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بواسطه دولت جنگز خان واوروغ او جون ایشان مغول اند دیگر اقوام اتراك مانند جلایر و تاتار واويرات وانكوت وكرايت و نایمان وتنكقوت وغيرهم كه هريك را اسمی معین و لقبی مخصوص بوده جمله از روی تفاخر A présent, dit-il, parce que Djinghiz - khan » خود را مغول كويند

>> et sa maison étoient Mongols, les autres peuples Turks, tels que »les Djélaïr, les Tatars, les Ouïrat, les Ankout, les Keraït, les » Naïman, ceux de Takkout, et d'autres encore qui avoient des » noms particuliers et bien distincts, se nomment eux-mêmes par orgueil Mongols. » Nous observerons ici en passant que Raschideddin a toujours confondu les Turks avec les Mongols. Cet auteur dit encore un peu plus loin « que la chose étoit venue au point » que, de son temps, les peuples du Khatay [ la Chine ], les Tchour»tcheh [les Kins], ceux de Tenkebasch, les Ouïghour, ceux du Kaptchak, les Turkomans, les Karlouk, les Kaladj, une grande quantité de captifs, et les peuples Tazik [Persans], qui vivoient

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این زمان بجای : au milieu des Mongols, en portoient aussi le nom « رسیده که اقوام ختای و چورچه و تنكباش و اویغور وفجاق وتركمان وقارلوق وقلج وجماعتى أسيران و اقوام تازیک که در میان مغول پرورده شده اند La grande celebrité que les conquetes de ایشانرا نیز مغول گفته اند

Djinghiz-khan donnèrent au nom des Mongols, ne put cependant faire tomber en désuétude celui des Tatars, autre tribu de la même race, et bien plus nombreuse, qui avoit eu de la célébrité quelque temps avant eux. On peut voir, dans les Recherches Tartares de M. Abel-Rémusat (tome 1.", page 238), ce qu'il dit de l'origine et du nom de la tribu des Tatars. Il est bien certain que son nom se répandit concurremment avec celui des Mongols, et par la même cause; et de plus, il paroît que, dans un grand nombre de pays, il prévalut sur ce dernier, dans l'usage ordinaire. Raschid-eddin donne lieu de le croire, en disant « qu'avant l'établissement de l'empire des Mon» gols, la même chose étoit arrivée à cause de la puissance des Tatars, >>> et que c'étoit pour cela que, de son temps, tous les peuples Turks [ Mongols ] étoient encore appelés Tatars, dans le Khatay, dans » l'Hindoustan, dans le pays de Tchin, et dans ceux de Matchin, » de Kerkiz, de Kalar, de Baschghard, dans la plaine de Kaptchak, » dans les régions du nord, chez les Arabes, en Syrie, en Égypte et

>>

» en Afrique : »

پیش ازین بسبب قوت وشوکت تاتار همین قضية بوده و بدین سبب هنوز در بلاد ختای و هندوستان وجين وماجين وبلاد قرقيز وكلار و باشغرد و دشت قبچاق و ولایت شمال واقوام اعراب وشام La grande exten .ومصر ومغرب و تمامت اقوام اتراك را تاتار می گویند

sion qu'obtint le nom des Tatars vient sans doute de ce que la plus grande partie des soldats Mongols appartenoient à cette tribu, ou bien plutôt de ce que la récente célébrité de Djinghiz-khan et de son peuple n'avoit pu faire oublier le nom qu'on étoit accoutumé de donner à la nation Mongole. On voit par Ibn-alathir, dans son Histoire universelle, par Nisawy, dans sa Vie de Djélal-eddin, et par Abou'lféda, que les Mongols n'eurent pas d'autre nom que celui de Tatars, lors de leur première apparition dans l'occident de l'Asie. Ce nom même y étoit déjà connu antérieurement; car il est question du peuple Tatar,,, dans le Modjmel-altewarikh, ouvrage Persan écrit en l'an 520 de l'hégire [ 1126 de J. C.] ( ms. Persan, n.o 62, fol. 273 verso, ). Je crois que c'est la mention la plus ancienne que l'on puisse en trouver dans les livres Arabes et Persans. Notre auteur, ainsi que tous les autres écrivains Arméniens, ne donnent pas aux Mongols le nom de J Moghoul, comme les Persans; mais ils les appellent Moughal, ce qui est assez d'accord avec les écrivains Latins du moyen âge, qui les nomment Moal.

(3) Il est effectivement vrai que les peuples qui appartiennent à la race que les naturalistes appellent Mongole, et dans laquelle ils comprennent les Chinois, ont le visage dépourvu de poils ou n'ont que très-peu de barbe; mais les traits de leur visage, fort différens de ceux des Arméniens et des autres nations de l'Asie occidentale, ne pouvoient les faire considérer de ceux-ci comme de beaux hommes. Nous pensons que les Arméniens n'auront pas bien distingué les Mongols, des diverses peuplades Turques qui vinrent avec eux et qui formèrent la principale force de leurs armées, et qui, autant que nous pouvons en juger par les diverses tribus répandues dans l'empire Othoman et la Perse, sont une assez belle race d'hommes dont les traits sont généralement les mêmes que ceux de la race dite Caucasienne, mais qui ne sont pas imberbes comme les Mongols.

(4) Notre auteur veut ici parler de la triple expédition ordonnée par Oktay, lors de son avénement au trône, tandis que lui-même se

portoit dans l'intérieur de la Chine. La première, dont le principal chef étoit Batou, fils de Tchoutchy, fils aîné de Djinghiz-khan, se dirigea, selon Raschid-eddin (ms. Persan, n.o 68 A, folio 190 recto el verso), vers les pays de Kaptchak, des Russes, de Pologne [Poulou], de Hongrie [Madjar], des Baschkirs [Baschghard], d'Athil J (je lis ainsi au lieu de qui est dans le texte et qui ne se retrouve pas dans la suite de la narration, tandis qu'on y voit plusieurs fois le nom d'Athil, qui est celui du Wolga) et de Soudak. La seconde expédition, sous les ordres de Tcharmaghoun, se dirigea vers la Perse, pour achever d'y détruire la puissance de Djélal-eddin ; et la troisième, aussi selon Raschid-eddin, s'avança vers le Kaschmir et l'Hindoustan; mais on voit cependant, par ce qu'il rapporte ensuite, qu'il s'agit plutôt de la conquête du Tibet et des parties de la haute Asie, limitrophes de l'Inde, que de l'Inde ellemême, où ils ne pénétrèrent qu'après la soumission entière de la Perse. Le même auteur avoit déjà parlé en ces termes de cette triple expédition :

بعد از آن بتمامت سر حدها واطراف ممالك لشكرها جهة محافظت ثغور و ولایات نامزد فرمود و در طرف ایران زمین هنوز آشوب وفتنة تسكين نیافته بود وسلطان جلال الدین هنوز تکابوی میکرد و جرماغون نویان را و جمعی از امرا با سی هزار سوار بدفع او روانه کردانید و کوکتای و سویدای بهادر را هم بمثل ان لشكر بجانب قحاق وسقسين وبلغار فرستاد وبطرف ختای و تبت و سلنکه و چورچه و آن حدود طایفه نوینان بزرگ را بالشکری در مقدمه روان کرد و خویشتن با برادر کهتر منکو قاآن بر عقب آن لشکر بجانب ختای که هنوز ایل نشده بودند و بادشاه ختای دران حدود ( Rashid-eddin, fol. 179 recto بر قرار مستولی بود توجه نمود

Après tout cela (son inauguration), Oktay envoya dans toutes »ses places frontières et dans toutes les parties de son empire, des >> troupes pour les garder. La Perse étoit alors dans le trouble et » le désordre, et le sultan Djélal-eddin la parcouroit dans tous les » sens. Il envoya Tcharmaghoun-Nouwian et plusieurs autres officiers >> avec trente mille cavaliers pour l'en chasser. Il fit partir aussi Kouktay »et Soubaday-Bahadour, avec une armée, pour aller dans les pays » de Kaptchak, de Saksin et de Bulghar; puis il envoya une grande

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»quantité de Nouwians, avec une autre armée, pour former une avantgarde du côté du Khataï, du Tebet et des pays de Selenkah et de » Tchourtcheh. Il suivit lui-même cette armée avec son jeune frère Man» gou-kaan, et il tourna ses pas vers le Khataï, qui n'étoit pas encore >> soumis et dont l'empereur l'attendoit de pied ferme sur ses frontières.>> Abou❜lfaradj fait aussi mention dans ses Chroniques Syriaque et Arabe, de ces diverses expéditions, d'une manière assez inexacte, mais moins par sa faute que par l'ignorance de ses traducteurs et de ses copistes. Il dit dans sa Chronique Syriaque (p. 487, vers. Lat. p. 503), que, comme à l'époque de l'avènement d'Oktay, Djélal-eddin avoit fait une invasion dans le Khorasan, on y envoya Tcharmaghoun-Nouïan ila

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avec trois mille hommes d'élite. Nous avons déjà vu que, selon Raschid-eddin, l'armée de ce général étoit de trente mille cavaliers

; comme Abou❜lfaradj dit aussi dans sa Chronique Arabe (p. 467, vers. Lat. p. 306) qu'elle étoit de trente mille cavaliers

,il faut croire qu'il y a une erreur dans le texte Syriaque ثلثين الف فارس ܬܠܬܝܢ ܐܠܦܝܐilfaurire,ܬܠܬܐ ܐܠܦܝܐ ܓܒܝܐ er qu'au iea de

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trente mille hommes d'élite. Abou'lfaradj dit ensuite dans le syriaque, qu'une armée aussi nombreuse se dirigea vers le Kaptchak et le pays des Bulgares, sous les ordres d'un général qu'il appelle SounatiAgonista sabam, qui, à ce que nous pensons, est le même que Soubaday-Bahadour, dont nous avons déjà souvent parlé. Dans la Chronique Arabe il est appelé Sontays ou Sitay Behader Jl. C'est sans doute cette mauvaise leçon, adoptée par l'éditeur de la Chronique Arabe, qui aura porté celui du texte Syriaque à lire Sounathy, pour Soubady, erreur qui vient certainement de la confusion des points diacritiques dans l'écriture Arabe; comme, dans le manuscrit de Raschideddin, on trouve fréquemment le nom de ce général écrit sla Sounday, et plus souvent, sans points diacritiques. Nous ne balançons cependant pas à croire qu'il ne faille lire par-tout Soubaday, parce que, dans l'arménien, dont l'alphabet ne présente pas le même inconvénient, ce général est appelé Sapada-Bahadour Ummu Sinnzp. Quant au nom d'Agonista, que lui donne encore l'auteur Syrien, c'est le mot Grec aywris's, qui signifie athlète, héros,

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mot qui est passé dans le syriaque et est la traduction du mot Bahadour, qui avoit le même sens dans les langues Turque et Mongole.

(5) Dans l'arménien, Pathou-ghan. Batou fut le second des princes Mongols qui régnèrent sur le Kaptchak. Il étoit le second fils de Tchoutchy, fils aîné de Djinghiz-khan; sa mère se nommoit Arkinkoutchy, et elle étoit fille d'Iltchy-Nouwian, de la nation des Kounkerat. Batou s'appeloit aussi Saïn-khan, ce qui signifie bon prince, car

sain, en mongol, veut dire bon. Tchoutchy étant mort en l'an 1227, quelques mois avant Djinghiz-khan, Batou fut désigné pour le remplacer par l'ordre exprès de son aïeul, au préjudice de son frère aîné Ourdeh. L'ordre de Djinghiz-khan assigna à Batou le pre- . mier rang entre les princes Mongols, qui lui donnèrent le titre d'akha

, titre qui, en leur langue, signifie frère aîné. Ce mot est passé dans la langue Persane, qui étoit en usage à la cour des Djinghiz-khanides: Gl aka désigne le premier prince du sang impérial, et akawain, les princes du degré le plus avancé. Quoique Batou ne montât pas sur le trône suprême des Mongols, il eut à ce titre une très-grande influence sur toutes les affaires de l'empire, dont il disposa plusieurs fois. Batou mourut en l'an 650 de l'hégire [ 1252 et 1253 de J. C. ], à l'âge de quarante-huit ans. ( Voyez Raschid-eddin, ms. Persan, n. 68 A, fol. 204 recto et verso, 208 verso -209 verso.)

(6) Dans l'arménien, pun upbyby Spupuny, que la Croze a traduit: ad partes septentrionales, quæ vergunt ad orientem. L'auteur Arménien n'a sans doute pas voulu parler de la direction de la route que prit l'armée Mongole, mais de la position des pays dont elle s'empara, par rapport à l'Arménie, et il ne les place probablement encore du côté du nord-est, que parce que la première armée Mongole qui pénétra dans le Kaptchak, y entra par le défilé de Derbend, qui est dans cette direction pour un Arménien.

(7) II paroît que la Croze a lu dans le manuscrit de l'Histoire des Orpélians qu'il possédoit, Jung au lieu de Jumpy, car il a traduit in regiones Chagherensium, &c. au lieu de in regiones Chazarorum, &c. Dans les différens récits que les Persans nous ont laissés des expéditions des Mongols dans les diverses parties du Kaptchak, il n'est pas une seule fois question des Khazars, qui, à ce que nous pensons, n'existoient plus à cette époque comme nation indépendante, et dont la puissance avoit, à ce qu'il paroît,

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