Images de page
PDF
ePub

mosquée à Constantinople, dans laquelle on fit la prière publique au nom de Thoghrul-Begh, alors le plus puissant des princes musulmans.

عبد الله

وراسل ملك الروم طغرلبك وارسل اليه هدية عظيمة وطلب منه المعاهدة فاجابه الى ذلك وارسل ملك الروم الى ابن مروان يساله ان يسعى في فدا بن شیخ الاسلام ابا ملك الانجاز المقدم ذكره فارسل نصر الدولة مهران في المعنى الى السلطان طغرلبك فاطلقه بغير فداء فعظم ذلك عنك وعند ملك الروم وارسل عوضه من الهدايا شياكثيرا وعمر مسجد القسطنطينية Il est aussi question dans Abou'l و اقاموا فيه الصلوة والخطبة الطغرلبك

féda (Annal. Moslem. tom. III, p. 130) de ce fait important, que les historiens Grecs ont passé sous silence. Cédrénus avance même (tom. II, P. 775) que les négociations entamées après la délivrance de Libarid n'eurent pas de suite.

Abou'lfaradj parle également, dans sa Chronique Syriaque (p. 243, et vers. Lat. p. 248 et 249), des mêmes événemens, mais d'une manière un peu différente. Selon lui, en l'an 442 de l'hégire [1050 et 1051 de J. C.] et 1361 de l'ère des Grecs [1049 et 1050], par conséquent en l'an 1050, le sultan Thoghrul-Begh envoya un ambassadeurau fils de Merwan, prince de l'Arménie, oil, ghida, pour qu'il reconnût son empire; et celui-ci, pour lui marquer son entière soumission, lui envoya, entre autres présens, un général Romain prisonnier, o, kojoj po el lim∞), qu'il avoit refusé de rendre pour trente mille dinars, en disant qu'il n'avoit pas de présent plus digne du sultan Thoghrul-Begh. Peu après, Constantin Monomaque écrivit au fils de Merwan, pour qu'il demandât en son nom au sultan la délivrance de son prisonnier, ne doutant pas que ce généreux prince ne la lui accordât sur-le-champ. Son attente ne pas trompée: Thoghrul renvoya ce général, sans rançon et sans échange. L'empereur, pour ne pas être vaincu en générosité, fit restaurer la grande mosquée des Musulmans à Constantinople, et paya lui-même les gens qui la desservoient. Ce passage nous donne lieu de croire que long-temps avant Thoghrul-Begh, les Musulmans avoient déjà eu une mosquée dans la ville impériale. On ne peut douter, par les détails que l'on vient de lire, que le général dont parle Abou❜lfaradj ne fût le roi des Abkhaz d'Ibn-alathir, et, par conséquent ; Libarid. expliquer l'espèce de contradiction qui se trouve dans

fut

Mais comment

leurs récits! Comment Libarid, prisonnier d'Ibrahim-Inal, pouvoit-il se trouver entre les mains du prince Mérouanide! Ne seroit-ce pas parce que le prince Seldjoukide, rebelle, le lui auroit envoyé après sa défaite; et il est naturel, en effet, de penser que Libarid étoit au pouvoir d'Ibrahim, son vainqueur. Ce sont ces relations mêmes qui auront donné lieu à la demande que Thoghrul fit au prince Mérouanide, de faire dire la prière publique en son nom dans ses états; et celui-ci, pour le convaincre de sa soumission, lui aura remis le captif qu'Inal lui avoit confié, et qui n'auroit pu se trouver entre ses mains que de la façon que nous avons dit, car le fils de Merwan étoit dépendant de l'empereur Grec.

(2) J'ai ajouté au texte les mots ʼn wppwynt, qui me paroissent avoir été oubliés par les copistes, et qui sont absolument nécessaires pour l'intelligence de ce passage.

(3) Je pense que notre auteur s'est trompé en donnant le nom de David au prince qui régnoit en Géorgie à l'époque de l'invasion des Seldjoukides en Arménie. On voit par les autres écrivains Arméniens (Tchamtchéan, Hist. d'Arm. tom. II, p. 951), et par le témoignage des Grecs (Cédrénus, tom. II, p. 770), qu'un certain Pakarad, fuquш, ou Пalxеános, de la race des Pagratides, étoit alors roi de Géorgie: c'est certainement Bagrat IV, fils de George I, qui, selon les historiens Géorgiens (Klaproth, Reise in den Kaukasus und nach Georgien, tom. II, p. 173 et 174), occupa le trône depuis l'an 1027 jusqu'en 1072. Cette erreur vient sans doute de ce que l'archevêque de Siounie, comme nous aurons au reste encore occasion de le remarquer, s'est trop confié à sa mémoire pour composer son Histoire.

(4) Ce prince est Kakig, roi des Pagratides, à Kars, dans le pays de Vanant, qui régnoit effectivement à cette époque; et il me semble qu'Étienne Orpélian l'a confondu avec Kakig II, dernier roi des Pagratides, à Ani, puisqu'il lui a donné le surnom de Schahanschah, qui n'appartenoit qu'aux princes d'Ani, ville qui, depuis plusieurs années, étoit au pouvoir des Grecs. Il seroit possible cependant que les Arméniens, après la destruction du royaume des Pagratides, à Ani, eussent transporté le titre de Schahanschah aux princes de la même race qui régnoient à Kars; car Mathieu d'Édesse (ms. Arménien, n.o 95, fol. 103, recto) et Samuel d'Ani (ms. Arménien, n.o 96, fol. 39, recto) le donnent à Kakig, dernier roi de cette ville.

(5) Notre auteur imite ici les écrivains Grecs, qui donnent souvent aux Arabes et aux Musulmans en général le nom d'Ismaélites ou celui d'Agaréniens.

(6) Les Khazaks sont une des nations Turques qui, au commencement du XI. siècle, passèrent le Djyhoun avec les Ghozz ou Ouzes, et entrèrent dans la Perse sous les ordres des princes Seldjoukides. Comme les Kirghiz portent aussi ce nom, ces Khazaks ne sont peut-être qu'une division de ce peuple puissant, répandu dès longtemps depuis les bords de la mer Caspienne jusqu'aux frontières de la Chine. C'est la première fois qu'il est question des Khazak dans l'occident. Ils vinrent peu après s'établir en Géorgie, avec d'autres tribus Tartares, sous le règne de George II, qui occupa le trône depuis l'an 1072 jusqu'en 1089. (Klaproth, Reise in den Kaukasus und nach Georgien, tom. II, p. 174 et 175.) Leurs descendans y habitent encore, professent la religion Musulmane, et parlent un dialecte Turk particulier. Ils ont donné leur nom à un district de la Géorgie méridionale, situé sur la rive droite du Kour, entre les rivières de Ktsia et d'Indja. Ils y habitent mêlés avec des Arméniens. Le district de Kasakhi contient vingt-neuf bourgs ou villages. (Guldenstedt, Reise nach Georgien, tom. 1, p. 361-365. — Klaproth, Reife in den Kaukasus und nach Georgien, tom. II, p. 51).

(7) Ce sont les Ouzes ou Ghozz, et les autres Turks venus dans la Perse avec les Seldjoukides.

(8) Jelis puruukkiguin, ils campèrent, au lieu de frunykymu, ils habitèrent, qui se trouve dans l'édition de Madras.

(9) J'avois d'abord pensé que ce général étoit le même que Catacalon, surnommé Kexauuevos [le Brûlé], que les Arméniens appellent Gamen чur ou Gaménas чurun, et qui, comme on a déjà pu le voir, selon Cédrénus et Mathieu d'Édesse, étoit le chef de l'armée. combinée qui défendit l'Arménie contre les Seldjoukides. Ce qui me donnoit lieu de le croire, c'est qu'excepté Étienne Orpélian, aucun écrivain ne fait mention d'un Connène dans le récit de tous ces évenemens. supposition, le nom de чaifupra, qui se trouve dans notre

Dans cette

auteur, n'y auroit été substitué par les copistes que parce qu'il étoit beaucoup plus connu que celui de un Gaménas. Cependant d'autres considérations d'un grand poids nous font penser que l'auteur de cet ouvrage a voulu effectivement parler d'un Comnène.

Catacalon, surnommé Kexauμéros, étoit gouverneur d'Ani, et résidoit dans la grande Arménie, tandis que le personnage dont parle Étienne Orpélian fut envoyé, avec les troupes de Trébizonde, pour se joindre aux forces qui étoient en Arménie. La ville de Trébizonde, chef-lieu de la division militaire de Chaldée, ne dépendoit pas du gouvernement d'Ani ou de la grande Arménie, et Catacalon ne pouvoit en commander les troupes, à moins qu'on ne suppose qu'il eût quitté Ani pour aller les chercher et les joindre à celles qu'il avoit déjà; supposition difficile à admettre. Je pense plutôt qu'il est ici question d'un général inconnu jusqu'à présent, qui se trouva dans la guerre contre les Seldjoukides, et dont il faut joindre le nom à ceux de Catacalon, du Bulgare Aaron-Vestès, gouverneur du Vasbouragan, du prince Géorgien Libarid, et de Grégoire Arsacide, duc de Mésopotamie. Je suis même persuadé que ce général est Isaac Comnène, qui parvint à l'empire en 1057, après l'abdication de Michel Stratiotique. On voit dans Cédrénus (tom. II, p. 793), que, peu après la guerre que l'on soutint dans l'Arménie contre les Turks, Isaac Comnène étoit en Asie, avec le titre de maître de la milice, panos, et lié d'amitié avec Catacalon, alors duc d'Antioche. Depuis long-temps Isaac avoit le rang de maître de la milice, et à ce titre il avoit bien pu se joindre, avec les troupes de Trébizonde, aux forces qui étoient en Arménie, où l'on avoit pu l'envoyer de préférence à d'autres généraux, parce que son père Nicéphore Comnène avoit été gouverneur du Vasbouragan, après la cession qu'en avoit faite le roi Sénék'harim à l'empereur Basile II. (Cédrénus, tom. II, p. 711.) Sous le règne de Constantin Monomaque, Isaac Comnène avoit encore eu le titre de stratopédarque, spammdazwv, c'est-à-dire, inspecteur des camps. (Cédrénus, tom. II, p. 791.)

(10) Il faut substituer ici, comme au commencement du chapitre, le nom de Pakarad à celui de David.

(11) Selon Cédrénus (tome II, page 770), Libarid, qu'il appelle Liparitès (en géorgien ce doit être Liparit ), étoit petit-fils d'un autre Liparitès, et fils d'un certain Horatius ['Oeanos], qui étoit mort en l'an 1023, en combattant contre l'empereur Basile II, à la tête des armées de Géorgie et du pays des Abkhaz, réunis alors sous un seul roi: Ἦν ἢ ὁ Λιπαρίτης ὑιὸς τὸ ἐπὶ τὸ βασιλέως Βασιλείου ἐν τῷ πρὸς τὸν Γεώργιον πολέμῳ αναιρεθέντος, Ορατός δε Λιπαρίτου. (Cédrenus, tome Il,

page 770.) Cependant, en parlant de l'expédition de Basile, le même écrivain dit que le général Géorgien qui fut tué dans cette occasion se nommoit Liparitès, et non Horatius: Time Aims (jap

bi apre spáinzes Tal Iɛwpyiw ). ( Cédrénus, tom. II, pag. 718. ) Aussi Lebeau a-t-il dit (Histoire du Bas - Empire, tom. XVII, pag. 74) que notre Liharid, ou Liparitès, étoit fils d'un autre Liparitès, qui avoit été tué vingt-six ans auparavant en combattant contre Basile. J'ignore dans lequel de ces deux endroits l'historien Grec s'est trompé; car il est certain, par le témoignage des auteurs Arméniens, qu'il périt dans la guerre contre Basile un général Géorgien dont le nom ressembloit beaucoup à celui d'Horatius. Il seroit possible, à la rigueur, que le père et le fils eussent succombé dans la même guerre, ce qui concilieroit le tout. Ce bizarre nom d'Horatius, donné par Cédrénus à un prince Géorgien, me paroît être le même que celui de nun Rhad, ou Can Erhad, que portoit un général de la même nation, qui, selon le chronographe Samuel d'Ani, commandoit les armées de George I.er, roi de Géorgie, dans la guerre dont parle Cédrénus. Ce général et son frère Zovad étoient très-célèbres par leur courage. Dans la guerre dont nous avons parlé, Rhad tomba dans un marais de la province de Schirag, où il fut tué, et son frère Zovad fut fait prisonnier. Voici les passages dans lesquels Samuel d’Ani en parle : Վասիլ թագաւորն աւերեաց զՎրաց տուն եւ արար անմարդ քսան եւ չորք դաւառս, սրռվ, հրով եւ սովով, եւ էին զօրա վարք վրաց Ռատն եւ Ջւատն եւ խրեալ ՛ի մոր Ռատն ՚ի դաշտին Chuh: (Ms. Arménien, n.o 96, fol. 37 recto.) « L'empereur Basile » ruina le pays des Géorgiens et dépeupla vingt-quatre provinces par le » fer, le feu et la famine. Les généraux des Géorgiens étoient Rhad et » Zovad; le premier périt dans un marais de la province de Schirag. Le même auteur s'exprime ainsi peu après : Ըռան եւ Ջուատն եղբարք հարազատք բազում քաջութիս ցուցին ընդդէմ՝ կայսերն Յունաց, Վասլի։ Բայց յետոյ խրեցաւ Ռատն ՚ի մօը եւ սպաս եւ կալեալ Ջո Վատն. իսկ՝ թադաւորն Վրաց ետ զորդին իւր եւ թափեաց Ջուատն : «Erhad et Zovad, frères fidèles, qui montrèrent beaucoup de cou>>rage contre l'empereur des Grecs, Basile. Rhad tomba dans un » marais et fut tué; et Zovad ayant été pris, le roi de Géorgie » donna son fils pour le délivrer. » L'Horatius de Cédrénus étant le Rhad des Arméniens, il n'y a aucun doute que son fils Liparitès

כג

در

« PrécédentContinuer »