen-Laye le samedi 21 septembre 1640. Il eut d'abord le titre de duc d'Anjou, mais en 1661 il eut celui de duc d'Orléans. Il accompagna le roi son frère dans ses principales actions, à sa majorité en 1651, à son sacre en 1654, à son entrée à Paris, à ses conquêtes de Flandre en 1667 et à celles de la Hollande et des Pays-Bas en 1672 et aux suivantes, il y signala sa conduite et son courage. Il assiégea St.-Omer en 1677, et mit en fuite le prince d'Orange qui venait faire lever le siège. Ce combat fut donné à Mont-Cassel déjà célèbre par la défaite des Flamands en 1328 par le roi Philippe de Valois; cette ville avait été prise par Philippe-Auguste en 1213, et elle contribua ainsi à l'honneur de trois Philippe de France. Monsieur soumit ensuite facilement la place de St.-Omer. Son cœur bon et généreux répondait à son courage et à ses exploits.

Monsieur épousa en premières noces, le 31 mars 1661, Henriette-Anne d'Angleterre, fille de Charles Ier et de Henriette de France. Elle mourut subitement le 30 juin 1670. Leur fille Marie-Louise épousa le roi d'Espagne Charles II, le même qui mourut sans postérité masculine et qui céda ses États à la Maison de Bourbon. C'est le dernier roi d'Espagne de la Maison d'Autriche.

Monsieur épousa ensuite au mois de décembre 1671, Charlotte-Elisabeth de Bavière, fille de Charles-Louis, comte-palatin du Rhin. électeur de l'empire.

Du premier mariage il eut: 1°. Philippe-Charles d'Orléans, né le 16 juillet 1664 et mort le 8 décembre 1666; 2°. Marie-Louise, demoiselle d'Orléans, née à Paris le 17 avril 1662 et mariée le 31 août 1679

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1643. LOUIS XIV, roi de France, marié à Marie-Thérèse d'Autriche.

MARIE-THÉRÈSE D'AUTRICHE, reine de France, fille de Philippe IV, roi d'Espagne et d'Elisabeth de France, fille de Henri IV, était sœur de Charles II, roi d'Espagne; elle naquit à Madrid en 1638, épousa Louis XIV en 1660 et mourut en 1683.

C'était une princesse vertueuse, mais Louis XIV adonné à la galanterie et à la dissipation l'estima plus qu'il ne l'aima. Il dit à sa mort: « Voilà le seul chagrin qu'elle m'ait donné. »

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De ce mariage sont nés six enfants, dont cinq morts jeunes et Louis, dauphin, dit Monseigneur marié à Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière dont il eut trois enfants.

Ce Louis de France , dauphin, dit le GrandDauphin, fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, naquit à Fontainebleau en 1661, il eut le comte de Montausier pour gouverneur et Bossuet pour précepteur. Son père le mit à la tête des armées en 1688, il prit Philisbourg, Heidelberg, Manheim, accompagna plus tard Louis XIV au siège de Mons, à celui de Namur et commanda l'armée de Flandre en 1694.

Cet unique fils de Louis XIV passa la plus grande partie de sa vie à Meudon et à Choisy. Dans cette vie retirée, il se livrait aux plaisirs, quoiqu'il fut géné dans ses inclinations par le roi son père. Il s'attacha en dernier lieu à Marie-Emélie de Joly de Choin, qui parait être devenue sa femme et passa les dernières années de sa vie dans la retraite et dans les exercices chrétiens. Ce prince mourut à Meudon en 1711.

Il avait épousé Marie-Christine-Victoire de Bavière. De ce mariage naquirent trois princes: 1°. Louis duc de Bourgogne; 2°. Philippe, duc d'Anjou et plus tard roi d'Espagne; 3°. Charles, duc de Berri.

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