L'érection de la tour de North-Unst exécutée en 1854, sans offrir des difficultés comparables à celles qu'offrait celle du Bell-Rock, représente néanmoins un des résultats les plus intéressants obtenus par les ingénieurs anglais. Ainsi que l'indique notre dessin, elle s'enracine sur un roc isolé, voisin des îles Shetland, et dont la hauteur au-dessus du niveau de la mer est estimée à 200 pieds. Sa face nord, qui est perpendiculaire, est exposée à toutes les violences de l'Océan; sa face sud, quoique moins abrupte, n'en est pas moins d'une ascension très-difficile; et son sommet est juste assez large pour contenir les assises de la tour. Celle-ci a 50 pieds, et avec la chambre de la lanterne, elle contient une chambre à coucher, une cuisine et un office. A sa base, on remarque un autre magasin dans lequel on renferme l'huile, le charbon de terre et les caisses à eau. On ne peut l'aborder que par le beau temps. Les demeures de ses quatre gardiens sont sur l'île de Unst, à environ 4 milles du phare. SUNDERLAND VI PROMENADE D'UN PHARE 1841 Une des plus étranges opérations que l'on rencontre dans l'histoire de la construction des phares, est, sans contredit, celle qu'on a fait subir à celui de Sunderland. Lorsque ce port fut réparé en 1841, on construisit une jetée qui rendait inutile l'ancien quai, et par conséquent le phare qu'on avait élevé dessus. On s'apprêtait donc à le démolir, quand un ingénieur, M. John Murray, eut l'heureuse idée d'offrir de transporter le monument, tout d'une pièce, jusqu'à l'emplacement proposé pour le nouveau, c'est-à-dire à une distance de 475 pieds. Cette offre fut acceptée, car c'est toujours une entreprise curieuse et rare que le transport de grandes masses, en Europe du moins. Aux États-Unis, dans cette patrie du Go ahead, ces entreprises sont plus |