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(52) Dans les deux éditions précédentes, on lit busuqnu Rhimakos. Ce nom étant évidemment corrompu, les frères Whiston y ont substitué celui du fleuve Eurymédon; mais comme cette rivière ne traversoit pas l'Isaurie, nous l'avons remplacée par le fleuve Arymagdus, 'Apúμaydos, dont le nom convient mieux, et qui, selon Ptolémée, arrosoit ce pays.

(53) A propos des aromates obergomphid et calambi, qui se trouvent dans l'Isaurie et qui nous sont inconnus, nous remarquerons que l'auteur de cette Géographie fait souvent mention des plantes rares, et particulièrement des aromates, que plusieurs contrées produisent; ce qui nous feroit croire que ces détails ont été ajoutés par le traducteur, et que ce traducteur étoit peut-être un médecin. La plupart des noms de ces plantes ou aromates sont inconnus, et plusieurs nous paroissent corrompus; il nous est impossible de les corriger. D'ailleurs, pour les faire connoître avec certitude, il faudroit entreprendre des recherches qui sont hors des bornes de notre travail et au-dessus de nos forces: nous nous contenterons donc de transcrire leurs noms toutes les fois qu'ils ne seront pas très-connus,

(54) Au lieu de up, l'Arménie, nous lisons trap up, la troisième Arménie : restitution dont la nécessité est trop évidente pour qu'on ait besoin d'en parler plus longuement.

(55) Ptolémée parle aussi (lib. v, cap. 9) des monts Cérauniens, τα Κεραυνια, et Hippiques, τὰ Ἱωπικά, dont les noms sont traduits dans l'arménien. C'est pour cette raison qu'au lieu de ¿mpliù, qui doit être la traduction de Kepάuvia, et qui n'est point un mot Arménien, j'ai rétabli 2wŋmSmpliù, qui n'en diffère pas essentiellement, et qui a le même sens que le grec.

(56) Le peuple que les Arméniens appellent U4247 Ap❜hschegh, est celui qu'Arrien nomme, dans son Périple de la mer Noire (pag. 12), “Afinaı, Apsilæ, et dont il est plusieurs fois question dans la Byzantine sous le même nom. Leur pays est maintenant compris dans la Mingrelie.

(57) Au lieu de Ափխազք Թագաւորական, Սարմատք, les Abkhaz royaux, les Sarmates, je lis, en transposant la virgule, hyp, Dunquinquequire Uplump, les Abkhaz, les Sarmates royaux, parce qu'on ne connoît pas que les Abkhaz aient jamais porté un pareil surnom, et qu'on voit dans Ptolémée (lib. v, cap. 9) un peuple qu'il appelle Barrioxaios Zappa, les Sarmates royaux.

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(58) Les Nakhdjamasians de l'auteur Arménien sont peut-être les 'Iağqualas de Ptolémée, dont le nom aura été altéré par les copistes.

(59) Les Siourhigatsi, (þìnphшghp, de l'auteur Arménien, doivent être les peuples appelés Eneannvoi par Ptolémée et d'autres auteurs

anciens.

(60) Les Sgioumi, Ukbp, sont les Σuvrira, Scymnitæ, de Ptolémée.

(61) Les Osp'hourk'h, unapp, de l'auteur Arménien, me paroissent être les Aspurgitains, Ασπεργίανοι ου Ασπεργιανοί, de Strabon et de plusieurs autres auteurs.

(62) Les Thousch de notre auteur sont les Tovoni de Ptolémée.

(63) Au lieu de e, je lis 4; ce sont les Gheg ou Lesghiz, peuple très-connu des Arméniens, et qui porte, dans les auteurs anciens, le nom de Lega.

(64) Faustus de Byzance fait aussi mention (lib. 111, c. 7, p. 22) des Thavasbar, des Hedjmadag et des Ijmakh.

(65) Voici comment je pense qu'il faut rétablir les noms des quatre provinces de la Colchide. Au lieu de Un

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Marhneghid, il faut rétablir un Manrheghia, qui est le pays des Manrali de Ptolémée et la Mingrelie des modernes. Au lieu de Un Akrhiouïgé, nom évidemment corrompu, je lis Unkıþyl, Akrhedigé, qui est la région Écrétice, 'Expan, de Ptolémée (lib. v, cap. 10), et le pays appelé Ecrectice par Pomponius Méla (lib. 1, cap. 19). Au lieu de Juh Khaziv, je lis a Ghaziv, le pays des Lazes, peuple qui occupoit une partie de la Colchide, et dont le nom se trouve dans Ptolémée, où l'on voit Aãlas, Laza. Quant au pays de Djaniv Zu, nommé aussi Chaldée, c'est la région montagneuse limitrophe de Trébizonde, habitée autrefois par les Tzanni ou Sanni, dont il est souvent question dans l'histoire du Bas-Empire, et dont le pays est appelé par les Arméniens uk Djaneth, par les Géorgiens Ischanethi ou Zanethi, et par les Turks Djanik.

(66) En disant, Mtskhitha, où est la sainte croix, l'auteur Arménien veut désigner la croix en grande vénération chez les Géorgiens, que S. Nouni planta dans cette ville, lorsqu'elle y vint prêcher la foi chrétienne, dans le IV. siècle.

(67) La province de K'hanpidjan, dans l'Albanie, me paroît être

la Cambysène de Strabon, qui est placée par ce géographe (lib. x1, pag. 5or et 528) au pied du mont Caucase.

(68) Schak'héosdan doit être le pays nommé actuellement Schaki, car ce nom signifie en arménien terre ou territoire de Schak'hé.

(69) Je pense qu'au lieu de huququire Ipaghagan, il faut lire unquire Gapaghagan, et que c'est le nom du territoire de Cabalaca, ville dont Pline parle comme de la plus puissante de l'Albanie, et qui est nommée Chabala par Ptolémée (lib. v, cap. 12). Cette même dénomination se retrouve chez les Orientaux à des époques très-modernes.

(70) Le nom de Munn Rhaodasdaorhi, me paroît corrompu ; j'en dirai autant de la plupart de ceux des autres cantons de l'Albanie qui sont mentionnés dans cet endroit.

(71) Au lieu de fpånp Perdsor, je lis fkpquan Pertadsor, nom d'un canton de l'Artsakh, dont il sera bientôt question en décrivant cette province, et qui dut faire partie de l'Albanie.

(72) Au lieu de pru, neuf, il faut lire n, huit.

(73) Au lieu de onze cantons dans la Gordjaïk'h, on n'en trouve que huit dans l'énumération. Ou il y a erreur dans cet exposé, ou l'on a omis de mettre tous les noms de ces cantons: dans le doute, nous avons laissé le texte dans l'état où il est.

քարախունկ

(74) J'ignore ce que c'est que le pupшfunzų k’harakhoung.

(75) L'auteur Arménien compte douze cantons dans le P'haïdagaran, tandis qu'il s'en trouve treize dans l'énumération.

(76) Au lieu de kopu, sept, je lis nu, huit, qui en diffère peu; et, en effet, l'auteur énumère bientôt les huit cantons de l'Oudie. (77) Les frères Whiston traduisent le mot analouth, par camelopardalis. On peut assurer qu'il est impossible que jamais un animal semblable à la girafe ait pu exister en Arménie. Si on rapproche ce passage d'un autre qui se trouve dans la description de l'Afrique, et où il est aussi question de l'analouth, on voit que cet animal étoit dangereux pour l'homme, ce qui ne peut s'appliquer à la girafe. Je pense qu'il s'agit plutôt d'une sorte de panthère, qui, comme l'analouth, se rencontre sur les bords du Cyrus, et qui est le seul animal féroce un peu considérable qui existe en Arménie.

Plusieurs passages de cette Géographie font voir que son auteur regardoit comme synonymes les mots ni analouth, et pràníqш endsoughd, et il est évident pour nous que c'est le sens qui résulte de la composition de ce dernier, qui a induit en erreur les frères Whis ton, qui n'avoient trouvé le premier dans aucun lexique à en arménien signifie pardus, et п2TM, un chameau.

(78) L'auteur Arménien compte neuf cantons dans la province de Daïk'h, et il ne rapporte ensuite les noms que de huit.

(79) Il s'agit ici d'une sorte de cochenille.

(80) Les frères Whiston disent ici: Urbem Censrimum non agnoscimus, nisi fortè vox corrupta est, et Cæsaream significat. Je ne doute pas qu'il ne s'agisse ici de la ville de Syrie appelée par les Arabes

Kinesrin, et qui étoit fort puissante dans les IX. et X, siècles. (81) Le nom de Dadjgasdan, que l'auteur Arménien donne ici à un canton de l'Arabie Pétrée, est ordinairement appliqué à l'Arabie toute entière par les autres écrivains. Il dérive du nom de Sшpy Dadjig, en persan Tadjik, synonyme dej Tazy, qui, dans l'origine, avoit le sens de barbare, et qui ensuite étoit resté exclusivement appliqué à l'Arabie. Les Arméniens l'ont, par la suite des temps, donné à tous les Musulmans.

(82) La difficulté où l'on est de rendre exactement les noms de ces fleurs, nous a fait prendre le parti de nous borner à les transcrire. On en reconnoît bien quelques-uns, tels que nartes, le nard; palasan, le baume; pan, le myrobolan; hasmig, le jasmin; vart, la rose; manouschag, la violette. Le reste nous est inconnu.

(83) Les provinces de la Médie sont faciles à reconnoître : Aderbadagan est l'Aderbaïdjan; Rhé, le territoire de Rey; le Kilan porte encore le même nom; Mougan est la vaste plaine de Moughan entre l'Araxes et la mer Caspienne; Tiloum est le Dilem; Ahmadan est le territoire d'Hamadan, l'antique Ecbatane; Tampvar est peut-être le territoire de Damavand, dont le nom seroit altéré dans l'auteur Arménien; on le retrouve dans l'Histoire de Moyse de Khoren (lib. 1, pag. 77), sous la forme pro Tempavent : je pense que Սպարաստան Տbarasdan est une faute de copiste, pour Տապարաստան Dabarasdan, c'est-à-dire, le Tabaristan ou l'Hyrcanie; Amel me paroît être le territoire d'Amoul, dans le Mazandéran. Si K'hschosch

n'est pas altéré par une faute de copiste, il m'est inconnu; Rhovan est le territoire d'Érivan, ou l'Arménie Persane; le lac K'habodan est le lac d'Ourmiah.

(84) Le nom de п Moudzegh, donné à l'Assyrie des anciens, ne peut être que celui de la ville de Mousoul, qui s'est élevée à peu de distance de l'ancienne Ninive.

(85) Il est difficile de reconnoître et de placer tous les noms des différens cantons du Khoujasdan ou de la Susiane; je pense cependant qu'au lieu de R K’hasdar, que l'on voit pour l'un d'eux, il faut lire Cup Schouschdar, qui est le nom moderne de l'antique ville de Suse.

(86) Il y a ici, dans les éditions précédentes, une transposition. Au lieude (Ունի եւ քաղաքս Հինս, եւ գետս չորս, յորոց մինն է Գունդի Շապու$, յորում` ազնիւ շաքարն գործեն, je lis : Ունի եւ քաղաքս Հինգս, յորում` ազնիւ շաքարն գործեն, եւ գետս չորս. KoundiSchabouh, en arabe et en persan Djondischahpour, est bien connue pour être une ville considérable du Khouzistan,

(87) Au lieu de vingt provinces dans la Perse, on en trouve vingtune dans l'énumération. Les noms de la plupart de ces divisions nous sont inconnus, ou parce qu'ils ont cessé d'être en usage, ou parce qu'ils sont altérés ; ce qui peut être vrai pour plusieurs. On voit que l'auteur entendoit par la Perse ou le K'housdi Nemrhoz, àpeu-près tout le pays que les Persans appellent le Nimrouz j,, ou le midi; car il y comprend le Kirman, le Mekran, le Sedjestan, le pays de Kaboul ou le Zablestan, dont nous avons rétabli le nom dans le texte, au lieu de celui d'Aplastania, qui se voit dans la traduction des frères Whiston, en lisant qur au lieu de U

. Le géographe Arménien étend, du côté du nord, le Nimrouz jusqu'à Balkh, et il y comprend encore les portions de l'Inde limitrophes de l'Indus, qui furent conquises, dans les premiers temps du musulmanisme, par les Arabes, qui, comme lui, leur donnoient les noms de Send et de Hend. Le canton de Mran, dont il fait ensuite mention, pourroit bien être aussi dans les mêmes régions et tirer son nom de l'Indus, que les Persans appeloient Mehran.

(88) La ville de Rheschir-Barhsan étoit peut-être la même que celle que les géographes Arabes et Persans ont appelée Ryscher ou Reyschehr,

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