Images de page
PDF
ePub

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

ment,

[ocr errors]
[ocr errors]

Amyclus. Elien, III, 19, l'appelle Amyclas. Evizon. D'autres lisent Evæmon; Evagon chez Athénée, XI. - Python et Héracliile. Démosth., in Aristocrut. Callippe. Pla ton, Ep. VII; Athén., XI. Heraclide de Pont. Strab., XII; Cic., de Dio., I, 23; Tuscul., V, 3; de Leg. , III, 6. -- Lasthénie. Diogène Laërce, Speusipp., IV, 2; Athénée , VII, 5; XII, 12 ; Olympiod. ; Clément d'Alex., Stromat. , IV, , p. 523. — Aciothée. Thémistius, Orat. , XXIII; Clé

ibid. Démosthène. Cicéron, de Orat., I, 20; Brut., c. 31; de Offic., I, 1; Auct. dial. de Orat., c. 32; Plut., Vit. Demosth., c. 5, etc. Voici les chefs de l'école Académique jusqu'au siècle de César: Speusippe, Xenocrate, Polémon, Cratès et Crantor; Arcésilas, Lacyde, Evandre, Hégésinus ; Carneade, Clitomaque, Philon, Antiochus. Les deux derniers parlèrent devant Cicéron.

Pag. 18. Les ouvrages de Platon pewent être ranges.... M. Fr. Ast, savant commentateur, mais grand ami des idées singulières, invente une autre classification. 1'. Dialogues Socratiques, Protagoras , Phèdre, Gorgias , Phédon. 2°. Dialogues dialectiques, Théélète, le Sophiste, le Politique, Parménide , Cratyle. 3o. Dialogues philosophiques, ou Socratico-platoniques, Philèbe, le Banquet, la République, Timée, Critias. Et, pour aller plus loin que M. Bockh, qui en 1806 avait exclu déjà le second Alcibiade , les Rivaux, Hipparque , Minos et Théagès, il regarde comme douteux ou apocryphes tous les autres ouvrages , Eutyphron, Criton, l'Apologie, les deux Alcibiades, les deux Hippias, Ion, Ménexène, les Lois, etc. Cet Allemand est bien hardi; mais il a peut-être reçu d'Athènes quelques mémoires secrets.

Pag. 19. Clitophon. Tous les éditeurs ont conservé cet arrêt des manuscrits , volsveta. M. Böckh, in Min., p. 11, 33, est de leur avis. Quant au recueil de Definitions, qui n'est pas compris dans ce catalogue , Diogène, IV, 1, paraît l'attribuer à Speusippe.

Les treize lettres morales.... Les éditions n'en reconnaissent que douze, et trois seulement sont adressées à Denys. Suivant M. Böckh , in Minoem et Leg. , p. 43, Diogène Laërce (comme Suidas après lui, au mot cú mpŽTTELY) y joint sans doute la vingt-quatrième des Socratiques. Leur témoignage n'a point paru suffisant pour assurer l'authenti

a

cité de cette lettre. Mais ce serait une faible raison pour douter de celle des autres.

Pag. 20. La Grèce a eu d'autres personnages nommés Platon. Jonsius en compte seize , de Script. hist. ph., 1, 2, 3.

La vie de Platon a été écrite spécialement, chez les modernes, par Marsile Ficin , à la tête de sa traduction, Guarino de Vérone (de Vilis illustr. Gr. et Rom), et Philippe Mélanchthon (Orat., t. II, p. 353), au quinzième siècle; par Fleury, 1687; Omeisius, Altorf, 1696; Dacier, 1699; Combes-Bounous, 1809, Essai historique , remarquable par l'extravagance des pensées et du style.

[ocr errors]

PREMIÈRE PARTIE.

RELIGION.

1. Religion. II. Morale. 111. Politique. Le génie de

ELIGION Platon a tout embrassé, comme celui de Montesquieu : « L'homme, dit l'auteur de l'Esprit des Lois, I, 1, pouvait à tous les instans oublier son créateur ; Dieu l'a rappelé à lui par les lois de la Religion. Il pouvait à tous les instans s'oublier lui-même; les philosophes l'ont averti par les lois de la Morale. Fait pour vivre dans la société, il y pouvait oublier les autres; les législateurs l'ont rendu à ses devoirs par les Lois politiques et civiles.»

DIEU.

[ocr errors]

2

Pag. 73. L'Eternel créa le monde.... « L'Eternel résolut, dans la plénitude des temps , de former des êtres divins et heureux comme lui. Ces êtres n'étaient pas; il voulut, et ils furent ». Shastah. « C'était l'aurore des siècles ; Dieu seul vivait. Il n'existait encore ni rivage, ni mer, ni douce haleine des vents : point de terre, point de cieux: partout le vaste abîme de l'espace. » Edda. I el est le début de presque tous les anciens livres religieux. Cependant Gassendi, Hardouin, Brucker , etc., prétendent qu'on ne trouve nulle part dans Platon le Dieu créateur; Mosheim s'applique surtout à le prouver dans les chap. 15 et suivans de sa dissertation, de Creatione ex nihilo, p. 973 de sa traduction de Cudworth; et St.-Basile , avant eux , croyait que l'erreur de Platon venait de ces mots de la Genèse , 1, 2: « Or la terre était vide , litaire , et les ténèbres couvraient la face de l'abîme. » Mais

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

que signifient donc ces termes Platoniques , l'auteur, le formateur, le père? Ne valent-ils pas bien xtiotz, que l'on voudrait voir dans le texte , que l'on attaquerait s'il s'y trouvait, et qui ne veut dire que fondateur ? Sans doute la matière préexiste, suivant le Timée; mais elle avait été créée par Dieu même, Sophist., p. 185, G; Phileb. , p. 378, A. C'est l'opinion des Platoniciens, Clément d'Alexandrie , Strom., V, p. 592 , D; Iamblique , de Myster. Ægypt., V, 23; VIII, 2; Porphyre, ap. Æneam in Theophr. , p. 56; Hiéroclès, de Prov., ap. Phot., codd. 214, 242; et le formateur du monde

. est toujours le Dieu créateur. Si, malgré ces textes et quelques autres , qui mériteraient d'être discutés, on s'en tient à l'opinion de Mosheim, qu'on ne s'imagine point que l'école de Socrate en ait eu pour cela une idée moins haute de la Divinité. L'abbé d'Olivet, plus juste que le Père Hardouin, qui cherche parlout des preuves d'athéisme, prend un sage parti dans sa Théologie des philosophes , et il justifie Platon, s'il s'est trompé : «Un métaphysicien le sauvera , en disant que la qualité de créateur, qui suppose la puissance réduite à l'acte, n'est pas un des attributs essentiels de la divinité, puisque Dieu, ayant créé le monde librement, pouvait ne pas

le créer. » Je ne veux donc pas, dès les premiers mots, combattre pour

des doutes. Pag. 73. Et quand cette image des êtres intelligibles.... Plutarque, de Placit. philos., I, 7; II , 6. Cudworth , qui veut voir ici les trois hypostases, est fort bien refuté par Mosheim, son commentateur, Sysi. intell. , IV, 36,not. 43. Ces dieux éternels sont les idées. « Il est indubitable , dit Malebranche, qu'il n'y avait que Dieu seul avant que le monde fût créé, et qu'il n'a pu le produire sans connaissance et sans idées ;que ces idées ne sont point différentes de lui-même; et qu’ainsi toutes les créatures , même les plus matérielles et les plus terrestres, sont en Dieu, quoique d'une manière toute spirituelle et que nous ne pouvons comprendre. » Recherche de la Vérité, III, 2,5.

Dieu , content de son owrage.... Genèse , I, 10, 12, 18, et sæp. Rollin rapproche les deux passages , en parlant de l'obéissance des Spartiates à l'ordre établi par Lycurgue , et de la joie secrète du législateur. Traité des Etudes, liv. V, 30 part., c. 2. Il les compare encore, Hist. anc. , XXVII, 2, 3. Cette pensée se trouve aussi dans le Shastah des Bra

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

mes. M. de Châteaubriand, Génie du Christianisme , 2° part., liv. VI, c. 2, fait cependant cette observation: «Dieu qui voit la lumière , et qui, comme un homme content de son ouvrage, s'applaudit lui-même et la trouve bonne, est un de ces traits qui ne sont point dans l'ordre des choses humaines; cela ne tombe point naturellement dans l'esprit. Homère et Platon , qui parlent des dieux avec tant de sublimité, n'ont rien de semblable à cette naïveté imposante: c'est Dieu qui s'abaisse au langage des hommes pour leur faire comprendre ses merveilles, mais c'est toujours Dieu. On voit qu'il y a ici une erreur légère. Montesquieu aurait dit : « Si ce grand homme a erré, que ne dois-je pas craindre » ? Espr. des L., XXX, 25.

Pag. 73. Il fit une image mobile de l'éternité; et gardant pour lui la durée indivisible.... (Timée de Locres, de Unio., II, 6; Plutarque, de Pl. phil., I, 21; Cicéron, Tuscul., I, 27.)

cette image mobile De l'immobile éternité.

J. B. R., Od., III, 2. Lorsque Dieu existait seul, il forma le dessein de créer le monde : il créa d'abord le temps ». Veidam. Dans la fable, Saturne est fils de Cælus.

Le temps,

CC

[ocr errors]

Dieu dit au mouvement: Du temps sois la mesure.

Il dit à la nature :
Le temps sera pour vous, l'éternité

pour moi.
THOMAS, Ode sur le Temps.

[ocr errors]

9

C

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Elle est , voilà son attribut. «Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Ainsi tu diras aux fils d'Israël : Celui qui est m'a envoyé vers vous. » Exode , III, 14. Oui, Platon connaissait nos liores, s'écrie St.-Augustin, en faisant ce parallèle, de Cioit. D., VIII, 11, « Dieu , père du monde, communique l'être à tout ce qui existe; et seul, il est de lui-même. » Origène, de Princip. , lib. 1; Chalcidius ,

in Tim., c. 105. «Il est, dit lamblique, il règne, dans la solitude de son unité. » De Myster., VIII, 2. Voici des paroles inspirées par la même pensée à l’éloquence de Fénélon, Exist. de Dieu, II, 5: « C'est retomber dans l'idée du temps et confondre tout, que de vouloir imaginer en Dieu rien qui ait rapport à aucune succession: en lui rien ne dure, parce que rien ne passe; rien n'a été ,

« PrécédentContinuer »