De l'etat réel de la presse et des pamphlets depuis François 1er jusqu' ̀Louis XIV, ou, Revue anecdotique et critique des principaux actes de nos rois et de quelques documens curieux et peu connus sur la publication et la vente des livres dans le seizième siècle

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Chez Techener, 1834 - 115 pages
 

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Fréquemment cités

Page 47 - Qu'ils noinoyent très chrestien ce monstre béarnais, » Bien qu'il eust contre Christ endossé le harnois. » A grand peine avoit-il, par une feinte messe, « Résolu de piper la françoyse noblesse , » Qu'ils le faisoient un saint, et disoient, ces rieux, » Qu'il jettoit à pleins seaux des larmes de ses yeux : » Et lorsqu'on publia cette farce nouvelle, » A ce saint vermoulu tous portaient leur chandelle, » Et baisoient à troupeaux les mains et pieds poudreux » De ce monstre escorcheur...
Page 60 - ... les autres de noir, desquelles toutefois il ne disoit rien). Or il advint en ceste année qu'un advocat de Poictiers nommé Le Breton , ayant pris la cause pour une veufve et pour un orfelin , perdit sa cause et à Poictiers et à Paris. Il prend si bien ceste affaire dans la teste , qu'il s'imagine de vouloir et pouvoir reformer tous les abus de la justice. Il se presente au Roy, il luy parle, on le mesprise.
Page 4 - ... promettre : mais il lui serait si facile de désavouer son titre! Quoi qu'il en soit, la vérité est que les lois de la presse, au seizième siècle, étaient d'une rigueur extrême, que la faculté de publier ses pensées n'a jamais été plus cruellement réprimée ni plus sévèrement contrainte dans le droit; et si l'intention de M. Nodier avait été de prouver le contraire, on peut oser le dire à un homme de son caractère, il se serait trompé. Mais, il est également vrai que jamais...
Page 100 - ... mécontens et John Bull, leur très humble et très obéissant serviteur. La charge , et surtout le bénéfice de la publication des pièces du procès , revenaient de droit aux presses du mont SaintHilaire. Les mazarinades firent donc la fortune du pays latin. Lucri bonus est odor ex re Qualibet , Les éditeurs s'y enrichirent; mais les auteurs n'en furent pas moins gueux, si l'on en juge par le prix qu'ils tiraient de leurs manuscrits. Une feuille ordinaire en vers ou en prose , leur était...
Page 17 - ... harangues, ou autres escrits soit en rhythme » ou en prose, faire semer libelles diffamatoires, » attacher placards , mettre en évidence aucune » autre composition sans permission dudit » seigneur Roy, sur peine destre pendus et es» tranglez, et que ceux qui se trouveront atta» chans ou avoir attaché ou semé aucuns pla» cards seront punis de semblables peines 2 .
Page 78 - Dieu gard' de mal le petit homme. Le petit homme a si bien fait Qu'à la parfin il a deffait Les abus du pape de Homme : Dieu gard' de mal le petit homme. Le petit homme feit complot Avecque Monsieur d'Andelot D'accabler le pape de Homme : Dieu gard', etc.
Page 61 - Seguier, lieutenant civil , saisit le livre , prend l'autheur et le met dans la Conciergerie , où son procez luy estant fait , il fut pendu dans la cour du Palais , à quelque vingt pas des grands degrez , et son livre bruslé devant luy. Poncet,. adverty de ceste...
Page 47 - Saint-Jean 1573, tous les chats qu'il fallait audit feu, comme de coutume, et même pour avoir fourni, il ya un an où le roi y assista, un renard pour donner plaisir à Sa Majesté, -••» et pour avoir fourni un grand sac de toile où estoient lesdits chats.
Page 103 - ... l'honneur des femmes quand la gloire du prince et de l'État protège celui des hommes, et les absout aux yeux d'un public français '. Les prétentions de Louis XIV sur les Pays-Bas espagnols donnent lieu à divers écrits politiques2: quelques années après, les gazetiers des Provinces' témoins: Relation de la cour de Savoie , ou les Amours de Madame Royale.
Page 31 - Que pouvait craindre la liberté d'écrire d'un souverain pour qui la publicité d'une réflexion amère-ou railleuse n'était point une offense, quand elle n'atteignait que sa personne? Les clercs de la Basoche et les écoliers, dit Brantôme , parlaient du roi avec beaucoup de liberté dans leurs jeux de théâtre. Louis XII, dont les courtisans voulaient exploiter la sévérité à leur profit contre cette folle jeunesse, se contentait de leur répondre : Laissons-les s'amuser; je leur permets...

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