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Son petit fils, ses serviteurs et ses courtisans pleuratent autour de lui Pourquoi pleurez vous, leur dit il? Mavez vous dru immiertel

(1715)

DES ROIS DE FRANCE DE LA TROISIÈME RACE.

Versailles en 1682. Le duc de Beauvilliers fut son gouverneur et Fénélon son précepteur. C'est pour ce prince que Fénélon composa Télémaque et la pluspart de ses autres ouvrages... L'éducation changea tellement son caractère altier et emporté qu'on eut dit que ses vertus lui étaient naturelles.

Il fut général des armées d'Allemagne en 1701. Généralissime de celle de Flandre en 1702, et battit la cavalerie ennemie près Nimègue. La France fondait les plus belles espérances sur ce prince devenu dauphin après la mort de son père, lorsqu'une cruelle maladie l'enleva à la patrie. Il mourut à Marly le 18 février 1712, dans sa trentième année. Il avait épousé Marie-Adélaïde de Savoie, qui était morte six jours avant lui, le 12 février 1712. De ce mariage naquirent trois enfants :

1o. N. duc de Bretagne, mort en 1705. 2o. Louis, duc de Bretagne mort le 18 mars 1712, un mois après son père. 3°. Louis XV né le 15 février 1710.

2o. Philippe de France, duc d'Anjou, roi d'Espagne, second fils de Louis, dauphin de France et de Marie-Anne de Bavière, naquit à Versailles en 1683 et fut appelé à la couronne d'Espagne en 1700 par le testament de Charles II. roi d'Espagne. Philippe fut d'abord reconnu par l'Angleterre, le Portugal, la Savoie, la Hollande; mais bientôt une partie de l'Europe s'arma contre lui. L'empereur Léopold, voulant la monarchie espagnole pour l'archiduc son fils, se ligua avec l'Angleterre et la Hollande auxquelles se joignirent ensuite la Savoie, le Portugal et le roi de Prusse, contre la France et l'Espagne par le traité connu sous le nom de la Grande-Alliance.

Les commencements de cette guerre si cruelle furent mêlés de succès et de revers. Philippe V passa en Italie pour conserver Naples et après s'être assuré de ce royaume il retourna en Espagne.

Le roi de Portugal s'étant déclaré contre lui, il perdit peu de temps après les principales villes de l'Aragon, Gibraltar et les îles Majorque et Minorque, les victoires des Autrichiens et la défection de ceux qui l'avaient d'abord reconnu lui enlevèrent la Sardaigne et Naples.

Philippe V fut itérativement obligé de sortir de Madrid, et la bataille de Saragosse mit une seconde fois la capitale au pouvoir des ennemis. Mais le duc de Vendôme, envoyé à son secours rétablit ses affaires. Le traité de paix fut conclu à Utrecht en 1713 et Philippe par cette paix assura la couronne à sa postérité masculine.

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Le conseil d'Espagne promulgua une loi solennelle dans le sens de la loi salique. Philippe réduisit les îles de Majorque et d'Ivica et Barcelone qui persistaient dans le parti autrichien. Le célèbre Albéroni s'empara,

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au milieu de la paix, de la Sardaigne en 1717 et se rendit maître de Palerme en Sicile. A celte nouvelle, l'empereur se hâta de conclure une trève de vingt ans avec les Turcs et de faire passer 50,000 hommes en Italie. La flotte espagnole fut battue par la flotte d'Angleterre et Philippe n'obtint la paix qu'à condition qu'il renverrait Albéroni. En 1720 la tranquillité régna enfin, mais Philippe V n'en fut pas plus heureux. Les maladies et la mélancolie le rongeaient. Il abdiqua en 1724 et se retira à St.-Ildefonse. Louis son fils monta sur le trône et mourut quelques mois après. Philippe reprit le sceptre et s'occupa des moyens d'augmenter sa puissance. Farnèse, duc de Parme et de Plaisance, mourut sans enfants en 1731, et l'infant don Carlos fut fut mis en possession de ses États. En 1733, Philippe s'unit à la France dans la querelle au sujet de la nomination de Stanislas au trône de Pologne. L'infant don Carlos conquit la Sicile et Naples et se montra digne de la couronne.

Toutes ces prospérités furent troublées par l'incendie du palais de Madrid le 25 décembre 1734. Un nombre prodigieux de tableaux et la meilleure partie des archives de la couronne furent la proie des flammes, la paix fut conclue en 1736.

L'empereur Léopold Ier, céda à don Carlos les royaumes de Naples et de Sicile et quelques places sur les côtes de Toscane et l'infant abandonna à l'empereur, Parme et Plaisance.

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La cour de Philippe V fut longtemps un mélange de jalousies et d'intrigues toujours renaissantes entre les seigneurs français et les seigneurs espagnols.

3. Charles de France, duc de Berri, né le 31 août 1686, mort le 4 mai 1714 avait épousé une des filles du régent. C'était le troisième fils du granddauphin..... Il ne joua aucun rôle politique.

Louis XIV eut de Madame la duchesse de la Vallière, deux enfants.

1°. Louis de Bourbon, comte de Vermandois, né en 1667, mort 1683.

2o. Marie-Anne, Mademoiselle de Blois, mariée à Louis-Armand, prince de Conti, neveu du grand Condé, elle mourut en 1737.

Louis XIV eut de Madame de Montespan.

1°. Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, né le 31 mars 1670, mort en 1756, marié à Anne

Louise-Bénédictine de Bourbon-Condé, petite-fille du grand Condé.

Le duc du Maine montra de bonne heure beaucoup d'esprit. Madame de Maintenon, chargée de veiller à son éducation, fit imprimer en 1677 le le recueil de ses thêmes sous ce titre : OEuvres d'un jeune enfant qui n'a pas encore sept ans. Louis XIV les vit avec le plus grand plaisir. Il le combla de bienfaits, le créa colonel-général des Suisses et Grisons, fit plusieurs campagnes et fut pourvu de la charge de Grand-Maître de l'artillerie en 1688.

En 1692, il épousa Anne-Louise-Bénédictine de Bourbon, petite-fille du grand Condé, née en 1676 et qui eut l'esprit et l'élévation de sentiments de son grand-père.

La duchesse du Maine sut gagner le cœur de son mari, et le gouverner sans lui déplaire. Elle fit tous ses efforts pour procurer au duc du Maine et à ses enfants un rang égal au sien.

De degrés en degrés ils parvinrent à tous les honneurs des princes du sang et obtinrent en 1714 de Louis-le-Grand, un édit qui les appelait cux et leur postérité à la succession et à la couronne, dans le cas où la race masculine et légitime des princes du sang viendrait à s'éteindre.

Cet édit fut en partie l'ouvrage de la duchesse du Maine, qui vit son édifice ébranlé du temps de la régence. Le duc fut seulement confirmé dans les honneurs de prince du sang. Louis XIV l'avait aussi nommé surintendant de l'éducation de son successeur, mais cette clause de son testament ne fut point exécutée.

La duchesse, dans son premier dépit, excita des troubles en Bretagne et mit dans ses intérêts le prince de Cellamare, ambassadeur d'Espagne; ce fut alors qu'eut lieu la conspiration connue sous ce nom, à laquelle l'Espagne prit part et qui avait pour but d'ôter la régence à Philippe II, duc d'Orléans, mais elle fut découverte et avortée.

La duchesse du Maine fut arrêtée en 1718, et conduite au château de Dijon, et son époux à la citadelle de Doullens, et ils n'obtinrent leur liberté qu'en 1720.

Le duc du Maine, mourut en 1736, avec de grands sentiments de religion.

La duchesse se livra alors entièrement à son goût pour les sciences et pour les arts. Elle habitait la petite ville de Sceaux, dont elle avait fait un séjour charmant et y mourut en 1753, dans la soixanteseizième année de son âge.

2° Louis-César, comte de Vexin, abbé de SaintDenis et de St.-Germain-des-Prés, né en 1672 mort en 1683.

3° Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, né le 6 juin 1678, mort en 1757.

Ce Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fut marié à Marie-Victoire-Sophie de Noailles. De ce mariage naquit :

Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre à Rambouillet, le 16 novembre 1725, il mourut respecté des révolutionnaires en 1793. Le duc de Penthièvre fut le père de madame la duchese d'Orléans, mère du roi Louis-Philippe.

4° Louise-Françoise de Bourbon, dite mademoiselle de Nantes, née 1673, mariée à Louis III, duc de Bourbon-Condé petit-fils du grand Condé, et frère de la duchesse du Maine; elle mourut en 1743. 5o. Louise-Marie de Bourbon, dite Mademoiselle de Tours, morte 1681.

6°. Françoise-Marie de Bourbon, dite Mademoiselle de Blois, née 1677, mariée à Philippe II, duc d'Orléans, régent, morte 1749.

7° et 8° Deux autres fils morts jeunes.

1715 LOUIS XV, roi de France, marié le 5 septembre 1725, à Marie Leczinska fille du roi Stanislas.

MARIE LECZINSKA, reine de France, fille de Stanislas, roi de Pologne, duc de Lorraine, et de Catherine Opalinska, née le 23 juin 1703, suivit son père et sa mère à Wessembourg en Alsace, quand ils furent obligés de quitter la Pologne. Elle y demeurait depuis six ans, lorsqu'elle fut demandée en mariage par le roi Louis XV. Elle épousa le 5 septembre 1725, ce monarque dont elle eut deux princes et huit princesses. Elle fut pieuse mère et vertueuse épouse. La mort du dauphin son fils et celle du roi Stanislas, son père, abrégèrent ses jours, elle mourut âgée de 65 ans le 24 juin 1768. Louis XV eut de Marie de Leczinska:

1° Louis de France dauphin, né en né en 1729, mort 1765. Epousa le 25 février 1745, Marie-Thérèse, infante d'Espagne qui mourut l'année suivante. Il épousa en 1747, Marie-Josephe de Saxe, dont il eut plusieurs fils, et entr'autres les rois Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Le dauphin accompagna le roi son père dans la campagne de 1765, se trouva à la bataille de Fontenoy et mourut à Fontainebleau le 20 décembre 1765, regretté de la France entière,

Louis dauphin, fut encore le père de Marie-ClotildeAdélaïde-Xavière de France, reine de Sardaigne, morte en odeur de sainteté le 7 mars 1802, âgée de 45 ans ; et d'Elisabeth non mariée qui mourut sur l'échafaud pendant la terreur en 1794. Et qui fut un modèle de toutes les vertus.

1774. LOUIS XVI, roi de France, fils de Louis dauphin et de Marie-Joséphine de Saxe et petit-fils du roi Louis XV.

DES ROIS DE FRANCE DE LA TROISIÈME RACE.

Détrôné le 10 août 1792 et mis à mort le 21 janvier 1793.

Marié à Marie-Antoinette d'Autriche, fille de François Ier, empereur, et de Marie-Thérèse reine de Hongrie. Elle était sœur de Marie-Charlotte reine de Naples, mariée à Ferdinand Ier, roi de Naples de 1755 à 1825. Marie-Amélie, reine des Français, épouse du roi Louis-Philippe était leur fille, Marie-Antoinette partagea toutes les angoisses du roi Louis XVI, son mari, et périt aussi sur l'échafaud.

1792. RÉPUBLIQUE.

1804. Empire de NAPOLEON.

1814. LOUIS XVIII, frère de Louis XVI. Restauration.

1824, CHARLES X, frère de Louis XVI, détrôné 1830, mort en exil 1835.

1830. LOUIS-PHILIPPE Ier, roi des Français, marié à Amélie de Naples.

Toutes les histoires contemporaines sont remplies des faits qui concernent la reine Marie-Antoinette, sa belle-sœur Elisabeth, le jeune Louis XVII, fils de Louis XVI, et qui mourut dans la prison du Temple en 1795. L'histoire de Joséphine et de MarieLouise d'Autriche, impératrices et épouses de Napoléon, n'est ignorée d'aucun de nos lecteurs. Nous

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ne parlerons pas d'avantage du duc de Reischtadt. fils de Napoléon et de Marie-Louise et qui investi du titre de roi de Rome à sa naissance, est mort prince autrichien sans avoir été marié.

La vie et la mort du duc de Berri, second fils de Charles X, sont connues de tout le monde ainsi que la vie, l'exil et la mort de son frère aîné, LouisAntoine, duc d'Angoulême. Quant au duc d'Orléans prince royal, fils ainé du roi Louis-Philippe, chacun sait sa vie et sa mort 1842 en juillet, occasionée par une chute sur le chemin de Neuilly. Il est à remarquer que de nos jours aucun des héritiers présomptifs de la couronne n'est monté sur le trône après la mort de son père. Le fils de Louis XVI, porte bien le nom de Louis XVII mais il n'a jamais régné; il est mort en prison sous la République.

Le fils de Napoléon, le duc de Reischtadt, mourut en terre étrangère après la mort de son père à Ste.-Hélène. Le fils de Louis XVI et le fils de Napoléon avaient chacun pour mère une archiduchesse d'Autriche. Marie-Antoinette, fille de l'impératrice Marie-Thérèse, était la tante de l'empereur François II, père de Marie-Louise.

Le duc de Berri, fils de Charles X, étant mort assassiné en 1820, son fils posthume, le duc de Bordeaux, ne régna pas après l'abdication de Charles X, et de Louis XIX, mais il alla en exil avec les débris de la branche aînée... quelle leçon pour les hommes! comme la Providence paraît se plaire à déjouer les plus profondes combinaisons!

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