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R. P. HUGON Réponses théologiques à quelques questions d'actualité, in-12 de vi-284 p. ; 2 fr.

Abbé DUPLESSIS : Les frères de Matutinaud, Controverses familières (3o série), in-8° de vi-272 p.; 2 fr. 50.

L. POULIN Au jour le jour, notes et souvenirs d'un voyageur, in-12 de 346 p. ; 3 fr. 50.

M. de LESCURE: Le Comte Joseph de Maistre et sa famille, in-12 de 444 pages; 3 fr. 50.

R. SNELL: Le livre de l'action, in-12 de x-128 pages.

BOSSUET: Doctrine spirituelle extraite de ses œuvres, quatrième édition; in-12 de xx1-280 p. ; 2 fr.

Librairie des Saints-Père.

(83, rue des Saints-Pères).

GABRIEL LEDOS: Le P. de Ravignan, in-12 de 176 p. (Collection Les grands hommes de l'Église); 2 fr.

Abbé J. SCHALL : Mentalité du Peuple souverain. Causes et remèdes, in-12 de 176 pages; 2 fr. 50.

Abbé GASTON: Une paroisse parisienne avant la Révolution : SaintHippolyte, in-8 de 208 pages, orné de 12 gravures et plans;

7 fr. 50.

CHEMINS DE FER P.-L.-M.

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Semaine sainte à Rome. Train spécial à prix réduit de Paris à Rome (aller et retour: 2 cl.: 103 fr.; 3 cl.: 67 fr.). Départ de Paris le 13 avril à 2 h. 50 du soir. Retour dans les trois semaines, au gré des voyageurs.

Fêtes de Pâques. — A l'occasion des fêtes de Pâques, les coupons de retour des billets d'aller et retour délivrés à partir du 9 avril 1908 seront valables jusqu'aux derniers trains de la journée du 30 avril. La même mesure s'étend aux billets d'aller et retour collectifs délivrés aux familles d'au moins quatre per

sonnes.

La Compagnie organise avec le concours de l'Agence des voyages modernes les excursions suivantes :

1o La Corse, du 18 avril au 2 mai 1908. Prix (tous frais compris): 1′′ cl. : 590 fr. 2 cl. 530 fr.

2o En Grèce, à Constantinople et à Brousse, du 9 avril au 13 mai. Prix (tous frais compris), 1 cl.: 2.200 fr.

Avec le concours de l'Agence Lubin:

1o Naples, Sicile et Naples, départ de Paris le 15 avril. Prix tous frais compris), 1 cl. 1.100 fr.; 20 cl. : 1.000 francs.

20 Bords de la Méditerranée, du 11 au 26 avril. Prix (tous frais compris): 550 et 500 francs.

3° Italie (Semaine sainte à Rome), du 13 avril au 13 mai. Prix tous frais compris): 1.090 et 990 francs.

4 Haute-Italie el Lacs Italiens, du 29 avril au 24 mai. Prix (tous frais compris) 980 et 890 francs.

Le Gérant: CH. BAULÈS.

MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS.

ALBERT DE LAPPARENT

de

M. Albert-Auguste DE LAPPARENT, l'éminent professeur de géologie et de minéralogie de l'Institut catholique de Paris, est mort en son domicile, après une assez courte maladie, le 5 mai courant. Sa mort met en deuil le monde savant, le monde catholique, et par-dessus tout, l'Enseignement supérieur libre, dont il était l'un des plus illustres représentants.

Né à Bourges le 30 décembre 1839, M. de Lapparent fut reçu à l'École polytechnique, le premier de sa promotion, en 1858, à l'âge de dix-neuf ans. Sorti dans le même rang, il fut, suivant l'usage, nommé au Corps des mines, passa par l'École supérieure, et obtint le titre d'ingénieur en 1864. Il collabora d'abord, sur la désignation d'Élie de Beaumont, à la carte géologique de France. En 1874, il prit la plus grande part au projet de tunnel sous-marin entre la France et l'Angleterre. A ce moment, sa carrière semblait fixée: elle semblait devoir être celle d'un ingénieur, occupé surtout de la pratique de son art.

C'est l'honneur de notre Corps des Mines que la plupart de ses membres conservent, au milieu de leurs travaux professionnels, le goût et l'habitude des recherches de science pure. M. de Lapparent s'y appliquait avec un tel succès que, dès 1867, on le nommait secrétaire de la Société géologique de France. En 1875, à la création même de l'Institut catholique de Paris, il fut appelé à y professer la géologie et la minéralogie. Admirablement préparé à cet enseignement, il donna quelques années plus tard sa démission d'ingénieur pour s'y consacrer

REVUE DE L'INSTITUT CATHolique, 1908. — No 1.

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tout entier, s'occupant non seulement de faire son cours, mais de former, de classer, d'enrichir les collections minéralogiques et géologiques de l'Institut catholique, et d'en constituer pour ses élèves de véritables instruments de travail.

La géologie et la minéralogie touchent à toutes les sciences physiques et naturelles; elles touchent même, par la cristallographie, aux sciences mathématiques. Grâce à la haute culture scientifique, qu'il avait reçue à l'École polytechnique et à l'École supérieure des Mines, M. de Lapparent en pouvait étudier toutes les branches et suivre tous les progrès, toutes les évolutions. Doué d'une grande facilité de travail, d'une faculté incomparable d'assimilation, et possédant plusieurs langues vivantes, il se tenait au courant de tous les travaux publiés sur les objets de son enseignement. Il était constamment et immédiatement informé. Aussi, ses ouvrages sur la géologie, la minéralogie, la géographie physique sont-ils de vraies encyclopédies, très complètes, où les matières se présentent, non pas simplement juxtaposées d'une façon quelconque, mais classées et disposées dans le meilleur ordre. Cet agencement admirable est évidemment pour beaucoup dans la clarté qui distingue ces grands ouvrages, et dans le succès qu'ont obtenu, non seulement ces ouvrages eux-mêmes, mais les abrégés, les précis que M. de Lapparent nous a successivement donnés.

Ces mêmes qualités d'exposition se retrouvent, d'ailleurs, dans les travaux d'étendue encore moindre de l'illustre professeur : dans les articles qu'il a insérés au Correspondant, dans la Revue de l'Institut catholique, dans la Revue des questions scientifiques de Bruxelles. Je lis dans un journal tout récent (Figaro du 6 mai 1908) que ses articles du Correspondant étaient des chefs-d'œuvre. Ses conférences, ses leçons n'étaient pas inférieures à ses écrits elles brillaient des mêmes qualités. Son élocution

était toujours facile et élégante. Il charmait ses auditeurs, tout en les instruisant; il leur rendait la science accessible, sans jamais la vulgariser.

Tant de talents et de travaux avaient valu à M. de Lapparent plusieurs récompenses honorifiques et de nombreux titres académiques. Il était chevalier de la Légion d'honneur et commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand. Bien que n'habitant pas Rome, il avait été, en 1887, élu membre titulaire de l'Académie pontificale romaine des Nuovi Lincei. En 1897, il était entré à l'Académie des sciences dans la section de minéralogie. Enfin, le 12 mai 1907, il succédait à Berthelot comme secrétaire perpétuel pour les sciences physiques. Cette charge élevée était comme le couronnement de sa carrière scientifique. Il s'en faut d'une semaine qu'il en ait rempli les fonctions pendant seulement une année !

En même temps que savant illustre, M. de Lapparent était un catholique sincère, convaincu, déclaré. Il s'était toujours vivement intéressé aux questions scientifiques qui touchent ou semblent toucher à la religion. En ces derniers temps, il avait écrit plusieurs articles sur les silex taillés, sur la chronologie des époques glaciaires, sur le problème si important des origines de l'homme. Ce qui domine dans sa vie, c'est la science et la foi. Il était un catholique militant, s'occupant de toutes les OEuvres qu'il jugeait bonnes, et au premier rang desquelles il plaçait l'enseignement supérieur libre. Ferme et brillant défenseur de la liberté d'enseignement, il avait été en 1902 l'un des fondateurs du Syndicat de l'Enseignement libre, secondaire et supérieur. Il n'avait cessé, depuis cette époque, d'en présider la Chambre syndicale et, sauf cette année, l'Assemblée générale annuelle.

M. de Lapparent était un modèle de bonne éducation, d'aménité, de courtoisie. Malgré ses soixante-neuf ans, il conservait l'aspect jeune et l'esprit vif. Il avait souffert il

y a deux ans, d'une maladie du larynx et des bronches qui avait interrompu un moment ses leçons, mais s'était peu à peu guérie. Rien ne faisait présager sa fin. Une congestion cérébrale, causée sans nul doute par l'excès du travail intellectuel. l'a emporté en peu de jours, remplissant d'affliction tous ceux qui l'ont connu, notamment, en dehors de sa famille, ses confrères de l'Académie des sciences et ses collègues de l'Institut catholique de Paris 1. Désiré ANDRÉ,

Professeur honoraire à l'Institut catholique.

1. On trouvera plus loin, dans la Chronique du présent numéro (p. 276 ), la liste des principaux ouvrages de M. de Lapparent. (N. D. L. R.).

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