que mon cœur m'inspire , tels que des songes divins · qui vous instruisent sans mystère, enfanteront pour vous la réalité de la gloire et du bonheur. LETTRE VIII. LE CHEF DE L'ÉDUCATION, . 7 LA La République a besoin d'un magistrat qui préside à l'éducation des garçons et des filles ; un seul chef leur sera donné par les lois. Il n'aura pas moins de cinquante ans, et sera père d'enfans légitimes des deux sexes, s'il est possible, mais au moins de l'un des deux. L'homme choisi pour cette place, et ceux qui le choisiront, doivent savoir que parmi les grandes fonctions de l'Etat, il n'y en a pas de plus noble et de plus sacrée. Le succès de la première croissance annonce déjà la perfection, dans les végétaux, dans les animaux doux ou sauvages, enfin, dans l'homme même. L'homme est d'une nature douce; mais, jointe à un heureux génie, une éducation sage le rend le plus doux et le plus divin des êtres animés; sans éducation ou sans sagesse, il en devient le plus sauvage. Le législateur ne donnera donc pas à l'é- . ducation le dernier, ni même le second rang dans ses pensées ; qu'il commence, s'il veut s'en occu , per dignement, par chercher le citoyen qui remplisse le mieux tous ses devoirs : c'est à celui-là 7 δς αν άριστος εις πάντα ή, τούτον κατά δύναμιν ότι μάλιστα αυτούς καθιστάντα προστάτης και επιμελητήν. Αί πάσαι τοίνυν αρχαι, πλήν βουλής και πρυτανέων , εις το του Απόλλωνος ιερόν ελθούσαι, φερόντων ψήφον κρύβδην των νομοφυλάκων , όντιν αν έκαστος ηγήται κάλλιστ' άν των περί παιδείαν άρξαι γενομένων. Ω δ' αν πλείσται ψήφοι ξυμβωσι , δοκιμασθείς υπό των άλλων αρχόντων των ελομένων, πλήν νομοφυλάκων, αρχέτω έτη πέντε έκτα δε, κατά ταυτά , άλλον επί ταύτην την αρχήν αιρείσθαι...... Πάλιν δή τον τα πλείστα εξοντα πράγματα καλώμεν τον των παίδων επιμελητήν, δς, των τε περί μουσικής, των τε περί γυμναστικής επιμελούμενος , ου πολλήν έξει σχολήν. Πώς oύν δυνατός έσται, πρεσβύτερος ών, τοσούτων επιμελείσθαι; Ραδίως: ο νόμος γάρ αυτώ δέδωκε και δώσει προσλαμβάνειν εις ταύτην την επιμέλειαν των πολιτών ανδρών και γυναικών ους αν έθέλη" γνώσεται δε ους δεί , και βουλήσεται μη πλημμελείν εις ταύτα , αιδούμενος εμφρόνως και γιγνώσκων της αρχής το μέγεθος και λογισμώ τε ξυνών, ώς, εν μέν τραφέντων και τρεφομένων των νέων, πάντα ημίν κατ’ ορθόν πλεί, μή δε.... ούτ' ειπείν άξιον, ούθ' ημείς λέγομεν, επί καινή πόλει τους σφόδρα φιλομαντευτάς σεβόμενοι. DE LEGIBUS, VI, VII. seul, autant qu'il se pourra , que le législateur doit confier la jeunesse. Pour le trouver, qu'on s'assemble dans le temple d'Apollon, et que tous les magistrats , excepté les sénateurs et les prytanes, y donnent leur suffrage sans la participation des Gardiens des lois, à celui qu'ils jugeront le plus fait pour ce ministère. Choisi à la pluralité des voix, approuvé par tous les magistrats assemblés dans le temple , il entrera en charge pour cinq années; la sixième, on fera de la même manière une nouvelle élection.... 7 Ce chef, obligé de surveiller dans les deux sexes la gymnastique et la musique, ou les exercices du corps et ceux de l'esprit, n'aura donc point de moment que la jeunesse ne réclame. Mais comment, à son âge, embrassera-t-il tous les détails de l'institution? La loi lui permet de s'agréger pour de si grands travaux des hommes et des femmes à son choix; ce choix sera sévère ; et le chef ne voudra jamais prendre de mauvais ministres, parce qu'il sera toujours pénétré de la grandeur de sa charge et du respect qu'il lui doit, parce qu'il sait que si les générations sont élevées dans la vertu, le vaisseau de l'Etat ne chancelle pas; mais que si... je m'arrête , je ne veux pas effrayer ceux qui, dans une République naissante, craindraient de sinistres présages. LOIS, LIV. VI ET VII. 22 Pensées de PLATON. Η Ο Μ Ε R U S. Τί δε δή; ει μέλλουσιν είναι άνδρείοι, άρ' ου ταυτά τα λεκτέον και οια αυτούς ποιήσαι ήκιστα τον θάνατον δεδιέναι; ή ηγεί τινά ποτ' αν γενέσθαι ανδρείον, έχοντα εν αυτώ τούτο το δείμα; Τί δέ ; τάν' άδου ηγούμενον είναι τε και δεινά είναι, οίει τινά θανάτου αδεή έσεσθαι, και εν ταις μάχαις αιρήσεσθαι πρό ήττης τε και δουλείας θάνατον; Δεί δή, ως έoικεν, ημάς επιστατείν και περί τούτων των μύθων τους επιχειρούσι λέγειν, και δείσθαι μή λοιδορεϊν απλώς ούτω τα έν άδου, αλλά μάλλον επαινείν, ώς ούτ' αληθή λέγοντας, ούτ' ωφέλιμα τοίς μέλλουσι μαχίμοις έσεσθαι. Έξαλείψωμεν άρα, από τούδε του έπους αρξάμενοι και πάντα τα τοιαύτα: Βουλοίμην κ' επάρoυρος έων θητευόμεν άλλω "Η πάσιν νεκύεσσι καταφθιμένοισιν ανάσσειν. Και τό, Οικία δε θνητοίσι και αθανάτοισι φανείη Σμερδαλέ', ευρώεντα, τά τε στυγέoυσι θεοί περ. Και τό, οίω πεπνύσθαι • τοί δε σκιαι αίσσoυσι. HOMÈRE. Les citoyens de notre République doivent être braves. Ainsi nous ne leur dirons jamais rien qui leur fasse craindre la mort : cette crainte et la brayoure ne vont pas ensemble. Or, peut-on espérer que l'homme pusillanime, qui croit déjà voir les enfers, et que cette noire image épouvante , préfère à la honte d'être esclave la gloire de mourir? Loin donc, loin de nous toutes ces fables. O poëtes, renoncez à l'horreur de vos tableaux, faitesnous aimer l'autre vie ; car vous ne dites point la vérité, et vous glacez le courage. Eflaçons d'abord ces vers indignes d'Achille : Qui ? moi ? le souverain de cette affreuse cour? esclave, et voir encor le jour ! Et ceux-ci : Ne découvre aux vivans cet empire odieux, Abhorré des mortels et craint même des dieux. Tel est donc l'homme enfin au ténébreux royaume ! Cet autre : Lui seul de la raison garde encor le flambeau; 3 |