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» comme on peut le voir dans les livres des Persans. Ce fils de » Schiousch s'appeloit K’haikhosro; il se mit en marche : les Armé>> niens et les Géorgiens ne purent lui résister, parce que son armée » étoit trop nombreuse et trop vaillante. Il assujettit l'Arménie et la » Géorgie entières, pilla tout, ruina les forteresses et les villes, puis » établit des éristhavi. Dans l'Adrabudagan, il fonda un temple pour » ceux qui suivoient la même religion que lui, et s'en retourna en>> suite chez lui (a).

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(12) Je n'ai trouvé le mot ppu dans aucun des dictionnaires que j'ai consultés. Il paroît qu'il n'est pas en usage dans l'arménien littéral; peut-être appartient-il au dialecte de la province de Siounie, dans laquelle étoit né l'auteur de cette histoire. Eléazar Schamiréan l'explique, dans son édition, par Sund, qui signifie coup, châtiment, défaite, plaie.

(13) Les géographes Arméniens se taisent sur la position du pays des Khalandriens. Nous ne connoissons qu'un seul auteur, Élisée, qui en fasse mention, et ce qu'il en dit nous confirme dans notre opinion, que cette nation habitoit dans les déserts du Kaptchak, vers les bords du Volga. Voici comment il en parle ։ Եւ իբր տեսին եթէ ոչ բռնութբ եւ ոչ սիրով կարացին ածել ի Հաւանութի, զանձ սաստիկ ետուն տանել յաշխարհն խալանդրացւոյ ։ Բացին զդրունս Ալանաց, եւ Հանին գունդ բազումք ի Հոնաց, եւ կռուեցան տարի մի ընդ Աղուանից արքայի : « Quand les Persans virent que la force » ni la douceur ne pouvoient amener les Albaniens à l'obéissance, >> ils envoyèrent des trésors considérables dans le pays des Khalan» driens, ouvrirent la porte des Alains (le défilé de Dariel), firent » venir une forte armée de Huns, et, pendant une année, ils com» battirent contre le roi des Albaniens (b). »

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(14) Je doute beaucoup que ces derniers mots: Mp 4 2qp kphuy

nique, au licu de, Turks, on lisoit, guerriers ou Kurdes, comme je l'at vu dans plusieurs manuscrits du Schah-nameh.

(4) Après la conquête de la forteresse de Bahman et la délivrance des généraux Persans qui y étoient renfermés, Kaïkhosrou fit elever dans le même licu un célèbre pyrée connu sous le nom d'Ader-Goschasp . Voyez Schah-nameh, ms. Persan, B. R., n.° 229, folio 122 verso.- - Modjmel-al-tewarikh, ms. Persan, n.o 62, folio 34 recto. — Boun-dehesch, dans le ZendAvesta d'Anquetif-Duperron, tome II, page 384.

() Elisée, Histoire des Vartanians, chap. 8, pag. 201 et 202.

WILL OF

նութբ մինչեւ դիմաtոu“, se soient jamais trouvés dans Ie manuscrit original. Je crois qu'ils ont été ajoutés par l'éditeur de Madras.

(15) Le nom de Porte de Dariel ou Tarial puppy, en géorgien

Smogms Dariela, désigne encore aujourd'hui le défilé qui est

situé au milieu du mont Caucase et qui donne entrée dans la Géorgie. Ce sont les Portes Caucasiennes des anciens, nommées souvent aussi Portes Caspiennes. Ce défilé est formé par une route longue et trèsétroite, au milieu de montagnes fort élevées. Il est traversé dans toute sa longueur, qui est de quelques journées de chemin, par le fleuve Aragvi, qui coule du côté du midi pour se jeter dans le Kour, et par le Terek, qui se dirige vers le nord; circonstance qui a fait donner à ces deux fleuves, par les Géorgiens, le nom d'Aragvi, parce qu'ils tirent leur source presque des mêmes lieux. Le passage de Dariel en a même reçu, chez les Géorgiens, le nom de Porte de l'Aragvi (Klaproth, Reife in den Kaukasus und nach Georgien, tom. 1.", p. 670676). La description que Pline donne des Portes Caucasiennes s'accorde parfaitement avec ce que nous connoissons maintenant du pays. Ingens naturæ opus, dit-il, montibus interruptis repentè, ubi fores obditæ ferratis trabibus, subter medias amne Dyriodori fluente, citraque in rupe castello (quod vocatur Cumania) communito ad arcendas transitu gentes innumeras (Plin. lib. VI, cap. 11). Le fleuve Dyriodoris, qui traversoit le défilé, et sur lequel étoient placées les portes de fer destinées à le défendre, étoit certainement le Terek, et le fort de Cumania, celui de Dariel, qui fut bâti par un roi de Géorgie appelé Mirvan ou Mirman, dont le règne, selon les traditions du pays, remonte au deuxième siècle avant J. C. On ne voit plus maintenant que les ruines de l'antique citadelle de Dariel. Les Ossétiens, peuple qui habite dans le voisinage de ces lieux, donnent encore au fort de Dariel le nom de Dairan (Klaproth, Reise in den Kaukasus und nach Georgien, tom. I.", pag. 675), qui pourroit bien avoir donné origine au nom de Chemin de Darine, qui, dans le moyen âge, fut porté par les Portes Caucasiennes. Ce fut par ce chemin, selon Menander-Protector, que les ambassadeurs que l'empereur Justin II envoyoit chez les Turks, passèrent le Caucase, en l'an 569 (Menand. Protect. Excerpta de legationibus, pag. 109). Les

Géorgiens appellent encore le passage de Dariel "ევის კარი

Tome II.

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Khevis - kari, c'est-à-dire, Porte de Khevi, du nom que, selon M. Klaproth, ils donnent à la vallée supérieure du Terek (Klaproth, Reise in den Kaukasus und nach\Georgien, tom. 1.", pag. 672). Chez les Arméniens, ce défilé porte le nom de Porte des Alains, n' Uury, lequel est passé chez les Arabes, qui l'appellent l Bab-allan, ou, Bab-alalan (Abou'lféda, Geogr. ms. Arabe, n.o 578, folio 34 recto). Masoudy fait de la Porte des Alains une description qui ressemble assez à celle de Pline. Il dit qu'entre le pays des Alains et le mont Caucase [Kabakh], on trouve une citadelle et un pont sur une grande vallée (, wady, signifie en arabe une vallée et le fleuve qui la traverse), et que ce château, nommé Château des Alains, fut fondé par Espendiad, fils de Bistasf [Isfendiar, fils de Gous

مملكة اللان وبين جبل : tasp, l'un des anciens rois de Perse وبين اللان بنا هذه القيج قلعة وقنطرة على وادٍ عظيم يقال لهذه القلعة قلعة القلعة ملك في قديم الزمان من الفرس الأوائل يقال اسبند ياد بـن

alim (ms, de Constantinople, tom. I.", fol. 85 verso ).

(16) Je pense que c'est l'ignorance de notre auteur pour ce qui concerne l'histoire ancienne, qui l'a fait se servir d'une expression aussi impropre pour le temps auquel on ne peut s'empêcher de placer l'arrivée des Orpélians en Géorgie.

(17) Héreth ou Héréthi est l'ancien nom que les Géorgiens donnoient au pays de Kakhéthi. Je crois aussi que l'historien des Orpélians

a pris le mot Géorgien mobodzo éristhavi, qui signifie prince,

gouverneur de province, pour un nom de famille, et qu'au lieu de traduire par ces mots, ceux de Héreth, qui s'appellent Héristhav, il faut traduire, en rectifiant son erreur, les Héristhav ou gouverneurs de Héreth, ce qui est beaucoup plus naturel.

(18) C'est la partie montagneuse de la Géorgie située vers le sudOuest, en allant vers Akhal-tsikhé et le canton de Daschir.

(19) Je pense qu'il pourroit bien se trouver quelques erreurs dans ces différens noms de famille; mais il m'est impossible de les rectifier, faute de manuscrits, et faute d'un ouvrage détaillé sur la Géorgie. (20) II paroît qu'on ne donna le nom d'Orpoul, ou d'Orpélians, qu'aux chefs de la colonie Chinoise, auxquels on céda la forteresse

d'Orpeth, ou Samschvilde, et que tous les gens qui les accompagnèrent furent simplement appelés Djénévoul ou Chinois. Ce sont sans doute ceux-ci qui habitèrent dans la ville de Sark'hiné, et qui sont célèbres dans l'histoire de Géorgie.

(21) Voyez, sur cette dignité, les pages 298, 299 et 300 de notre premier volume.

Pharhnovas, ou

(22) Ce prince, appelé en arménien pun P'harhnavaz, ce qui est la même chose que le nom de Pharnabuze qui se trouve souvent dans les écrivains anciens pour désigner des princes ou des généraux Persans, est nommé par les

Géorgiens P5m65358 P’harnavaz. Nous allons rapporter, d'après

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les extraits de la Chronique Géorgienne dont nous avons déjà parlé, tout ce qui concerne ce personnage, qui fut le premier roi de Géorgie. « A cette époque (l'an 3680 du monde) vivoit à Mtskhetha un » jeune homme appelé P'harnavaz; du côté de son père, il étoit » Géorgien, et issu de la race d'Oup'hlos, fils de Mtskhethos; par »sa mère, il étoit de la famille Persane nommée Aspaneli: il étoit >> aussi neveu de Samar, qui étoit mama-sakhli à Mtskhetha lors de » l'arrivée d'Alexandre. Ce Samar, et son frère, père de P'harnavaz, » avoient été tués par Alexandre; mais P'harnavaz avoit été sauvé » par sa mère, à l'âge de trois ans, et caché dans les montagnes du » Caucase, où il fut élevé: après quoi, il retourna à Mtskhetha sa » patrie. C'étoit un guerrier prudent et vaillant, et, de plus, un fort » habile chasseur; mais il cacha toutes ces belles qualités à Azon (a), » qui avoit appris quelle étoit son adresse à la chasse, et qui, pour >> cela, avoit conçu beaucoup de bienveillance pour lui. Sa mère lui » disoit: Mon fils, sois dissimulé devant Azon; ne lui fais connoître » aucune de tes bonnes qualités, pour qu'il ne te fasse pas périr; car >> elle redoutoit beaucoup Azon. Cependant, comme celui-ci devenoit » de jour en jour plus cruel, elle dit de nouveau à P'harnavaz: Mon » fils, quitte l'habitation de tes pères, et mène-moi chez mes frères, vers "Aspan (Aspahan ou Ispahan), ma patrie; cesse enfin de vivre par la » permission d'Azon. Ils prirent cette résolution; mais, malgré cela, » il n'en paroissoit pas moins difficile à P'harnavaz d'aller à Aspan,

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(4) Persan chargé du gouvernement de la Géorgie sous Alexandre.

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» et il étoit encore plus pénible pour lui d'abandonner la maison » de ses pères: la grande crainte qu'il avoit, l'obligea enfin de partir. » P’harnavaz eut après cela un songe; il lui sembla qu'il étoit dans » une maison abandonnée, d'où il s'efforçoit de sortir sans pouvoir » en venir à bout; tout-à-coup les rayons du soleil entrèrent par la >> fenêtre, ceignirent ses hanches, et le tirèrent dehors par l'ouverture. » Quand il fut en liberté, il vit le soleil couché par terre, et, avec »sa main, il essuya les gouttes de sueur qui tomboient du visage » du soleil et en humecta le sien. Lorsque P'harnavaz fut réveillé, » il fut fort étonné de ce songe, et il dit en lui-même: Je vais à »Aspan et je me mets sous la protection de Dieu. Le même jour, il » alla seul à la chasse et s'arrêta dans la plaine de Dighomi (a) pour » poursuivre des cerfs qui se mirent à courir vers la vallée de Téflis; »il décocha une fleche et atteignit un cerf qui, après avoir fait » quelques pas, tomba du haut d'un rochet. Comme il étoit déjà »nuit, et que le cerf étoit caché dans les broussailles, il résolut de passer la nuit dans ce lieu et d'aller plus loin le lendemain matin. » En bas du rocher, il trouva une caverne dont l'entrée avoit été » fermée anciennement par une muraille de pierre, qui étoit alors » remplie de crevasses. Dans le même temps, il commença à pleuvoir » très-fort; P'harnavaz prit sa lance et perça la muraille qui bouchoit » la caverne; en y entrant, il y vit une très-grande quantité d'or et d'argent avec beaucoup de vaisselle en or et en argent, ce qui le >> remplit d'étonnement et de joie et lui rappela son rêve. Il referma » l'entrée de la caverne, et se hâta de retourner chez lui, pour ra» conter cet événement à sa mère et à ses deux sœurs. Accompagné par elles, il revint pendant la nuit vers ce lieu. Ils emportérent » dans des vases qu'ils avoient pris chez eux, une partie des trésors, » et ils les cachèrent dans la terre, auprès de leur habitation. Quand » le jour reparut, ils refermèrent la caverne et s'en retournèrent. » Dans l'espace de cinq jours, ils eurent enlevé et enterré le trésor » tout entier. P'harnavaz envoya alors un de ses serviteurs vers Koudji, chef du pays d'Egrisi, et lui fit dire: Je suis un descen»dant d'Oup'hlos, fils de Mtskhethos, et neveu du mama-sakhli

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(a) Elle est dans le voisinage de Teffis, du côté du nord. Voyez Klaproth, Reise in den Kau kasus und nach Georgien, tom. I.", pag. 732.

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