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mémoire de son père. Éligoum vécut ainsi pendant longtemps; mais un jour il tomba dangereusement malade. Aussitôt que le grand atabek Eldigouz en fut informé, il vint pour le voir dans le bourg de Djahoug. Ce prince se plaça auprès du malade et lui parla avec instance en ces termes : « Je suis venu auprès de toi pour que tu me fasses un grand présent. »O roi, lui répondit Eligoum, commandez. Quelle chose

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כן

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>> peut vous faire plaisir vous pouvez être assuré que je >> vous l'accorderai. Ce ne sont point des trésors, répondit » alors l'atabek, ce n'est pas non plus une chose qui me soit » utile, mais c'est d'accepter ma croyance et d'embrasser ma religion. » Il ajouta à ces paroles de pressantes sollicitations. Le malheureux Éligoum, réduit au plus triste état par les souffrances et obsédé par l'atabek, répondit en délirant qu'il se conformeroit à sa volonté. Cette réponse transporta de joie le prince, qui aussitôt se jeta à genoux pour rendre grâces à Dieu et s'en retourna. Il donna alors un acte revêtu du grand sceau royal, qui assuroit au jeune Libarid la propriété des bourgs de Djahoug et de K'halaïsrah, ainsi que celle de trois portes (27) dans le grand marché de Nakhidchevan; il le fit encore libre et exempt de tout impôt (28), pour qu'il jouît du tout perpétuellement et comme d'une possession héréditaire.

Cependant Éligoum, ayant été délivré de sa maladie par la miséricorde de Dieu, il alla, accablé de chagrin, trouver le sultán (29) et l'atabek; puis devant eux il abjura le musulmanisme, et il déclara de nouveau qu'il professoit la vraie religion, c'està-dire, celle de Jésus-Christ. « O mes souverains, leur dit-il, que >> desirez-vous de moi! Je resterai fidèle à ma religion, et je » continuerai à vous servir fidèlement: autrement je suis ré» solu de mourir pour ma croyance. » Comme ces princes

պիտանութեսն առնն, ոչինչ նեղեցին, այլ թողին նա ի կամս իւր: Որ եւ կեցեալ սակաé ղի, հնաց ՛ի պատերազմ ընդ որդւոյ թաբակին ի գանձակ, եւ. անդ- սպանած, եւ նաց - փոքրիկ մանկիկն որբ առ մօրն իւրում: ()որ իբրեւ իմացան գլխաւորք քաղաքն, ած-ին զմայլն եւ զմանուկն ի ՙՆախիջե ման, եւ սլաչէին ի պատանդի• զի մի առեալ մօն՝ նացե: ւ տաճիկ մի բռնաբարեալ ղաթունն, ած է ի տուս ւր, եւ առնու նա ի կնութիւն եւ մանուն անի ի տան յայնմիկ • անծանօթ լեալ քրիստոնէութեան յաւել քան զտան ամ:

Ապա իբրեւ տիրեց{ն այսմ` աշխարհի (Օաքարէ եւ իհանէ . տկարացան տունն Պարսից: {}կսան յոյզ առնել, եթէ գոյ ոք յորդւոցն | իպարտի ՛ի Պարսկաստան: Որոց ծ-անուցանէ մեծ- եպիսկոպոսն Սիւնեաց՝ էր Ստեփաննոն՝ աներն Էլիկումին. եթէ կայ մանուկ ղի ի քեռէ սմ, 1 իպարիտ անուն եւ է ի պահեստի ի ՙախիջեւան. ընդ որ յոյժ խնդացեալ Օաքարե եւ սանէ, թախանձե ցուցանեն զեպիսկոպումն` հանել հնարիւ բ զմանուն անտի: Եւ զի էր եպիսկոպոսն յոյժ ծանոթ եւ

րօղ տան Թաբակին, եւ ամենայն ծ-ամեծաց նորա. եւս առաւել` որք ՚ի ՙա:ջեւան էին: վամն որոց եկեալ եպիսկոսլուին ի մօտաւոր վանն եւ ի բանի արարեալ զբարեկամս իւր, բազում Հնարիւք ետ գողանալ զանուն ] իսլամիտ՝ եւ զմայրնորին, զորս ի զեչեի կախաղանօք իջուցն ընդ- պարիսպն, եւ առեալ տարա ի վայոց ձոր. եւ զմայրն ամատ ցուցեալ ի տեղի մի, եւ զմանուկն տարան առաջի հանել, որ եւ ի տեսանել վա, անտանելը եսա

'avoient un extrême besoin de lui, ils ne le pressèrent pas davantage, et il lui laissèrent suivre le culte qui lui plaisoit. Éligoum vécut encore quelque temps après cet événement; puis il alla faire la guerre à Kandsag avec le fils de l'atabek, et il y fut tué. Il laissa à son épouse son fils encore en bas âge. Quand les chefs de la ville connurent cette mort, ils emmenèrent la mère et le jeune enfant à Nakhidchevan, où ils les gardèrent en otage, pour que quelqu'un n'enlevât pas cet enfant à sa mère et ne s'enfuît après. Un musulman s'empara de Khatoun, la conduisit dans sa maison et l'épousa : son fils fut nourri dans cette maison, et pendant plus de dix ans il ignora entièrement la religion chrétienne.

Lorsque Zak'haré et Ivané gouvernèrent la Géorgie, la puissance des Perses s'affoiblit. Ils s'informèrent s'il n'existoit pas dans la Perse un des fils de Libarid. Étienne, évêque de Siounie, oncle (30) d'Éligoum, leur fit savoir que la fille de sa sœur avoit un enfant nommé Libarid, et qu'on le gardoit à Nakhidchevan. Cette nouvelle transporta de joie Zak'haré et Ivané, qui prièrent instamment l'évêque d'employer la ruse pour tirer cet enfant de l'endroit où il étoit. Comme l'évêque étoit très - connu dans le pays de l'atabek, et qu'il étoit trèsaimé de tous les grands, particulièrement de ceux qui étoient à Nakhidchevan, il se rendit dans un monastère voisin de la ville, et il prévint un de ses amis, qui, avec beaucoup d'adresse, parvint à faire enlever le jeune Libarid et sa mère : ils en vinrent à bout en la faisant descendre pendant la nuit pardessus les murs; on les conduisit de là dans la province de Vaiots-dsor. On mit la mère dans un lieu de sûreté, et le fils fut conduit devant l'atabek Ivané. Quand ce prince le vit, il éprouva une joie inexprimable. Il fit aussitôt savoir à la reine Thamar et à son fils George Lascha (31), cette nouvelle

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դութեամբ խանիւր: ւ առժամայն ծանուցանե Օամարին եւ 1 աշայի որդւոյ նորի եւ նոքա յոյժ խրախանային: Հանզի միշտ ի կասկածի էն ի նոցանէ: Ապա մեծապէս խիլայ: (3 2) զնա Թազակն անէ. եւ բազում շուք եւ պատիճ դնէ նմա. եւ կամը փեսայացուցանել ինքեան, տալ նմա իւր Թամի: իսկ ՚ի մեծ դետեպուլացն , ոմն դու պա անուն, որ էր գործակալ ամՈնայն տան թալ բակին, խաբեալ պատրողական բանիւք ի ծածուկ փեսայացոյց ինքեան, տալով նմա զամնօր≤ նեալ եւ զգեղեցիկ օրիորդն զսփայն : Ընդ որ առ Ժամ` մի ցասուցեալ | թաբակն իւանէի. յես որr, Հրամանաւ թագաւորին` տայ փոխան Հայրե նեաց | իարան, անանցական գրով զՀրաշկաբերդիւր գահառաւն: Տայ եւ զայլ բազում գիւղօրէս, ի վայոց ձոր զամն եւ զլառն եւ զայլս գիւղս 1 յոլովս ի գեղարքունի. զՀամսարի եւ զայլ գիւղօրէս բազումք ի կայեան : ՙլյաեւ զԱղաստս իւր կերով: Եւ զի նա եղեւ առաջնորդ առմանն Սիւնեաց. եւ այլ բերդօքն տայ ՛ի ձեռս նորա զՍիւնիս, զլրումն, զարկուշատ, եւ զայլս բերդօրեմն, եւ կացուցանեն Թագաւոըն | աչաց, եւ բակն անէ զ] իսլա րին կողմնակալ այսմ լ : ՙլ,մանապէս եւ զուս իշ խանն՝ ղանօրհնեալն զվասակ Խաչենեցի՝ զհայրն սասեր Պարոնն ւոշոյ կացուցանեն կողմնակալ ն վայոց ձորոյ գաճառն • որեւ մեծաջան վաստակօք բազում նահատակեալ ի վը րիստոնեից եւ եկեղեցեաց. օրհնեցաւ եւ գովեցաւ յամ աց. որոյ յիշատակն օրÇսուԹբ եղիցի յայամ` Հետէ մինչեւ յաւիտեան :

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իսկ ամենօրհնեալն | իպարիտ ծա‘ բարե

qui leur fit un grand plaisir, parce qu'ils avoient toujours des craintes par rapport à ces deux personnes. L'atabek Ivané lui fit ensuite de grands présens, le combla de gloire et d'honneurs, et résolut de lui faire épouser sa sœur Thamthi. Un noble nommé Bouba, gouverneur du pays de l'atabek, trompa Libarid par ses paroles flatteuses, et lui fit épouser en secret une jeune fille très-belle et très-pieuse, nommée Asp'haï. L'atabek en fut pendant quelque temps fort irrité; ensuite, par l'ordre du roi, il donna par un acte authentique, à Libarid, Hraschgapert (33) et son territoire, comme une indemnité pour ses biens héréditaires. On y joignit beaucoup d'autres lieux, tels que Godasn et Élarhn dans la province de Vaïotsdsor, plusieurs bourgs fort riches dans celle de Keghark'houni, Hamsari et beaucoup d'endroits de la contrée de Gaïen, aussi bien qu'Aghasdev avec ses revenus. Comme il commandoit lorsqu'on fit la conquête de la province de Siounie, on lui fit don de plusieurs forts, et outre cela de cette même Siounie, avec les villes d'Orodn, de Pargouschad et quelques autres places fortifiées. Le roi Lascha et l'atabek Ivané le nommèrent ensuite gouverneur suprême de ces pays. Dans le même temps on donna aussi le gouvernement de la province de Vaïotsdsor à un autre prince, Vasag Khatchénetsi, homme respecté de tout le monde, et père du religieux prince Brhosch (34). Ce Vasag, après beaucoup de travaux entrepris pour la défense des églises et des chrétiens, reçut la couronne du martyre. Tous les pays célèbrent et révèrent sa mémoire, dont le souvenir sera béni désormais jusqu'à l'éternité.

Cependant l'illustre (35) Libarid gouvernoit sa souveraineté

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