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GÉNÉRALE ET RAISONNÉE

DE PORT-ROYAL,

PAR ARNAULD ET LANCELOT;

Précédée d'un Essai sur l'Origine et les Progrès
de la Langue Françoise,

PAR M. PETITOT, Inspecteur-Général de l'Université Impériale;

Et suivie du COMMENTAIRE de M. DUCLOS, auquel
on a ajouté des Notes.

SECONDE ÉDITION.

A PARIS,

CHEZ BOSSANGE ET MASSON, Libraires de S. A. I.
et R. MADAME MÈRE, rue de Tournon, N° 6.

1810.

AVIS PRÉLIMINAIRE.

Les progrès et la décadence d'une langue sont inséparables des progrès et de la décadence du goût. Pour s'assurer de l'état d'une langue, il faut examiner si, depuis sa fixation, l'on n'a point altéré son génie, en introduisant de mauvaises constructions, en inventant de nouveaux mots, en détournant l'acception des termes admis, en confondant les genres de style : voilà les signes auxquels on reconnoît la décadence des langues. La syntaxe est la même, quoique la langue ait changé. On trouvera dans Sénèque et dans Silius des morceaux aussi corrects, quant à la syntaxe, que les passages les plus admirés des Catilinaires et de l'Énéide; et cependant la langue de Sénèque et de Silius n'étoit plus celle de Cicéron et de Virgile. C'est sous ce rapport que j'ai considéré la langue française,.

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