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nant que Léon XIII. tout en confiant aux Assomptionistes la mission dont nous venons de voir les heureux progrès, ait voulu instituer une ligue de prières pour le succès de cet apostolat: cette ligue, c'est l'archiconfrérie de Notre-Damede-l'Assomption, à laquelle Léon XIII a voulu être inscrit le premier de tous, dans laquelle Pie X a tenu à remplacer son prédécesseur. Je regarderais comme un devoir de conscience de vous parler de cette archiconfrérie, si le temps me le permettait. Mais je dois du moins dire à ceux qui l'ignoreraient qu'à Paris même, on trouvera, chez le procureur des missions, toutes les indications nécessaires pour participer à cette œuvre; et j'ajouterai, pour dernier mot, que participer à cette œuvre, c'est faire un acte éminemment chrétien, puisque c'est contribuer à rendre à l'Église légitime, pour louer Dieu, la langue qui a servi la première à christianiser le monde; c'est faire acte de patriotisme, puisque c'est permettre à des Français, en continuant leur apostolat, de racheter bien des fautes et de sauver l'honneur de la France.

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Joseph BOUSQUET.

1. 7, rue Vital.

CHRONIQUE DE L'INSTITUT CATHOLIQUE

Il était donc dit que chacune des chroniques de cette année scolaire aurait quelque deuil à enregistrer! Aujourd'hui, c'est au bibliothécaire de l'Institut catholique, M. Charles TARANNE, décédé le 17 juillet dernier, que nous avons à adresser le tribut de nos regrets et le juste hommage d'un souvenir reconnaissant.

Attaché dès 1880, par Mgr d'Hulst, à la bibliothèque de théologie, M. Taranne avait été définitivement chargé, en 1887, du service en chef de la bibliothèque générale et de ses annexes. Il remplit ces fonctions, auxquelles il était préparé par ses traditions de famille et par une longue expérience personnelle, avec une infatigable activité, avec un zèle ou, pour mieux dire, une passion digne de devenir légendaire. Servi par une mémoire prodigieuse, et toujours complaisant malgré d'inoffensives brusqueries qui n'effrayaient personne, il savait rapidement trouver et mettre à la disposition des lecteurs les ressources, connues ou cachées, de sa bibliothèque. Cette bibliothèque était pour lui, et il aimait à le répéter plaisamment, l'organe essentiel de notre Université; il ne pouvait vivre loin d'elle, même le dimanche ou pendant ses vacances; c'est bien à elle qu'allaient encore ses pensées et ses préoccupations, pendant sa dernière maladie, et jusqu'au moment même de la crise qui l'emporta.

Ceux qui fréquentent notre bibliothèque ne pourront s'accoutumer sans peine à ne plus l'y voir. Mais ils ne l'oublieront pas, et tous voudront prier Dieu pour l'âme de ce fidèle et dévoué serviteur, qui s'était chrétiennement préparé à la mort, avec une foi vive et une résignation admirable.

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Les derniers exercices de notre année scolaire ont été la séance de clôture des Facultés canoniques, le samedi 4, et la messe de la solennité de saint Pierre, le dimanche 5 juillet.

A la séance du samedi, M. TOUZARD, professeur d'Écriture sainte, a lu un intéressant rapport sur les travaux des Facultés canoniques pendant l'année écoulée; il a su particulièrement faire ressortir les

innovations heureuses, les créations de conférences de travaux pratiques, dues à l'initiative de Mgr le Recteur.

Le dimanche, à la messe, M. l'abbé d'ALEs, professeur de théologie dogmatique, a prononcé l'allocution d'usage: il a montré comment l'esprit apostolique, qui avait animé saint Pierre et saint Paul, devait nous inspirer nous-mêmes, et comment nous devions le manifester, soit dans l'ordre de l'étude et de l'enseignement, soit dans l'ordre de l'action.

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Parmi les lauréats dont le nom a été proclamé dans la séance de clôture des Facultés canoniques, nous devons mentionner spécialement M. l'abbé Eugène TISSERANT, prêtre du diocèse de Nancy, qui, après deux ans passés à l'Institut catholique, vient d'obtenir avec la mention cum magna laude, le Diplôme de langues sémitiques du 2o degré (hébreu, syriaque, assyrien, arabe, éthiopien).

Quelques jours auparavant, M. Tisserant avait subi à l'École des langues orientales vivantes, avec la mention très bien, le deuxième examen d'arabe littéral.

A la rentrée, M. Tisserant enseignera l'assyrien à Rome. Il sera le premier titulaire d'une chaire d'assyrien que le Souverain Pontife vient de créer à l'Apollinaire.

Devant la Faculté des Sciences, plusieurs de nos étudiants ont obtenu des certificats avec la mention bien ou même très bien. Deux d'entre eux ont été proclamés les premiers de leur promotion: M. l'abbé BERTRAND, du diocèse d'Orléans, pour le calcul différentiel et intégral, et M. l'abbé GAUDRY, du diocèse de Tours, pour les mathématiques générales.

Aux diverses licences ès lettres, nous avons eu 44 étudiants reçus : I. Ancien régime. Lettres-lettres : MM. Caron, Charpentier, Fournet, Gourmand, Jouan, Laparlière, Lozac'h, Magne, Maubert, Meunier, Mugnier, J. Pierre, Rabec, Rochon-Vollet, Servaud.

Philosophie MM. Février (mention assez bien), Ferret, Fréchu, Lavergne, Le Meur, Santrot, J.-M. Thomas.

Histoire et géographie: MM. Lavaquery (assez bien), Donche, Guillon, Maillard, Perrier, Teisserenc, H.Thomas, Tournier. Allemand MM. Rivière (bien), Guichot.

Anglais M. Cahour.

II. Nouveau régime: Philosophie: MM. Delage, Liénart, Montagne.

Histoire et géographie: M. Signargout.

Langues et littératures classiques: MM. R. Bellanger, Margotta, Rebufat, Robert.

Anglais MM. de Lavaissière, Perrin, de Pimodan.

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En même temps que ces étudiants recevaient ainsi la juste récompense de leurs efforts, plusieurs travaux de nos maîtres ou de nos anciens élèves étaient l'objet de distinctions flatteuses, et recevaient des prix académiques.

L'Académie française a décerné le « prix Bordin » à M. l'abbé PIAT, professeur de philosophie à notre École des Lettres pour ses Philosophes grecs » Socrate, Aristote, Platon.

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M. Pierre de LABRIOLLE obtient une part du « prix Jules Janin » pour son Tertullien, M. l'abbé ROUSSEL, une part du « prix Halphen pour son livre: Un évêque assermenté (1790-1802): Le Coz, évêque d'Ille-et-Vilaine; M. GAILLARD DE CHAMPRIS pour son livre: Sur quelques idéalistes, et M. G. Maze-Sencier pour son livre. Les Vies nécessaires, sont récompensés sur le « prix Monthyon ».

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L'ouvrage de M. François ROUSSEAU: le Règne de Charles III d'Espagne, dont Mgr Baudrillart a écrit la préface, s'est vu attribuer une part importante du « prix Thérouanne ».

L'Académie des Inscriptions et belles-lettres a décerné une part du «< prix Saintour » à M. Amédée GASTOUÉ, pour son ouvrage : les Origines du chant romain.

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Au Canada, c'est un ancien élève de l'Institut catholique, M. Eugène Roy, reçu licencié ès lettres en novembre 1884, qui vient d'être nommé auxiliaire de Mgr l'Archevêque de Québec; il a été récemment sacré, et a reçu le titre d'évêque d'Eleuthéropolis.

La rentrée des Facultés aura lieu le 3 novembre.

BIBLIOGRAPHIE

26.

Les Centenaires de 1806 et de 1807. Iéna, Eylau, Friedland. Avec cartes, plans et illustrations, par le Commandant PERREAU, deuxième édition. Berger-Levrault, 2 francs.

C'est pour satisfaire à une sorte d'actualité rétrospective que le commandant Perreau avait publié une étude sur les batailles d'Iéna, Eylau, Friedland, dont les centenaires répondaient aux années 1906 et 1907. Devant le fléau de la propagande antipatriotique, l'actualité se doublait d'un exemple salutaire.

Dès la première édition, la presse française et étrangère et les journaux allemands eux-mêmes, en dépit d'un parti pris peu surprenant, ont constaté les qualités originales de cette œuvre, nourrie d'appréciations et de rapprochements instructifs, attrayante à la lecture

comme un roman.

Entre autres augmentations, la nouvelle édition contient une reproduction d'un tableau du peintre Malespina exposé au Salon de 1907. 27. L'entente cordiale. Causerie géographique, historique et statistique sur l'Angleterre et l'Empire Britannique par Joseph PERREAU. En vente aux Bureaux de l'Echo Républicain, 14, rue Bellecordière, Lyon. 1 fr.

Le présent travail est la reproduction d'un cours public que l'auteur a professé en 1907, au siège de la Société de Géographie de Lyon.

Le titre de Causerie, qui convenait plus particulièrement aux conférences parlées, a été conservé à leur rédaction.

Sans doute, par la nature même des genres, la rédaction écrite serre de plus près que la parole la précision des sujets, le dessin des descriptions, la statistique des chiffres. Néanmoins, l'auteur n'a pas cru devoir s'assujettir rigoureusement, dans sa division et sa classification, à la sévère logique qui a présidé à la composition de ses principaux ouvrages historiques, par exemple l'Épopée des Alpes et léna, Eylau, Friedland.

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