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Considering, that there only remains to the Commanders of the Allied Squadrons the choice between three modes of fulfilling the intentions of their respective Courts, namely:

1st. The continuing, throughout the whole of the Winter, a blockade, difficult, expensive, and perhaps, useless, since a storm may disperse the Squadrons, and afford to Ibrahim the facility of conveying his destroying Army to different points of the Morea and the Islands.

2dly. The uniting the Allied Squadrons in Navarin itself, and securing, by this permanent presence, the inaction of the Ottoman Fleets; but which mode alone leads to no termination, since the Porte persists in not changing its system.

3dly. The proceeding to take a position with the Squadrons in Navarin, in order to renew to Ibrahim propositions which, entering into the spirit of the Treaty, were evidently to the advantage of the Porte itself.

After having taken these three modes into consideration, We have unanimously agreed, that this third mode may, without effusion of blood and without hostilities, but simply by the imposing presence of the Squadrons, produce a determination leading to the desired object. We have in consequence adopted it, and set it forth in the present Protocol.-October 18, 1827.

EDWARD CODRINGTON, Vice-Admiral and Commander-in-Chief of His Britannick Majesty's Ships and Vessels in the Mediterranean.

LOUIS COUNT DE HEIDEN, Rear-Admiral of His Imperial Majesty the Emperor of all the Russias. H. DE RIGNY, Rear-Admiral, Commanding the Squadron of His Most Christian Majesty.

Memorandum.-The Action between the combined Squadrons and the Turkish Fleet, in the Port of Navarin, took place on the 20th of October. (See the London Gazette Extraordinary, of 10th Novem ber, 1827.)

DECLARATION of the Admirals commanding the combined
Squadrons, to the Turkish Chiefs, after the Action in the
Port of Navarin.
(Translation.)

As the Squadrons of the Allied Powers did not enter Navarin with an hostile intention, but only to renew to the Commanders of the Turkish Fleet propositions which were to the advantage of the Grand Signior himself, it is not our intention to destroy what Ships of the Ottoman Navy may yet remain, now that so signal a vengeance has

been taken, for the first cannon-shot which has been ventured to be fired on the Allied Flags.

We send therefore one of the Turkish Captains, fallen into our hands, as a prisoner, to make known to Ibrahim Pacha, Mouharem Bey, Tahir Pacha, and Capitana Bey, as well as to all the other Turkish Chiefs, that if one single musket or cannon shot be again fired on a Ship or Boat of the Allied Powers, we shall immediately destroy all the remaining Vessels, as well as the Forts of Navarin, and that we shall consider such new act of hostility as a formal declaration of the Porte against the three Allied Powers, and of which the Grand Signior and his Pachas must suffer the terrible consequences.

But if the Turkish Chiefs, acknowledging the aggression they have committed by commencing the firing, abstain from any act of hostility, we shall resume those terms of good understanding which they have themselves interrupted. In this case they will have the White Flag hoisted on all the Forts before the end of this day. We demand a categorical answer, without evasions, before sun-set.

EDWARD CODRINGTON.

LOUIS COUNT DE HEIDEN.
H. DE RIGNY.

PROCLAMATION of the Ottoman Porte, declining the Mediation of the Allied Powers, and the Proposed Armistice with the Greeks. 20th December, 1827. (Traduction.)

...PROCLAMATION émanée par Hatti-Chérif, le 1" de Djemaziulakhir, 1243, (20 Décembre, 1827,) expédiée à tous les Pachas et Gouverneurs des Provinces de l'Empire, et remise à tous les Aians (Primats) convoqués dans la Capitale.

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Il est notoire à toutes les Personnes judicieuses, que tout comme chaque Musulman est naturellement l'Ennemi capital des Infidèles, les Infidèles le sont également des Musulmans, et que principalement la Cour de Russie est l'Ennemi juré du Peuple Musulman et de l'Em. pire Ottoman. Cette Puissance, dans l'idée absurde de mettre à exécution les mauvaises intentions et les projets méprisables qu'elle nourrit de longue main contre le Peuple Musulman et l'Empire Mahometan, saisissant depuis 50 à 60 Ans chaque occasion, et dernièrement se faisant forte de l'indiscipline des maudits Brigands de Janissaires, déclaroit la guerre sous le moindre prétexte. Le malheur a fait, que plusieurs fois elle s'est emparée de Provinces Musulmanes. D'un autre côté, son orgueil et sa présomption s'accroissant de jour en jour, et étant dans l'intention perfide de réussir avec facilité dans le projet absurde tramé contre la Sublime Porte, elle suscita les Grecs depuis longtemps ses Corréligionaires; ceux-ci se réunissant en Nation et se

soulevant à plusieurs reprises sur divers points, usèrent envers le Peuple Musulman de toute la perfidie dont ils étoient capables, et persuadés que si la Russie envahissoit de son côté les Etats Ottomans, ils écraseroient (ce dont Dieu nous préserve) tout le Peuple fidèle, et feroient avec facilité entièrement disparoître l'Empire Ottoman, ils en avoient aussi faît l'accord. Mais Dieu en soit loué, par son aide et par l'assistance du Prophète, cette révolte des Infidèles ayant été prévue peu avant qu'elle éclata, on n'a pas été pris au dépourvu; on prit aussitôt des mesures nécessaires à Constantinople; on obvia à ce que ces gens projetoient de faire avec facilité contre l'Empire Ottoman, et passant au fil de l'épée une bonne partie des Insurgés de Morée, de Negrepont, de Carli-ili, de Missolonghi, d'Athènes et d'autres endroits de la terre ferme, on est venu à bout de la plupart d'entre eux. Malgré cela les Insurgés de la Morée, foyer de la révolte, et des Isles, ont au commencement de la révolution fait mourir martyrs, une foule de Musulmans, et fait Esclaves leurs femmes et leurs enfans, et déclarant une guerre ouverte à la Nation Mahométane, ils se sont permis des mensonges et des excès inouis pour rétablir le Gouvernement Grec. Depuis combien d'années on a expédié contre eux par terre et par mer, de fortes armées et des flottes; mais nos armées de terre ne pensant malheureusement qu'à demander leur pays, ne s'occupèrent pas de coeur et d'âme de l'affaire, et notre flotte n'a pu être utile à cause de l'ancien désordre qui régnoît dans notre Amirauté, c'est ce qui a tant fait trainer cette affaire.

Outre les Russes, d'autres Francs poussés par l'avidité, ont sous main prêté toute sorte de secours effectifs aux insurgés, et ont ainsi été eux-mêmes l'unique cause de la prolongation de la révolte. Finalement, par les artifices de la Russie, la France et l'Angleterre se sont mis d'accord avec Elle, et prétextant le tort que la prolongation de la révolte cause pendant tant d'années à leur commerce, ils ont essayés pár mille ruses, de tirer les Grecs de la dépendance de la Sublime Porte'; de les ériger en Gouvernement indépendant; d'empêcher que la Sublime Porte ne s'ingère en aucune manière dans leurs affaires; de les séparer tout-à-fait des Musulmans; de leur faire donner des Chefs pris parmi eux, comme à la Valachie et à la Moldavie; de ne leur faire payer qu'une rétribution annuelle à la Sublime Porte; et mettant en avant une foule d'autres conditions insupportables, ils ont proposé à la Sublime Porte de leur accorder leur indépendance.

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Or il est clair comme le jour, que par suite de cette indépendance, les Infidèles s'empareront de toutes les Provinces d'Europe et d'Asie habitées par les Grecs, et que peu à peu, ils placeront les Rayas dans la catégorie des Musulmans et vice-versa, que peut être ils convertiront nos Mosquées et nos Oratoires en Eglises, y feront sonner les cloches; et que finalement en peu de temps ils feront disparaître entièrement les Musulmans de dessus la terre. Cela étant, et des considérations

réligieuses, politiques, administratives et nationales, rendant ces propositions tout-à-fait inadmissibles, la Sublime Porte y a plus d'une fois répondu par écrit et de vive voix, ministériellement et en s'appuyant sur les Traités. Ayant dès le principe compris l'intention des Francs, et sachant bien que la réponse à ces propositions devrait finalement être donnée le sabre à la main, la Sublime Porte, pour ne pas troubler d'un coté le repos des Musulmans, et pour faire de l'autre les préparatifs de guerre nécessaires, chercha à gagner du temps, et employa tous les moyens de défense, par des réponses satisfaisantes et des Conférences Officielles, malgré tout ce que ces propositions avaient de honteux et de nuisible pour l'Empire Ottoman et pour la Nation Musulmane.

L'année passée même, quoique les propositions absurdes faites par la Russie à Akerman sur les indemnités, et notamment à l'égard des Serviens, ne fussent pas de nature à être acceptées, la Sublime Porte y adhéra, malgré Elle, pour se conformer à l'urgence du moment et pour sauver la Nation Musulmane, en attendant une meilleure occasion. Jusqu'à présent la majeure partie des Articles a été mise à exécution, et l'on avait en dernier lieu, entramé les Conférencés relatives aux indemnités et aux affaires Serviennes, et bien que ces deux points ne fussent pas de nature à obtenir un heureux résultat, malgré cela on s'y résigna comme à un malheur. Mais la Russie non contente de cela, et les règlemens militaires que l'Empire Ottoman a heureusement adoptés aujourd'hui, lui donnant de l'ombrage, parceque ses progrès feraient rétomber sur Elle-même les maux qu'Elle préparait à la Nation Musulmane, prit le parti de ne pas en laisser le temps aux Musulmans.

Cette fois-ci donc la Russie, l'Angleterre et la France, faisant entre Elles une Alliance, pour obtenir par la force cette indépendance, ces Puissances ont depuis un an, par l'organe de leurs Ministres respectifs, demandé officiellement et ouvertement la dite indépendance, et la Sublime Porte a de son coté beaucoup travaillé, et beaucoup parlé pour lés porter à se désister de cette prétention, en leur mettant en avant, que des considérations réligieuses, politiques, administratives, et nationales, rendaient cette proposition inadmissible, et que toute la Nation Musulmane se soulevant, il serait impossible de la lui faire jamais accepter. Ils furent sourds à tout ce qu'on put leur dire, et fiers de leur force, ils s'opiniatrèrent d'autant plus à faire accepter par la violence leur proposition. Cette année enfin ils envoyèrent des Escadres dans l'Archipel, qui s'opposant ouvertement à ce que la flotte Ottomane et les Vaisseaux Egyptiens, destinés à réprimer les Brigands, se portassent sur les îles, cette flotte et les dits vaisseaux furent forcés d'entrer dans le Port de Navarin et d'y attendre les ordres de la Sublime Porte. Dans cet intervalle les Escadres Russe, Anglaise et Française, entrèrent soudain dans le dit Port, sous le nom d'amis livrèrent combat les trois

à la fois, et personne n'ignore la trahison et le dommage dont la flotte Impériale a eû à souffrir de leur part. Les susdites trois Puissances ayant ainsi publiquement violé les Traités et déclaré la guerre, la Sublime Porte, au lieu d'user de réprésailles, comme Elle en avait le droit, et d'en agir tout différemment qu'Elle ne l'a fait envers leurs Ministres, leurs Sujets, et leurs Navires Marchands, qui se trouvaient ici; la Sublime Porte, dis-je, se pliant aux circonstances, garda le silence, et prit le parti de procéder en ami, en feignant de croire à ce que lui dirent ici les Ministres de ces trois Puissances, que les Commandans Ottomans étaient la cause de cette bataille, à condition cependant qu'ils ne s'ingereraient plus dans l'affaire Grecque; mais ces Infidèles oubliant toute modération, et loin de se relacher un instant de leur prétention, de faire reconnaître leur proposition d'Indépendance des Grecs, n'en devenant que plus pressans, ils mirent dans tout leur jour, les intentions perfides des Francs à l'égard du Peuple Musulman.

Or, il est évident, que ne fut-ce que pour gagner du temps jusqu'au printemps, la Sublime Porte a procédé amicalement tant dans les messages, que dans les Conférences tenues depuis quelques semaines; qu'elle a plus d'une fois fait savoir aux Ministres, que chaque fois que les Grecs voudraient se soumettre, ils obtiendraient armistice pleine et entière, que tous leurs biens et possessions leur seraient rendus ; qu'ils jouiroient de toute tranquillité et repos; qu'on leur remettrait tous les impôts arrièrés, de tout le temps de leur révolte qu'en outre de tout cela, la Sublime Porte, uniquement dans la vue de complaire aux trois Puissances, leur ferait encore grâce d'une année de rétribution; qu'enfin on leur accorderait tous les privilèges et immunités compatibles avec l'état de Sujets tributaires (Rayas :) mais qu'on ne pourrait leur rien accorder qui put leur faire excéder les bornes de cette cathégorie, et quoique la Sublime Porte ait engagé ces Ministres, le jour de leur entrevue, d'informer leurs Cours respectives de ses communications amicales et de ses excuses légitimes, comme aussi de leur annoncer, que l'Armistice demandé serait observé jusqu'à l'arrivée de leurs réponses, cela n'a servi qu'à augmenter leur orgueil et leur présomption, ils se sont entêtés à déclarer, qu'ils n'accepteraient rien, à moins que l'on n'accorda aux Grecs de la Morée et des environs d'Athènes, qu'ils appellent la terre des Hellènes, et à ceux des îles de la Grèce, les privilèges demandés ; et finalement ont déclaré, que dans le cas contraire, ils partiraient tous les trois.

Voici donc où en est l'affaire. Si, maintenant, nous autres, refléchissant à leur présente démarche, et à leur Alliance, nous évitions la guerre (ce dont Dieu nous préserve:) et nous crussions nécessaire d'adhérer à cette indépendance des Grecs (Dieu nous en garde :) ne pouvant plus arrêter la contagion, elle gagneroit tous les Grecs d'Europe et d'Asie qui, en fort peu de temps, se déclarant indépendant, sortiraient de la Classe de Sujets tributaires, et subjugant en un ou

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