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qui étoit située sur les confins du Farsistan et du Khouzistan, et dont on voit encore les ruines à une petite distance, au nord de la ville actuelle de Bouschir. Elle fut autrefois une ville considérable, et elle pouvoit être alors le principal entrepôt du commerce des perles qui se pêchoient à Hormuz et à Bahraïn.

(89) Après la description de la Perse méridionale, on trouve dans les deux éditions précédentes un morceau très-court, relatif au prix des perles, qui ne peut appartenir à l'auteur de cette Géographie, et qui doit être d'une date assez moderne, car on y rencontre le mot de quinque tanga, qui est d'origine Mongole et qui existe sous la forme de

tangah dans le persan, où il désigne une monnoie mise en usage par les Djinghiz-Khanides. On trouve encore dans ce morceau des mots Persans, comme Հաւթադրամ, Հաշտադրամ et ԴաՀադրամ, qui veulent dire sept, huit et dix dirhem. Les frères Whiston n'ont pas traduit ce passage, et, dans l'état où il est, il me paroît impossible de lui donner un sens complet : le voici tel qu'il se trouve dans les éditions de Londres et de Marseille. Եւ Հարք մարգարտին՝ այս է. դրակ վեց դանդիան. արժէ քառասուն հազար գումիայ. Հինգ Հարիւր • մի չայիա երեք դանկա • չորս Պարմուքա Պարմուշի. Հաւթադրամ՝ . Հաշտադրամ` դաՀադրամ:

(90) A propos du nom de K'hous, que l'auteur Arménien donne à la Perse, et qui n'est pas une des choses les moins curieuses qu'on rencontre dans son ouvrage, je remarquerai qu'à une époque très-reculée, la Perse entière porta le nom de Chus, qui nous est transmis ici avec des accessoires qui décèlent une origine Syriaque. L'Arie, appelée K'hous di Khorasan, est Chus de l'Orient. La Perse proprement dite, désignée par le nom de K'hous di Nemrhoz, n'est pas autre chose que Chus du Midi. La Médie, appelée K'hous di K'habgokh, me paroît être Chus du Caucase. Quant à l'Elymaïde ou Khouzistan, que notre auteur nomme K'hous di Khorasan, comme l'Arie, ou il y a erreur dans ce passage, ou le nom de Khorasan ne doit pas y être pris dans son acception ordinaire, qui le fait dériver de ou khour, le soleil. Peut-être vient-il de fump et pumppu, khor et khorin, qui en arménien signifient creux, profond, et qui durent être aussi autrefois usités en persan, car on voit dans Ptolémée (lib. v1, cap. 5) le nom de Choroane, Xopoan, donné à la portion basse et profonde de la Parthyène, comme celui de fumppu up Khorin Haik'h [ Arménie profonde ] fut donné

à la province d'Oudie; et l'on trouve encore dans le persan le mot khawer, qui signifie l'occident.

(91) Parmi les provinces de l'Arie, on trouve celles de Balh ou Palh, et de Sedjestan (nommée ici par erreur Quin Dchagsdan, qu'il faut changer en Jukumuin Sagsdan ), qui ont déjà été comptées par les divisions de la Perse méridionale. A l'exception de ces noms et de ceux de чa Gomesch, qui est la Comisène de Ptolémée et le Koumes des modernes, du Vergan, qui est l'Hyrcanie, de Mroum, qui est le territoire de Mérou, et de Heroum, qui est celui de Herat, il est impossible de reconnoître les autres noms de ces provinces.

(92) Je crois que le nom d'Abakhdar upp, donné aux Turks, signifie l'Orient ou les Orientaux, et que c'est le mot Persan Bakhter [ l'Orient ], avec l'alif prosthétique particulier au

dialecte dery.

(93) Au lieu de Joahp, les Soki, je lis Uoqupp, c'est-à-dire, les Sogdiens; ce qui ne peut souffrir le plus léger doute.

(94) Les Thoukhari, dont il est question ici, sont plusieurs fois mentionnés dans les auteurs anciens, et ils ont laissé leur nom au Thokharistan, région située à l'orient de Balkh.

(95) Les Hephthagh ou Hephthal de cet auteur sont les Huns Ephthalites, dont il est souvent parlé dans la Byzantine, ainsi que dans les historiens Orientaux, et qui habitoient à l'orient de la mer Caspienne, s'étendant jusqu'aux frontières de l'Inde.

(96) Ici se trouve un passage dont je dirai ce que j'ai dit de celui que j'ai également retranché du texte et mis à la note 89: il me paroît avoir été ajouté par quelque marchand possesseur du manuscrit original. Le voici ։ Եւ գուհարք Հալուէից չորս, ինդրէ, Սանդը, Ատ— արաղ, ձեռաւոր ։ Ծակոտկէն, լիտրն արժէ եօթն դաՀեկան, Ծամ փիմարխայ, նման է ծանր, լիտրն արժէ չորս դահեկան : Քողակ, շէկ է,եւ թեթեւ, եւ արժէ լիտրն չորս դահեկան: c'est-à-dire, « Il y a quatre » sortes d'aloès : l'inkré, le sankr, l'adaragh et le jerhavor. Le dzagod»gen vaut sept tahégan (sorte de monnoie Arménienne) la livre; le dzampʼhimarkha, de même pesanteur, en vaut quatre, et le k’hoghag, >> qui est rouge et léger, vaut aussi quatre tahégan la livre. »

(97) Après ce qui concerne la longueur et la largeur de la Tapro

bane, on trouve les mots by hun, que les frères Whiston n'ont pas traduits, et après lesquels j'ajoute 4g, de sorte qu'ils signifient ensemble, qui est à l'orient de l'Inde.

(98) Je crois que l'auteur Arménien entend par daridjenig une sorte de bois venue de la Chine, et par venue du même pays. dar et

bouïdjenig une sorte de parfum bouï, en persan, signifient bois

et odeur. J'ignore ce que c'est que le hoschdpoak; je pense cependant que c'est aussi un parfum. Le srigon est la soie, production de la Sérique.

(99) Le mot 4pqnqnp&p, que les frères Whiston traduisent par panni serici opifices, doit se rendre à la lettre par ouvriers qui travaillent le gerbas 4, sorte de lin que les Latins appeloient carbasus, nom qui est originaire de l'Inde, où cette plante est nommée carbasa.

(100) Le traducteur Arménien a cru que le pays des Sina, dont Pappus d'Alexandrie devoit parler d'après la Géographie de Ptolémée, étoit différent du Djénasdan des Arméniens ou du Tchinistan des Persans, et il en est résulté qu'il a fait deux fois mention du même pays sous des noms différens.

ITINÉRAIRE

DE TOVIN, CAPITALE DE L'ARMÉNIE,

JUSQU'À PLUSIEURS AUTRES VILLES DU MÊME PAYS,

ET DE QUELQUES AUTRES RÉGIONS.

DE Tovin (1) à Garin, qui est Arzroum, il y a

De là au rempart (2) qui sépare le pays

des

Arméniens de celui des Grecs....

200 milles.

120.

90.

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100.

80.

108.

300.

3000.

(1) L'auteur Arménien donne toujours l'équivalent des milles en asbarez et en nedadsik : la distance de Tovin à Garin, qui est de deux cents milles, est aussi de mille asbarez ou de cinquante nedadsik. Nous avons supprimé ces deux derniers termes de comparaison, parce

que le

rapport est toujours constant; le mille équivaut à cinq asbarez, et il faut quatre milles pour faire un nedadsik.

(2) Le mot Arménien nu signifie canal, fossé, tranchée, et il vient sans doute du latin fossa, par l'intermédiaire du grec.

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il est évident qu'il y a erreur, et qu'il s'agit de la ville d'Émèse en Syrie.

(2) Dans le manuscrit, 'b skynju, à Therthgoïs; dans l'imprimé, 'p floppyneriuire, à Perthkoun.

(3) Dans l'imprimé, ' Sor, à Dabon. Il est indubitable qu'il s'agit ici de Ctésiphon, ancienne capitale de l'empire des Parthes, qui fut ensuite appelée Madain, et que les Arméniens continuèrent pendant long-temps de nommer Dispon. La mention de ce lieu manque dans le manuscrit.

(4) Dans l'imprimé, '1⁄2 3шhnqnu; dans le manuscrit, Ūknink :

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