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Mon cœur brûle sous tes lois.

CLIMÈNE ET CHLORIS ENSEMELT.

Ce n'est pas une nouvelle
Tu me l'as dit mille fois.

PHILÈNE, à Chloris.

Quoi! veux-lu toute ma vie,
Que j'aime et n'obtierue rien?

CHLORIS.

Non, ce n'est pas mon envie ;
N'aime plus, je le veux bien.

TIRCIS, à Climène.

Le ciel me force à l'hommage

Dont tous ces bois sont témoins.

CLIMÈNE.

C'est au ciel, puisqu' t'er gage,
A te payer de tes soins.

PHILÈNE, à Chloris.

C'est par ton mérite extrême
Que tu captives mes vœux.

CHLORIS.

Si je mérite qu'on m'aime,
Je ne dois rien à tes feux.

TIRCIS ET PHILÈNE ENSEMBLE.

L'éclat de tes yeux me tue.

CLIMENE ET CHLORIS ENSEMPLE.

Détourne de moi tes pas.

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TIRCIS, à Chloris.

Dompte pour moi ses mépris.

CLIMÈNE, à Clhoris.

Sois sensible à l'amour que te porte Philène.

CHLORIS, à Climéne.

Sois sensible à l'ardeur dont Tircis est épris.

CLIMENE, à Chloris.

Si tu veux me donner ton exemple, bergère, Peut-être je le recevrai.

CHLORIS, à Climène.

Si tu veux te résoudre à marcher la première, Possible que je te suivrai.

CLIMÈNE ET CLHORIS ENSEMBLE.

Adieu, berger.

CLIMENE, à Philéne.

Attends un favorable sort.

CHLORIS, à Tircis.

Attends un doux succès du mal qui te possède.

TIRCIS.

Je n'attends aucun remède.

PHILÈNE.

Et je n'attends que la mort.

TIRCIS ET PHILÈNE ENSEMBLE.

Puisqu'il nous faut languir en de tels déplaisirs, Mettons fin, en mourant, à nos tristes soupirs.

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ACTE PREMIER.

SECOND INTERMEDE.

SCÈNE I.

CEORGE DANDIN, UNE BERGERE, (La bergère vient apprendre à George Dandin le désespoir de Tircis et de Philène, qui se sont précipités dans les eaux. George Dandin, agité d'autres inquiétudes, la quitte en colère.)

SCENE II.

CHLORIS.

Аn! mortelles douleurs !

Qu'ai-je plus à prétendre ?
Coulez, coulez, mes pleurs:
Je n'en puis trop repandre.

Pourquoi faut-il qu'un tyrannique honneur
Tienne notre ame en esclave asservie ?

Hélas! pour contenter sa bark are rigueur,
J'ai réduit mon amant à sortir de. vie
Ah! mortelles douleurs!

Qu'ai-je plus à prétendre ?

Coulez, coulez, mes pleurs :

Je n'en puis trop répandre.

Me puis-je pardonner dans ce funeste sort
Les sévères froideurs dont je m'étois armée?

Quoi donc ! mon cher amant, je t'ai donné la mort !
Est-ce le prix, hélas ! de m'avoir tant aimée ?
Ah! mortelles douleurs !
Qu'ai-je plus à prétendre?
Coulez, coulez, mes plears:
Je n'en puis trop répandre.

FIN DU SCOT INTERMÈDE,

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