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nommé Kosch, c'est-à-dire, qui a peu de barbe. II naquit dans le XII. siècle, à Kandsag de l'Oudie, et fut disciple d'un vartabied fort célèbre, nommé Jean Davouschtsi. Après la mort de son maître, il alla dans la montagne Noire, en Cilicie, pour s'y instruire; il passa ensuite à Garin ou Arzroum, d'où il revint à Kandsag, sa patrie. Comme il ne pouvoit trouver le repos dans cette ville à cause des continuelles invasions des Turks, il se retira dans le pays de Khatchen, auprès de Vaghthang, prince d'Hatherk'h, d'où il alla dans le canton de Gaïen, et se fixa dans le monastère de Kedig. Ce monastère ayant été ensuite détruit, il en fit rebâtir, en l'an 640 de l'ère Arménienne [1191 de J. C.], un autre, auquel il donna le même nom, dans la vallée de Dandsoud. Ce savant docteur mourut dans ce nouveau monastère en l'an 1213. Mekhithar Kosch est sur-tout célèbre parmi les Arméniens pour avoir composé un recueil de fables dans le genre de celles d'Ésope, qui sont très-estimées à cause de la pureté du style. M. Zohrab, Arménien fort instruit, en a donné une fort bonne édition en 1790, à Venise, en un petit volume in-12. C'est aussi à M. Zohrab que nous devons une belle édition de la Bible Arménienne, ainsi que la découverte de la version Arménienne de la Chronique d'Eusèbe, dont il a publié à Milan, en 1818, avec M. Mai, une traduction latine très-fidèle. II est fâcheux qu'il n'ait pu y joindre le texte Arménien qu'on vient de faire paroître à Venise, et qu'on n'auroit sans doute jamais songé à publier sans l'édition de Milan.

(17) S. Thathoul, son frère Varos et leur compagnon Thomas, étoient trois disciples de S. Sahag et de S. Mesrob, qui, après la défaite de Vartan Mamigonian, se retirèrent dans le canton de Vischabadsor ou la vallée du dragon, dans la province de Kapeghéan, et y fondèrent le monastère qui porta, par la suite, le nom de Saint-Thathoul. Voyez les notes de l'Histoire des Orpélians, dans ce volume, pag. 283.

(18) Le monastère de Vartig-haïr, situé dans la province d'Arscharouni, reçut ce nom d'un certain religieux appelé Vartig ou Vartoug, très-célèbre par ses austérités, qui en étoit abbé et qui vivoit vers l'an 935. Selon Richard Simon (pag. 218), c'étoit, de son temps, un évêché détruit de la province de Casvan (le pays d'Arscharouni s'appelle en effet vulgairement Kaghzvan), que par erreur il place du côté de Van.

(19) Getchror étoit une ville dans le voisinage d'Ani. Quant au

monastère de Dzarhak’har, il étoit sans doute bâti auprès d'une for teresse du même nom, située à l'occident d'Ani. Richard Simon (pag. 221) place un évêché dans un monastère qu'il appelle Kietcharvasvanch, et qui me paroît être celui qui nous occupe; il étoit dépendant de l'archevêché de Betchnou [ Pdchni ]. Il les met l'un et l'autre dans un canton qu'il appelle Salcunus-stuer, qui est celui de nywàng Dzaghotsadsor ou la vallée des fleurs, qui étoit dans le voisinage d'Ani, comme la ville de Getchror.

(20) Le vartabied Khatchadour Getcharhetsi est célèbre chez les Arméniens par ses poésies pieuses, et vivoit à la fin du XIII. siècle. (21) åÉան Avan, et գիւղաքաղաք Kioughak’haghak’h, signifient également en arménien bourg. Les auteurs Arméniens placent Avan dans la province de Godaïk'h.

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(22) Le monastère appelé Théghénis-anabad, ou Pikkupu quip Théghénis-vank'h, dans la province de Nik, est l'un des plus célèbres de la grande Arménie.

(23) Le monastère d'Eghibadrosch tiroit son nom d'un bourg de la province de Nik, qui se nommoit trшn Eghabadrosch, tr իպատրուշ Eghibadrousch ou Աղապատրոı Aghabadrosch, et qui fut la patrie d'Isaïe, patriarche d'Arménie en l'an 775.

(24) Le nom de ng Kok ne se trouve pas dans l'édition de Constantinople. Je pense qu'il s'agit, dans ce passage, de la province de l'Ararad, qui portoit le nom de чn Gok, чnqnıpın Gokovid ou чn、 wynihan Gokaïovid, c'est-à-dire, la vallée de Gok.

(25) Le monastère de U Saghmosavank'h, ou le monastère des psaumes, étoit dans le canton d'Arakadzodn. Rich. Simon (pag. 218) rapporte qu'il étoit appelé ainsi, parce qu'on y entretenoit autrefois une psalmodie perpétuelle, et qu'il étoit le siége d'un évêque dépendant du patriarche d'Edchmiadzin. Ce monastère est à cinq lieues d'Edchmiadzin.

(26) Le mot d'anabad

en arménien, signifie, lieu désert, Hreschdagapnag,

ermitage, et, par suite, monastère. phu signifie, l'habitation des anges.

(27) Les mots kpnurunquire if rzutu ne se trouvent pas dans l'édition

de Constantinople.

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(28) Les mots Մծբնայ Հայրապետի աջն. սբ Յակօբայ ne sont pas non plus dans cette édition,

(29) J'ignore de quel vartabied du nom de Grégoire l'auteur Arménien veut parler.

(30) Յովհանավանք Hovhanavank’h ou Zոհանավանք ուխտ Hohanavankʼh-oukhd, est dans la province de Godaïk'h, dans le voisinage d'Érivan, à quatre lieues d'Edchmiadzin. Selon Richard Simon (pag. 218), c'étoit, au milieu du XVII. siècle, un grand évêché dépendant immédiatement du patriarche d'Edchmiadzin.

(31) Dans l'arménien, u, du proto-martyr.

(32) Selon Richard Simon (pag. 218), le monastère de Degheravank'h, qu'il appelle Tieceravanch ou Tiekeravanch, qui étoit à trois lieues d'Edchmiadzin, étoit aussi un évêché dépendant du patriarche.

(33) Selon Richard Simon (pag. 217), Goschavank'h, qu'il nomme Goscavanch, étoit aussi un évêché dépendant du patriarche.

(34) J'ignore quel est ce vartabied Pierre dont parle l'auteur Arménien.

(35) Housig étoit fils de Verthanès et petit-fils de S. Grégoire l'illuminateur; mais Daniel n'étoit que son disciple.

(36) Khatchivank'h, ou le monastère de la Croix, étoit dans le bourg de Moughni, auprès de Garpi, à quatre lieues d'Edchmiadzin, vers le nord, où étoit établi depuis peu, suivant Richard Simon (pag 218), un évêché dépendant du patriarche, et dont le siége étoit sans doute dans le monastère de la Croix.

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(37) Le géographe Arménien se trompe le pays de 2nq Ձորագետ Dsoraked ou 2npnjak Dsoroïked étoit au nord-est d'Ani, entre les provinces d'Oudie et de Koukarie, et il fut pendant long-temps le domaine d'une branche de la famille des Pagratides.

(38) Le monastère nanunupu Horhomosin, ou Ennanup quing Horhomosi-vank'h, le monastère Romain, fut fondé dans le pays de Schirag, vers l'an 934, par des religieux Arméniens, chassés de l'empire Grec à cause de leur attachement à la doctrine de l'église d'Arménie. Leur premier abbé se nommoit Jean.

(39) Le monastère de Up Marmaraschen, c'est-à-dire, construit en marbre, et, par corruption, Ƒ Marmaschen,

étoit dans le pays de Schirag, auprès d'Ani; il est maintenant en ruines, au rapport de Jean Ouosk’herdjan (voyez sa Relation, pag. 32 et 33), qui y a copié plusieurs longues et belles inscriptions Arméniennes. On apprend par ces inscriptions que ce monastère fut fondé par un prince de la race des Arsacides, oncle du fameux Makisdros, qui se nommoit Vahram, fils de Grégoire, qui prenoit les titres de իշխանաց իշխան, prince des princes, et de անթիպատրիկ ou antipatrice. Il en jeta les fondemens en l'an 437 de l'ère Arménienne [988 de J. C.], et ce monastère fut terminé en l'an 478 [ 1029 de J. C.]. Il le fit élever de concert avec sa mère Schouschig, any inphypre, princesse des princesses, et ses frères Vasag, prince des princes, Abelgharib, ung Umpququ, marzban de l'Arménie, et Hamzé, encore enfant, qui le dotèrent de grands biens dont l'énumération se trouve dans l'inscription. Un autre monument du même lieu nous apprend qu'après avoir été ruiné par les Musulmans, ce monastère fut rebâti en l'an 674 de l'ère Arménienne [ 1225 de J. C. ], par Grégoire, archevêque d'Ani, fils d'Aboughamri, descendant de Vahram, et son frère Kharip'h, qui lui firent de nouvelles donations.

(4o) Le monastère de Դպրավանք Tbravank’h, ou Դպրեվանք Tbrévank'h [le monastère de l'étude], fut fondé en l'an 935, par Apas, roi des Pagratides.

(41) Les ruines du monastère de Haridjaï se trouvent encore dans les environs de celles d'Ani. On voit, par une inscription qui y a été copiée par Jean Ouosk❜herdjan (voyez sa Relation, pag. 53 et 54), qu'après avoir été ruinée une première fois, l'église de ce monastère fut restaurée en l'an 1201 de J. C., par Zak'haré, connétable d'Arménie et de Géorgie.

(42) J'ai fait voir dans mon premier volume (pag. 111) que Ta ville de Kars est souvent appelée Garouts par les Arméniens.

(43) Dans l'édition de Constantinople, on lit : kwqnzil Ywpu եւ քաղաքս Անի է. գանադն կառույց է Ղդն վարէան ; dans le manuscrit de la Bibliothèque royale, il y a : k wyp pussy, k Yupu քաղաքն Անի է, Վանանդ կարուց էր Ղեւոնդ վարդապետն. Ces deux leçons me semblent également mauvaises; il est évident qu'il faut lire: եւ այլք բազումք եւ կարս եւ քաղաքն Անի, Վանանդն է կարուց, ուստի էր Ղեւոդ. վարդապետն ; car sans cela il n’y a pas de sens, ou celui qui s'y trouve est inadmissible.

(44) Le vartabied Ghevont ou Léonce vivoit du temps de Vartan Mamigonéan; il fut emmené en Perse après la défaite et la mort de ce général, et il y reçut la couronne du martyre.

(45) Le nom de ce lieu, Junpųbpwy Khorvirab, signifie puits sec; il lui vient d'un puits que les Arméniens montrent encore actuellement, dans lequel S. Grégoire l'illuminateur fut jeté par l'ordre du roi Tiridate, et sur lequel on a bâti depuis ce monastère. Selon Richard Simon (pag. 229), c'est un évêché dépendant d'Edchmiadzin, dont il est éloigné de douze lieues au sud-est.

(46) Il est bien probable qu'il s'agit ici du vartabied Vartan, auquel on attribue cet opuscule géographique, qui mourut en l'an 1271, et dont les Arméniens ne parlent jamais qu'avec les plus grands éloges.

(47) Nersès Schinogh ou le fondateur, fut patriarche d'Arménie depuis l'an 640 jusqu'en 661.

(48) Ce David de Tovin étoit un Persan de la race royale qui se nommoit Sourhan, qui vint du Khorasan en Arménie sous le patriarcat d'Anastase [ de 661 à 667 ]. Grégoire Mamigonéan étoit alors patrice de l'Arménie. Ce Persan se convertit bientôt après au christianisme, et prit le nom de David en l'honneur du père de Grégoire. Celui-ci lui fit don d'un bourg appelé Dsak, situé dans la province de Godaïk'h, où il fixa sa résidence. Comme ce bourg étoit près de Tovin, David reçut son surnom de cette ville. Il fut martyrisé en l'an 693, sous le gouvernement d'Abd-allah, qui vouloit le contraindre à embrasser le musulmanisme.

(49) Izdipouzid étoit un Persan fils d'un Mobed, qui, sous le règne de Khosrou Anouschrewan, embrassa le christianisme. Avant sa conversion, il s'appeloit Makhoj. Il fut martyrisé à Tovin, en l'an 552, par les ordres du marzban Veschnas-Vahram.

(50) Cet endroit, appelé aussi pug Taronk'h, Jupnjup Taroink'h, pupnuu png Tarons-amrots, pupukwy Tarouniais, Puppy Tariounats, et puplupy pkpŋ. Tarevnits-pert [ le fort des Tarouniens], étoit une ancienne forteresse située dans la province de Gok, dépendant de l'Ararad.

(51) C'est de cette lance qkqpy kéghart, que vient le nom de kiékart que porte ce monastère dans Richard Simon (pag. 218). Il

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