Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe: précédés de notices pour caractériser chaque auteur des mémoires et son époque, suivi de l'analyse des documents historiques qui s'y rapportent

Couverture
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 400 - Moy voiant qu'il estoit jour, estimant que le danger que ma sœur m'avoit dict fust passé, vaincue du sommeil , je dis à ma nourrice qu'elle fermast la porte pour pouvoir dormir à mon aise. « Une heure après, comme j'estois plus endormie, voicy un homme frappant des pieds et des mains à la porte, criant: «Navarre ! Navarre ! » Ma nourrice pensant que ce fust le roy mon mary court vistement a la porte et luy ouvre.
Page 400 - Lorraine, où j'arrivay plus morte que vive, où entrant 3 dans l'antichambre, de laquelle les portes estoient toutes ouvertes, un gentil-homme nommé Bourse, se sauvant des archers qui le poursuivoient, fust percé d'un coup de hallebarde à trois pas de moy. Je tombay de l'autre costé, presque évanouie entre les bras de M.
Page 436 - Et outre la pension qu'il me donnoit, telle que les filles de France ont accoutumé d'avoir , il m'en donna encore une de l'argent de ses coffres, prenant la peine de me venir voir tous les matins , et me représentant combien son amitié me pouvoit estre utile ; que celle de mon frère me...
Page 496 - M. l'archevcsque de Bourges prit la charge, pour à la suite de la Cour dire tous les jours la messe du Roy, et faire des prières continuelles pour sa conservation et conversion ; et avec ce, nous faisions des processions et autres actes de pieté, selon le temps et les occurrences. Ce fut alors que, reprenant mon premier...
Page 518 - Espagnols que desdits estais par eux aposte/. , et si par divers discours et harangues qu'ils firent faire aux uns et aux autres , selon leurs humeurs , caprices et intelligences , en telle sorte qu'il se peut dire qu'ils n'ont rien oublié de ce qui se peut dire pour servir de perfection à cette satyre , qui bien entendue sera grandement estimée par la postérité...
Page 515 - Mont-Martre faire ses dévotions, à la veue et porte de Paris, dont le peuple tout ravy d'aise partit en si grande et merveilleuse foulle, et avec tant de tesmoignage d'affection, voir Sa Majesté, que l'on creut qu'elle eust bien peu dès ce jour là se rendre maistre de la ville de Paris si elle eust voulu s'y...
Page 42 - Ces collines sont tant argilleuses, que quand il a pleu un jour seulement on ne peut aller par pays à pied ny à cheval, tant la terre est glissante. Il prent son commencement aux montagnes des Langues, au dessus d'Albe, et de là il s'estend vers l'Astizane et Alexandrie : d'autre costé il s'estend jusques à Quiers, et de là, tirant vers le Pau, et tout le long d'iceluy jusques à Vallence et Sainct-Salvador, il est traversé de la riviere du Tanarre , qui commence au dessus de Ceve et va tomber...
Page 465 - Roy son fr,ere, et depuis contre luy; que comme il tenoit la vie d'elle, aussi en tenoit-il son royaume, pour le luy avoir assez bien conservé; à quoy , après avoir fort modestement respondu par la Reine pour elle, sa bonté me porta à me faire tant d'honneur que de me prendre par la main, et de dire au Roy que ce qui avoit esté bien faict en son absence en son royaume m'en devoit estre attribué pour la plus grande part , à cause des bons et...
Page 426 - Namur, et qu'il falloitque je priasse ceux de la ville de Dînant de laisser entrer M. de Barlemont, qui estoit seigneur du païs, et sa trouppe, afin qu'il me pust conduire. Ce qu'ils faisoient à double fin : l'une, pour se saisir de la ville pour dom Jean, et l'autre pour me faire tomber entre les mains des Espagnols. Je me trouvay lors, en fort grande peine; et, le communiquant à M. le cardinal de Lenoncourt, qui n'avoit pas envie de tomber entre les mains de...
Page 477 - Reine sa mère avoit peu faire et arrester avec mondit sieur de Guise, qu'elle estoit allé trouver jusques chez luy pour appaiser l'esmotion. Le Roy donc demeura ausdites Thuilleries, sans avoir aucunes nouvelles de la Reine sa mère, jusques sur les cinq heures du soir dudit vendredy, où l'on luy vint encore confirmer la continuation et augmentation de cette furie populaire, et que sans doute le peuple se resolvoit à le venir forcer dans le Louvre , où il le croyoit encore , et qu'ainsi leur...

Informations bibliographiques