tion de l'âme, 29); Héraclide, Alleg. Homer., c. 12; Proclus, Theolog. Pluton., VI, 23; Schol. ad Homer. Il., 1, 46; Macrobe, in Somn. Scip., II, 3, etc. Mais dans sa note sur les Parques, il oublie les vers de Catulle, Thét. et Pélée, v. 305. 11 valait mieux renvoyer au Mém. de Banier, Acad. des Inscr., 1720. La mythologie du Nord a aussi ses trois Parques, Urda, le passé, Verandi, le présent, et Shulda, l'avenir, qui, avec Rosta et Gadur, va sur les champs de bataille choisir les guerriers qui doivent mourir. P. 127. D'abord un hierophante nous range autour d'elle.... Cébès, Tabl., c. 7 ; S.-Clément, Stromat., 1, 15; Plotin, Ennead., III, 4, 3; Proclus, Comment, sur le pr. Alcib., p. 303; Théodoret, Therapeut., VI, etc. N'accuse que toi, n'accuse pas ton Dieu.... Lucien, de Merc. conduct., 42; Max. de Tyr, XLI, 5; Chalcid., in Tim., c. 152; Iamblique, de Myst., IV, 6; Alcinoüs, c. 19, etc. Plusieurs Pères de l'Eglise ont allégué ce passage, et Arnobe l'a commenté : « Sortem vitæ eligendi nulli est, inquit Plato, Deus causa; neque alterius voluntas adscribi potest cuiquam rectè, quum voluntatis libertas in ipsius sit posita libertate, qui voluit. » Advers. gentes, 11, p. 52, ed. Elmenhorst. Pag. 129. Qu'il ne se livre qu'à la science qui fait le sort de l'homme. « Entre nous et le ciel, l'enfer ou le néant, il n'y a donc que la vie, qui est la chose du monde la plus fragile; et le ciel n'étant certainement pas pour ceux qui doutent si leur âme est immortelle, ils n'ont à attendre que l'enfer ou le néant. Il n'y a rien de plus réel que cela, ni de plus terrible. Faisons tant que nous voudrons les braves; voilà la fin qui attend la plus belle vie du monde. » Pascal. Pag. 133. Cet homme venait des cieux.... Proclus, dans son Comment. sur le pr. Alcibiade, p. 293, explique ingénieusement cette pensée : « Les âmes qui ont formé le cortége du Dieu suprême, et qui l'ont vu régner sur les douze grands dieux et sur le monde, s'en ressouviennent quand elles descendent parmi les hommes, et elles veulent régner à leur tour. Mais trop souvent elles ignorent le véritable empire, et cherchent dans les choses sensibles la puissance et l'autorité. Heureuses celles dont l'inexpérience trouve un guide éclairé, qui les sauve en leur apprenant à ne commander qu'à elles-mêmes, et les rend dignes de retourner dans les cieux! Mais celles que les vaines apparences séduisent, veulent commander aux autres, se perdent à chercher des sceptres, des couronnes, et remplissent leur vie mortelle de tyrannies et de douleurs. » Pag. 133. Ainsi, qu'un homme arrivé sur notre terre.... « Puer autem eram ingeniosus, et sortitus sum animam bonam; et quum essem magis bonus, veni ad corpus incoinquinatum.» Lib. Sapient., VIII, 19. Pag. 135. Le corps d'un rossignol reçut l'âme de Thamyris. Thamyris, ou Thamyras, fils de Philammon, disputa aux Muses le prix du chant, et les Muses le rendirent aveugle, Iliad., II, 595; Schol. ad Odyss., XIX, 432; Pausan., IV. 33; IX, 30; Parthénius, Narrat. 29; Apollod., I, 3, 3; Properce, II, 18, 19; Ovide, Amor., III, 7, 62; de Art., III, 399; Stace, Theb., IV, 183. Milton aveugle se compare à Thamyris et à Homère, Parad. lost., III, 35. Mais je vis un cygne.... Voy. la note sur le songe de Socrale, p. 451. Une autre âme.... c'était Ajax.... Plutarque, Symposiuc., IX, 5, au lieu de sò aixós de..., semble lire cixooty d..., comme si Platon, en supposant que l'âme d'Ajax arrive la vingtième, faisait allusion à l'évocation du Chant XI de l'Odyssée, v. 542. Ce texte me paraîtrait plus vraisemblable encore, si Plutarque l'expliquait avec moins de subtilité. Toute la nature vivante est soumise aux mêmes lois. Voila bien la métempsycose de l'école Italique. Cette doctrine, adoptée dans le Phedre, la République et le Phédon, est expliquée par Virgile, Æn., VI, 748; Ovide, Metam., XV, 158; Tertullien, de Anim., 28; Apologet., 48; S.-Augustin, de Civ. D., X, 30; Plotin, Enn., III, 4, 2; Porphyre, Vit. Pythag., 19; Sallustius, de Düs et mundo, c. 20; le P. Mourgues, Plan theolog. du Pythagorisme, XI, 3; Cudworth, System. intell., I, 31, etc. Je ne sais sur quoi se fondaient les savans dont parle Clément d'Alexandrie, Strom., 1, p. 304, B, pour croire que Pythagore avait été disciple d'Ezechiel le prophète. Le P. Rapin, qui n'a pas compris le texte de S.-Clément, lui fait dire qu'Ezéchiel et Pythagore étaient le même philosophe, nommé différemment par les Grecs et par les Hébreux. Quand il ne reste plus d'âme à pourvoir d'un avenir.... Clé ment A., Strom., V, p. 592, C; Eusèbe, Prep. Ev., XIII, 13. Jamblique parle du fleuve Amélès ou Léthé, de Myster. Egypt., III, 20: il y voit, comme Proclus, in Tim., p. 339, et Servius, in En., VI, 714, l'image allégorique de ce corps mortel, qui fait oublier à l'âme son origine, ses droits et ses devoirs. Le même philosophe essaie d'expliquer la doctrine de l'Ange tutélaire, ibid., IX, 6; mais presque partout, dans le disciple de Porphyre, le magicien et l'astrologue prennent la place du vrai Platonicien. Pag. 137. Je me suis vu sur le bûcher funèbre.... Si vous avez quelque doute sur la vérité de ces merveilles, écoutez encore D. Calmet, abbé de Sénones, Apparitions, ch. 21: « Nous avons connu un bon religieux, qui s'élève quelquefois de terre, et demeure suspendu sans le vouloir.... Je connais une religieuse, à qui il est souvent arrivé de se voir ainsi élevée en l'air à une certaine distance de la terre; ce n'était ni par son choix, ni par l'envie de se distinguer, puisqu'elle en avait une véritable confusion. » T. I, p. 174, éd. de 1751. Les Actes de Bollandus, 24 juillet, racontent la résurrection de Christine, et ce qu'elle avait vu et entendu dans l'autre vie, etc. Voltaire, Quest. sur l'Encycl., art. Dogmes, imite grotesquement la vision de l'Arménien. LA VERTU, LE CRIME, L'AVENIR. Pag. 139. Oui, je puis être traîné devant les juges d'Athènes... UI, Socrate eut-il raison de ne rien dire pour sa défense? Maxime de Tyr traite cette question dans un de ses Discours, le XXXIX d'Henri Est. et le IX de Markland. Le Platonicien admire Socrate. On sait que Lysias, quelques jours avant le jugement, lui offrit un plaidoyer. Platon mème voulut parler devant le tribunal des Héliastes. Il composa depuis l'Apologie. Lisez l'admirable péroraison de cet ouvrage, et l'imitation de Cicéron, Tuscul., 1, 4. L'orateur romain devait aimer un grand homme persécuté. Socrate fut bien vengé : ses disciples, Platon, Xénophon, Antisthène, consacrèrent leurs talens et passèrent leur vie à le défendre, et tous les siècles l'ont absous. P. 139. Comme je ne veux point de cet art fastueux des rhéteurs. Fraguier, Dissert. sur Socrate, 1713, explique très-bien le caractère du philosophe et ces mots du Gorgias. Il traduit aussi une partie de la comparaison suivante. On ne peut trop consulter les Mémoires de Fraguier, de Garnier, d'Arnaud, sur Platon et Socrate, dans le recueil de l'Académie des Inscriptions. Pag. 141. C'est de l'iniquité qu'il faut trembler.... « Je vous le dis à vous, ô mes amis; ne tremblez pas devant ceux qui tuent le corps, et n'ont rien à vous faire de plus. Je vous montrerai qui vous devez craindre: craignez celui qui, après vous avoir tués, peut vous envoyer aux tourmens. Oui, je vous le dis, craignez celui-là. » S.-Luc, Evang., XII, 4, 5. Pag. 143. Je veux vous conter les destinées de l'homme.... « Je leur parle en paraboles, parce que leurs yeux ne voient pas, et que leur esprit ne comprend pas ce qu'entendent leurs oreilles. » Matth., Evang., XIII, 13. Tel est encore le langage de Socrate dans le Phedon, lorsqu'aux preuves metaphysiques de l'immortalité de l'âme, il ajoute des peintures pleines d'illusions et d'espérances, et se plaît à décrire en poëte le séjour des heureux, celui des coupables, tous les mystères de l'avenir. Cicér., Tuscul., I, 29, 30. Après les Deux mondes, Her l'Arménien, et l'épilogue du Gorgias, j'ai cru inutile d'extraire ce morceau presque semblable du Phédon, ouvrage plus connu, digne d'être lu tout entier plusieurs fois, et traduit avec soin par Dacier. Cet homme laborieux a peu d'élégance et d'élévation dans le style, mais il sait bien le grec et le français, il s'exprime avec justesse et pureté; on voit qu'il écrit dans un bon siècle. Les trois fils de Saturne..... Homère, Iliad., XV, 187. Plutarque, à la fin de sa Consol. à Apollonius, transcrit la fable suivante. Lucien l'imite, Necyom. et pass. Warburton la traduit, t. I de sa Légation de Moïse. Rollin en donne l'analyse, Hist. anc., X, 1, 3. Massieu, Mém. de l'Acad. des Inscr., t. II, compare cette allégorie au chant onzième de l'Odyssée. Pag. 147. L'âme aussi.... emporte chez les morts.... son caractère, ses habitudes, ses affections. Platon a conçu le premier que l'àme, séparée du corps, arrive à une autre vie dans le même état moral où l'a laissée le moment de la mort, c'est-à-dire, avec les affections vicieuses ou vertueuses qui lui ont été habituelles dans son union avec le corps; ce qu'il n'a pas développé suffisamment à beaucoup près, mais ce qui, par une suite de conclusions philosophiques, conduit à infirmer la grande erreur de ceux qui, pour nier les peines et les récompenses à venir, soutiennent que l'âme, dégagée des sens, ne peut rien conserver des habitudes qui ne tenaient qu'aux objets sensibles. » M. de La Harpe, Cours de Litt., I partie, III, 2. Pag. 147.Il la trouve toute cicatrisée de parjures et de crimes.... Voyez, sur cet emblème d'une âme dépravée, Cudworth, System. intellect., V, 3, 21, sq., et les savantes notes de Mosheim. Tacite, Annal., VI, 6, admirait cette image poétique des vérités morales : « Neque frustra præstantissimus sapientiæ firmare solitus est, si recludantur tyraunorum mentes, posse adspici laniatus et ictus; quando, ut corpora verberibus, ita sævitià, libidine, malis consultis animus dilaceretur. >> Voy. Cicér., pro Sull., 27; de Off., III, 21; Sénèque, de Ira, II, 36; Plutarque, de Sera num. vindicta, c. 20; Julien, Cæsar., p. 30g; Marc-Aurèle, III, 8; Lncien, Tyrann.; Claudien, in Ruf., II, 504, etc. Quiconque subit un juste châtiment.... Lois, IX, 2; XI, 12; Hérodote, II, 120; Sénèque, de Ira, I, 15; de Clement., I, 22; Alcinoüs, c. 23; Aulu-Gelle, VI, 14; Lactance, de Ira Dei, c. 18; Théodoret, Disc. VI, etc. Le même Théodoret, Disc. XI, cite et commente presque tout ce récit du jugement. Pag. 149. Et leurs châtimens.... ne sont utiles qu'aux témoins de leur effroyable et douloureuse éternité. « O Etre clément et bon, quels que soient tes décrets, je les adore : si tu punis éternellement les méchans, j'anéantis ma faible raison devant sa justice; mais si les remords de ces infortunés doivent s'éteindre avec le temps, si leurs maux doivent finir, et si la même paix nous attend tous également un jour, je t'en loue. Le méchant n'est-il pas mon frère? Combien de fois j'ai été tenté de lui ressembler! Que, délivré de sa misère, il perde aussi la malignité qui l'accompagne; qu'il soit heureux ainsi que moi : loin d'exciter ma jalousie, son bonheur ne fera qu'ajouter au mien. » Emile, IV. Le tyran Archelaus sera du nombre.... Aristote, Poli |