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Georgien, tom. II, p. 64-86) sur le même sujet. « Selon les plus an» ciennes traditions, dit-il, les Arméniens, les Géorgiens, les peuples » de Rani (l'Arran), de Movakani ( Schaki, Schirwan et Mou» gan), de Herethi (Kakhéthi ), les Lesghis, les Mingréliens et les >> habitans du Caucase, descendent du même chef de race, Thargamos. » Ce Thargamos étoit fils de Tharschis, fils d'Avanan, fils de » Japhet, fils de Noé, et c'étoit un homme vaillant.

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Après la confusion des langues, dans le temps que Nebrod étoit >> assis sur le trône de Babylone, les hommes se dispersèrent de tous » les côtés. Thargamos s'en alla avec sa famille, et fixa son séjour » entre les deux montagnes Ararat et Masisi (a). Sa race étoit consi» dérable et innombrable, parce qu'il avoit beaucoup de femmes, de » fils, de filles, de petits- fils et d'arrière-petits- fils. II vécut ainsi pendant six cents ans; mais comme ensuite ses descendans n'avoient » plus de place entre ces deux montagnes, ils se répandirent dans >> toutes les contrées voisines.

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» Les frontières des pays qu'ils habitoient, étoient, à l'est, la mer de » Gurgani, qui s'appelle actuellement mer de Gilan (mer Caspienne); » à l'ouest, la mer de Pont, qui s'appelle maintenant mer Noire; » au sud, les montagnes d'Orethi

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d'Orethi Omgoo (b), qui se trouvent

» dans le pays des Kurdes, vers la Midia [ Médie ]; enfin, au nord, >> étoit le mont Caucase, nommé par les Persans Ialbouz [ Albourz ]. » Parmi les enfans de Thargamos, les huit suivans étoient re>> nommés par leur force et leur vaillance: c'étoient Hhaos Sm-b » [ Haïig], K’harthlos +Smmmmb, Bardos გარდი-ს,

(a) Les Arméniens ne les distinguent pas. Ils donnent le nom de Masis à la chaîne qui est au midi de l'Araxes, et ils pensent que c'est l'Ararat de l'Écriture. Voyez Tome I.", pag. 48 et 266. (5) J'ignore d'où peut venir ce nom donné aux montagnes du Kurdistan ou de la Médie; mais je suis tenté de croire qu'il est dérivé du mot Grec legs, montagne, qui aurait été un pcu alterė. Voici sur quoi je me fonde. Il existe un passage de Cedrenus (tom. II, pag. 767), où il est question d'un peuple nommé Orétaniens, qui nous est inconnu d'ailleurs. 'Apxnyòs Hapoídos » Xaβασμίων και Ωρητινών και Μηδείας ὑπάρχων ὁ Μεχουμε. Ce prince est Mahmoud le Ghaznevidc, qui regnoit sur presque toute la Perse. Les Orétaniens qui lui étoient soumis ne peuvent être que les habitans de l'Yrak Persan ou de la grande Medie des anciens. C'est là même ce qui nous feroit croire que notre conjecture est fondée, car les Persans appellent cette région Kouhestan, ce qui signific pays de montagnes, tandis que les géographes Arabes l'appellent Djebal, ce qui signifie la même chose.

ou

کوهستان

» Movakan JM-35356, Lekos Újzm-b, Héros figmm-b, » Kavkas §5335b, et Égros Izmm-b. qავკას,

>>

» Ces huit frères étoient tous braves; mais Hhaos étoit le plus » vaillant, et il l'étoit comme personne ne le fut jamais avant ou après le déluge. Son corps étoit dur et fort. Il n'y avoit plus de » place entre les deux montagnes Ararat et Masisi, de sorte que » Thargamos fut obligé de partager tout le pays d'alentour entre ces »braves. Il donna la moitié du peuple et la meilleure moitié du pays »à Hhaos. Les sept autres furent envoyés vers le nord, et il leur » partagea le pays suivant leur mérite.

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» Il donna à K’harthlos le pays qui a, à l'est, la terre de Hérethi

»et le fleuve de Berdoudji Logo (a); à l'ouest, la mer »et le fleuve de Berdeudji წერდუჯი ();

» de Pont; au sud-ouest, les montagnes d'où coulent les eaux qui » vont au nord se jeter dans le Mtkvari [ le Cyrus ]. Entre ces fleuves

»sont

encore situées les montagnes de Klardjeti qლარჯეთი,

»et de Taosi Sm-bo. Au nord, le pays de K'harthlos avoit les » montagnes de Ghado ndom, qui sont une branche du Caude Gado

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» case, qui commence auprès de Ghado, nommé actuellement Likho Lobm. Tout ce qui étoit compris entre ces limites, fut soumis

» à K'harthlos.

» Bardos reçut le pays au sud du fleuve Mtkvari, depuis l'em» bouchure du Berdoudji jusqu'au confluent du Mtkvari et du Rakhsi » [ l'Araxes ]. Ce Bardos y fonda une ville appelée Bardavi [ Bar» daah], dans laquelle il habita.

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» Movakan reçut le pays au nord du Mikvari, depuis l'embou

» chure du petit Alazani Ĺm68660 [ Iori ] jusqu'à la mer Cas

» pienne, et il y bâtit la ville de Movakanéthi [Noukhi, dans le "pays de Schaki ], où il habita.

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» Héros eut le pays au nord du Mikvari, depuis l'embouchure du

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» petit Alazani jusqu'à Pendroit nommé Tlebamdi IIეეტბამდი,

(a) Il est le même que le Debete ou Bortchalo dans le midi de la Géorgie.

» qui est actuellement Goulgouli (au-dessus de Thelavi). Héros fonda, >> entre les deux fleuves Alazani, une ville qui, de son nom, fut appelée » Hérethi, et qui se nomme actuellement Khoranthi (selon d'autres » Samoukhi).

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Egros eut les contrées qui sont sur la mer (Noire), et qui ont » pour limites, à l'est, la petite montagne appelée actuellement Likhi; » à l'occident, la mer et le fleuve du petit Khasarethi (a), auprès » duquel finit le mont Caucase. Il y fonda une ville qui, d'après

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» son nom, fut appelée Egrisi ¶zmobo, et qui se nomme actuel» Iement Bedia Iედია.

» Cependant les pays situés au nord du Caucase n'étoient point » tombés en partage à Thargamos; ils n'étoient gouvernés par personne » et ils n'avoient pas de maîtres. Ils s'étendoient depuis le mont Cau» case jusqu'au grand fleuve (Volga), qui se jette dans la mer de

» Daroubandi & SmoŋSS600 [Derbend ]. Thargamos choisit

გარუბანდი

» parmi tous les braves, ses deux fils Lekos et Kavkas; il donna à » Lekos le pays entre la mer de Daroubandi et le fleuve Lomeki

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gyo [Terek ], et qui s'étend, au nord, jusqu'au grand » fleuve qui est dans le pays des Khazars (sans doute le Volga ). »Kavkas reçut tout le pays compris entre le Lomeki et l'extrémité » occidentale du Caucase.

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Cependant Hhaos étoit resté dans l'ancienne habitation de son » père Thargamos, et il possédoit les pays que nous avons déjà indiqués » et qui avoient, au sud, les monts Orethi, à l'est, la mer de Gourgani, et, à l'ouest, le Pont. Aussi il eut la souveraineté sur » ses frères et il fut leur chef, et eux, de leur côté, exécutoient ses » ordres. Ils avoient tous une même langue, c'est-à-dire, la Som

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» khouri Um-dbʊymo (ou l'Arménienne ). Ces huit héros étoient

» tous sujets de Nebrod, qui fut le premier roi des habitans de la >> terre. Au bout de quelques années, Hhaos appela les sept braves (ses frères), s'en entoura, et leur dit: Le Dieu très-haut nous a

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(a) Selon M. de Klaproth, ce fleuve est encore appelé par les Géorgiens Vardani, et il pense qu'il est le même que le Kouban que Ptolémée appelle Vardanus. (Géogr. lib. v, cap. 9.)

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que

» donné de la force et des peuples; nous ne voulons plus être les sujets de Dieu, nous ne voulons plus être les esclaves de personne; c'est » à Dieu seul que nous voulons obéir. Les sept héros furent très-contens » de cela, s'éloignèrent de Nebrod et ne lui payèrent plus de tributs. »Nebrod en fut très-irrité, rassembla ses héros et les guerriers qui » lui obéissoient, puis marcha contre Thargamos. Hhaos convoqua » alors les plus vaillans des Thargamosiens et les troupes auxiliaires » des familles qui habitoient à l'occident de lui; lorsqu'il les eut >> rassemblés, il se posta sur le mont Masisi. Quand Nebrod fut » arrivé dans le pays d'Adrabadagani [ Aderbaïdjan ], il s'y arrêta >>et il envoya soixante de ses guerriers avec une armée innombrable » pour combattre les Thargamosiens. Aussitôt que les guerriers de »Nebrod s'approchèrent, les sept frères de Hhaos leur tinrent tête » avec leur armée, tandis qu'il resta en arrière avec la meilleure partie » de ses troupes. Il s'engagea bientôt une bataille terrible qui ressem» bloit à un ouragan; la poussière qui s'élevoit sous les pieds des >> combattans étoit comme un nuage épais; l'éclat de leurs cuirasses >> ressembloit aux éclairs du ciel, leurs cris étoient semblables au bruit >> du tonnerre; les dards, les pierres qu'on lançoit, tomboient comme » une grêle, et le sang répandu couloit comme des ruisseaux débordés. » Le carnage dura long-temps, et il succomba des deux côtés un » grand nombre de combattans. Hhaos, posté en arrière, soutenoit » ses guerriers et les encourageoit de sa voix épouvantable, dont les » éclats ressembloient au bruit du tonnerre. A la fin les Thargamo» siens restèrent victorieux et tuèrent les soixante chefs des troupes » de Nebrod: les sept chefs des Thargamosiens, K'harthlos, Bardos, » Movakan, Héros, Lékos, Kavkas et Egros, sortirent vivans du » combat, sans être blessés, et rendirent grâces à Dieu qui leur avoit >> donné la victoire. A la nouvelle de cette bataille, Nebrod, trans» porté de fureur, marcha avec toute son armée contre eux, et Hhaos, »qui n'avoit pas autant de troupes que Nebrod, se retira dans les » vallées escarpées du Masisi. Nebrod s'arrêta au pied de la mon»tagne avec ses guerriers. Il étoit armé de pied en cap et avoit une » armure de fer et de cuivre ; il monta sur une éminence pour parler » à Hhaos, en l'exhortant à rentrer dans son devoir et à se soumettre » à lui. Hhaos dit alors aux siens : Soutenez-moi pour que je m'approche » de Nebrod. Il courut alors sur lui et lui décocha un trait qui perça

»sa cuirasse, entra dans sa poitrine et sortit par le dos. Lorsque » Nebrod tomba, ses soldats prirent la fuite et laissèrent en paix » les Thargamosiens (a). Hhaos, après cela, se déclara roi sur ses » frères ainsi que sur les peuples ses voisins, et ses sept frères retour» nèrent ensuite dans les pays qui lui étoient soumis.

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» K'harthlos, après avoir reçu les pays dont nous avons parlé, se >> rendit dans le lieu où l'Aragvi se joint au Mtkvari, sur une mon»tagne nommée Armazi; il y fonda une forteresse et s'y fit une >> habitation; après quoi, il appela ce mont de son nom, K’harthli, » et ce nom lui resta jusqu'à ce qu'on y érigea l'idole Armazi. On » appela K’harthli toute la partie de la Géorgie qui s'étend depuis » Khounani jusqu'à la mer Grecque (ou le lac de Sber ). K’harthlos, >> après cela, fonda la forteresse Orbisi, actuellement Samschvildé, » et celle qu'il nomma Mtkvaris-tsikhé, actuellement Khounani. II » vécut beaucoup d'années, et son peuple s'augmenta considérablement. » Parmi ses fils, il y en avoit cinq de distingués par leur vaillance;

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»ils se nommoient Mtskhethos Čცხეთm-ს, Gardabos არ» psdm-b, Koukhos Guybm-b, Kakhos ↳Sbm-b, et Gatchios

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Somb. Miskhethos étoit le plus brave de tous. Quand

»K'harthlos fut mort, on l'enterra sur le mont K'harthli, appelé à» présent Armazi. Sa femme, après cela, construisit la forteresse de » Deda-tsikhé [ la forteresse mère ], et la ville de Bostan-k'halak'hi » [ ville des jardins ], actuellement Roustavi; puis elle partagea le » pays entre les cinq braves fils de K'harthlos.

» A Gardabos elle donna Khounani et son territoire, qui est borné, à » l'est, par le fleuve de Berdoudji, à l'ouest par la ville de Gatchiani; » au sud par les montagnes dont on a déjà parlé, et au nord par le » Mtkvari. Gatchios eut le fort Orbisi et le pays depuis le fleuve Skvirethi » jusqu'au commencement d'Abotsi; il fonda la ville de Gatchiani, qu'il appela Sanadiro-k’halak’hi [ ville de chasse ]. Koukhos reçut Bostan» k’halak’hi, à présent Roustavi, et les pays entre l'Aragvi et Hérethi, » entre les hautes montagnes de Kakhethi et le Mtkvari. Kakhos eut

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(a) On peut voir dans Moyse de Khoren, lib. 1, cap. 10, la narration du combat de Haïg contre Bélus ou Nebrod; elle a beaucoup de traits de ressemblance avec celle-ci,

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