4 Dans les célestes tabernacles Fiers conquérants, héros profanes, Tout change. Des divins cantiques Je n'entends plus les sons pompeux; Le ciel me voile ses portiques" Dans un nuage lumineux. Tout a disparu comme un songe: Rome a parlé; tout doit l'en croire: Peuples, dans des fêtes constantes Jeunes cœurs, troupe aimable et tendre, Formez un nuage d'encens; Deux jeunes saints ont droit d'attendre Vos hommages reconnaissants: A leur héroïque courage L'univers a vu que votre âge, Capable d'illustres travaux, Peut aux enfers livrer la guerre, Être l'exemple de la terre, Et donner au ciel des héros. ODE VI. A UNE DAME, Sur la mort de sa fille, religieuse à A***. UNE douleur obstinée Change en nuits vos plus beaux jours; Trop justement attendrie, Moissonnée en son printemps; Dont un beau cœur est jaloux ; Mais c'est être trop constante La nature se contente D'un mois entier de soupirs: Ombre encor chère à nos cœurs ? Non, tu ne peux nous entendre, La plainte la plus amère Ce monstre, né sans entrailles, |