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(7) Ce passage est un peu plus étendu dans Ptolémée, où on lit: Ἔπειτα τὴν τῶν Αιθιόπων χώραν την καλουμένην Αγίσυμβα, καὶ τὸ Πράσον ἀκρωτήριον, ἐκθέμενος ὑπὸ τὸν παράλληλον τὸν ἀφορίζοντα τὸ νοτιώτατον, καὶ πέρας τῆς ἐγνωσμένης γης, ποιεῖ καὶ τότον ὑπὸ τὸν χειμερινόν τροπικόν. Géogr. lib. 1, cap. 7.

(8) Le nom Arménien d'asbarez est toujours, dans cet ouvrage, l'équivalent du stade Grec.

(9) On lit dans l'arménien, Suphap k mußuncu kpkp, c'est-àdire, cent quatre-vingt-trois; ce qui est une erreur: il faut retrancher, comme je l'ai fait, kpkp, trois, parce que Ptolémée, dans sa Géographie (lib. VII, cap. 5), ne donne d'étendue à la terre habitable que 180 degrés en longitude. D'ailleurs, on verra un peu plus bas que le traducteur Arménien est plus exact.

(10) L'auteur Arménien, ou plutôt Pappus d'Alexandrie, ne rapporte pas fidèlement ce que dit Ptolémée de l'étendue de la terre habitable, en latitude. Selon ce géographe (lib. VII, cap. 5), la terre habitable s'étendoit au-delà de l'équateur, jusqu'au parallèle de 16° 26', tandis que du côté du nord, elle montoit jusqu'au 63°; de sorte que l'étendue de la terre habitable étoit, en latitude, de 79° 26', ou, en nombre rond, de 80°.

(11) Ce qui répond aux cinq cents stades de Ptolémée.

(12) C'est la seule mention que nous conhoissions de l'ancienne mesure Arménienne appelée vedavan.

(13) Il sembleroit que, dans cet endroit, le nom d'asbarez est pris d'une manière abstraite, pour désigner toute mesure géographique d'une certaine étendue, comme on l'a fait souvent pour le stade, et comme on le fait chez nous pour la lieue. Il est certain que jamais le mille n'a pu être pris pour un asbarez, compris cinq cents fois dans un degré. Le même auteur dit, quelques lignes plus bas, que sept asbarez font un mille; et nous verrons bientôt, dans les itinéraires que nous plaçons à la suite de la Géographie attribuée à Moyse de Khoren, que, dans l'usage ordinaire, un mille étoit constamment pris pour cinq asbarez.

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(14) Embarrassés par ces derniers mots, app kopu, punir k ”, que nous avons traduits par, dont chacun, en carré, est de vingthuit asbarez, les frères Whiston les ont passés, et ils rendent ainsi ce passage: Quod si per aërem mensuram ineas, unus gradus quingenta

stadia, tam in latitudine terræ, quàm in longitudine, quoquo versùs tenebit, sic ut gradus unum et septuaginta milliaria adæquet.

(15) Si ce que dit l'auteur Arménien est pris de Pappus, on voit que ce mathématicien avoit de singulières idées sur la composition de l'univers.

(16) On connoît un prêtre qui se nommoit Jean d'Antioche, qui étoit un ami de S. Jean Chrysostôme, et dont il est souvent question dans les lettres de ce saint; mais, comme les frères Whiston, nous doutons beaucoup qu'il soit le même que celui dont parle le géographe Arménien.

(17) On peut voir, dans la Géographie de Ptolémée (lib. VII, cap. 5), ce qui concerne les limites de la terre habitable; c'est à-peuprès, avec un peu plus d'étendue, ce que dit le géographe Arménien.

(18) Cette montagne, dont les anciens géographes parlent souvent, mais dont il est très-difficile d'assigner la véritable position, est placée par Ptolémée dans la Libye intérieure. Le nom Grec de Théonochêma, Orar xua, dont on ignore l'origine, ne signifie pas, comme le dit l'auteur Arménien, le trône, mais le chariot des dieux.

(19) Dans l'arménien, on voit le mot kunnu ; c'est le mot Grec miegs, qui signifie continent, comme ailleurs on remarque le mot «quqnu, qui est le grec mirages. On trouve encore, dans plusieurs autres endroits, des mots Grecs conservés dans toute leur pureté et qu'on s'est contenté de transcrire en caractères Arméniens sans les traduire : il nous suffit de le remarquer une fois pour toutes. (20) Le golfe Carcinitique est la partie de la mer Noire dans laquelle se jette le Borysthène.

(21) Ces détails sur les îles Fortunées et les autres îles de l'Océan Atlantique à l'occident de l'Afrique, ne sont pas tout-à-fait pareils à ceux que donne Ptolémée.

(22) La ville de Sebdé, sur le détroit de Gibraltar, est celle que nous appelons Ceuta, et qui est appelée par les Arabes Sebtah. Selon le géographe Arménien, son nom lui viendroit de ce que, devant elle, le détroit avoit sept milles de largeur. Pomponius Méla (lib. 1, cap. 5) semble lui donner une autre origine, en disant que ce détroit étoit dominé par de hautes montagnes, qu'à cause de leur nombre et de leur ressemblance, on appeloit les Sept Frères, et dont

Ptolémée fait aussi mention. (Geogr. lib. IV, cap. 1.) Justinien fit relever le fort de Septa, Zenor pov, qui avoit été négligé par les Vandales. (Procop. de Ædific. Justin. lib. VI, cap. 7.)

(23) On trouve la même chose dans Ptolémée, lib. VII, cap. 5: ὁμοίως δὲ καὶ τῶν εἰρημένων εμπεριέχεται τῇ γῇ θαλασσών, πραότη μου ότι μεγέθει παλίν, ἡ κατὰ τὸ Ἰνδικὸν πέλαγος· δευτέρα δὲ, ἡ καθ ̓ ἡμᾶς· τρίτη δὲ, ἡ Υρκανία, ἡ καὶ Κασσία.

(24) Les auteurs Arméniens appellent souvent l'Asie Mineure 4 24p4bp, goghmen-medchergir, c'est-à-dire, la région méditerranée. (25) Ptolémée (lib. VI, cap. 14) place aussi dans la mer Caspienne l'embouchure du Polytimetus, qu'on regarde comme la rivière qui traverse Samarkand et qui se jette ensuite dans l'Oxus.

(26) L'auteur Arménien entend sans doute par le nom d'Ariagan les peuples qui habitoient le pays appelé Ariane par les anciens. Pour le surnom d'Amposdagek'h, qu'il leur donne aussi, j'ignore ce que c'est.

(27) Dans l'édition de Marseille et dans celle des frères Whiston, on lit: pkphop, les Telph ou Delph, peuple qui nous est inconnu. Comme l'auteur Arménien parle en même temps des Mèdes, des Caspiens et des Dilémites, nous n'avons pas balancé à lire 4yop, les Gèles, peuple fort connu des géographes anciens, qui habitoit dans les mêmes régions dont Ptolémée fait mention sous le nom de Inxo, et qui a laissé au pays qu'il occupoit dans l'antiquité, le nom de djilan.

ilan ou جیلان ou کیل گیلان

(28) Je n'ai remarqué rien de pareil dans Ptolémée.

(29) Comme le traducteur de Pappus d'Alexandrie ne nous a pas conservé toutes ces divisions, il est bien difficile de comprendre quelle espèce de changement ce dernier avoit fait subir aux divisions (astronomiques) de Ptolémée.

(30) Cet animal, nommé par l'auteur Arménien qoute upiwik, komesch sbidag, paroît être l'urus des écrivains Latins.

(31) Aristote (Hist. animal. lib, 1x, cap. 45) et Pline (lib. v111, cap. 15) parlent aussi du bonasus.

(32) Ptolémée parle aussi (lib. 111, cap. 2) d'une montagne de l'île de Corse qui s'appeloit ' Xpurov opos, c'est-à-dire, le Mont d'or.

(33) Nous ignorons l'origine du nom de nurun Barhganos, que l'auteur Arménien donne au mont Ethna: on le retrouve dans un

grand

grand nombre d'auteurs Arabes, sous la forme, barkan. Ce n'est peut-être qu'une altération du nom du dieu Vulcain, qui nous a fourni la dénomination de volcan.

(34) Ptolémée (lib. 111, cap 5) parle, comme Pappus, des autels d'Alexandre et de César, qu'il place également dans la Sarmatie européenne.

(35) La mention des trois temples de Junon, de Diane et de Neptune, qui existoient dans la Grèce, appartient certainement à Pappus; elle donne lieu de croire qu'ils subsistoient encore de son temps, et qu'il écrivoit avant la destruction des temples par l'ordre de Théodose le Grand.

(36) Il s'agit sans doute ici de l'Euripe, qui séparoit l'Eubée de la Béotie, près duquel étoit l'île de Myrtos, voisine de Caryste, et qui donnoit son nom à une partie de la mer Égée. C'est en effet dans ce détroit qu'une tradition fabuleuse place la mort d'Aristote.

(37) Il est certain qu'il y a une erreur dans ces mots, wwqpriri t սր է Ռինկուրուրա Մօրիտանիայ լինդանի, qui se lisent dans l'édition de Marseille, comme dans celle des frères Whiston. Il ne faut pas traduire comme eux par, prima est Rhinocorura Mauritania Tingitania, car il est certain qu'il est question, dans cet endroit, du commencement de la Libye ou Afrique, qui étoit effectivement à Rhinocorura, ville de Syrie, voisine de l'Égypte.

(38) Ptolémée parle aussi (lib. IV, cap. 1) du up por medior, ou champ enflammé, qui me paroft être ce qu'on appelle maintenant le désert de Sahara.

(39) Dans l'édition de Londres et dans celle de Marseille, on lit Chop, que les frères Whiston traduisent par ad Sellenses, nom Շեղղելէօք, d'un peuple qui nous est inconnu. Comme Ptolémée (lib. IV, cap. 2) dit que la Mauritanie Césarienne étoit bornée au midi par les Gétuliens, je pense qu'il faut lire dans l'arménien knop, c'est-à-dire, par les Gétuliens.

(40) Dioscoride (lib. v, cap. 109) nous apprend aussi que cette drogue venoit de la Libye.

(41) Les frères Whiston lisent en cet endroit funLin, qu'ils traduisent par achates : je préfère la leçon kufunzi, qui se trouve dans l'édition de Marseille, et je pense qu'il s'agit de la pierre précieuse appelée par les Arabes

Tome II.

iakout.

Bb

(42) Ptolémée (lib. IV, cap. 4) parle du même lieu, qu'il appelle Τα σπήλαια τῶν λαγανίκων.

(43) Le traducteur Arménien n'a fait que transcrire les mots 'Evros Abún, qui signifient Libye intérieure.

(44) Après les mots, wyp quiquing, on lit ceux-ci, m'ugmʻulu p'um trumu Lhxbш, qui se trouvent déjà dans la ligne précédente, et qui ne sont qu'une répétition inutile.

(45) Ce nom d'Armolod m'est entièrement inconnu ; je n'ai rien trouvé qui lui ressemblât dans ce que Ptolémée dit de ces régions: je le crois donc corrompu.

(46) Les Gabsates de l'auteur Arménien me paroissent être les Gamphasantes de Pline (lib. v, cap. 8).

(47) Au lieu de pub, nom évidemment altéré, il faut pluy, qui est celui de la déesse Rhéa, qui, selon Zosime (Hist. lib. 11, §. 31), avoit un temple établi sur le mont Dindyme, qui dominoit la ville de Cyzique.

(48) A l'époque où vivoit Pappus d'Alexandrie, la Phrygie étoit partagée en deux provinces, et la Pisidie, que notre auteur y joint, faisoit une province séparée.

(49) Il est certain qu'il y a une lacune dans cet endroit, où devoit être le nom de la seconde province de la Phrygie. Le nom de Laodicée, sa métropole, nous fait connoître que c'étoit celui de la Phrygie Pacatiane, que nous avons rétabli dans notre texte.

(50) Au lieu du nom de la Phrygie Salutaire, on lit dans l'édition de Marseille et dans celle de Londres, celui de

Si

bu, que les frères Whiston expriment par Malusalia, qu'ils reconnoissent bien pour corrompu, mais qu'ils n'osent rétablir: pro Malusaliâ, quæ vox corrupta videtur, quid rescribendum sit parum liquet. Le nom de sa métropole, qui est corrompu dans cette édition en hou tonia, mais qui se remplace sans difficult par celui de Synnada, nous fait voir qu'il s'agit de la Phrygie Salutaire, dont Synnada étoit la métropole. En comparant le nom de Jumppu, qui n'est que la transcription du grec Zaxovrapia, avec la corruption _

มน

wh, il est facile de voir comment les copistes ont pu se tromper. (5) Il faut corriger nu en hun hilar: c'est le célèbre mont Dindyme de Phrygie, consacré au culte de Cybèle.

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