Images de page
PDF
ePub

MARIE,

MERE DE DIEU.

C

EST à vous, Glorieuse Vierge, qu'appartient la vie de votre humble servante la Sœur BOURGEOIS, que nous osons vous offrir. Dès ses plus jeunes années, elle eut pour vos autels la plus tendre dévotion, et elle reçut dès lors de votre bonté maternelle les faveurs les plus signalées. Ce fut par un effet de sa piété envers vous, qu'elle brava les orages et les mers, pour ›venir habiter dans une ville qui portoit votre saint nom. Peu contente de brûler de votre amour, elle travailla sans cesse à l'allumer dans tant de jeunes cœurs; elle auroit voulu en embraser l'univers. Sa longue vie consacrée à votre culte, ne suf>fit pas à sa tendresse pour son Auguste Mère; elle a voulu perpétuer ce sentiment si doux au-delà du tombeau. C'est pour cela › qu'elle a établi, sous vos auspices, une Société de Vierges, qui font une profession spéciale de vous aimer, de vous honorer et de vous servir; qui vous reconnoissent et vous ont choisie solemnellement pour leur Supérieure, dont celles qui les gouvernent ne sont que les lieutenants; et qui, animées du même esprit que leur fondatrice, ne travaillent, comme .elle, qu'à faire germer votre dévotion dans les âmes innocentes qui leur sont confiées. L'Auteur de cette vie fut aussi un de vos dévots serviteurs. Daignez donc, ô notre tendre et vénérable Mère, daignez vous abaisser, jusqu'à recevoir l'hommage que nous vous offrons. Daignez bénir ceux qui la liront, et réchauffer dans leurs cœurs le zèle pour votre gloire, et le désir d'imiter vos vertus. Daignez vous souvenir, auprès de votre adorable fils, de celles qui se disent, prosternées à vos pieds,

Vos très humbles Servantes,

LES SŒURS DE LA CONGREGATION,

POUR donner quelque ordre à tout ce que nous avons dire dans cet écrit, nous le diviserons en six différentes parties. Dans la première, on traitera de la découverte du Canada, et surtout de l'Isle de Montréal, et de l'établisse· ment de Ville-Marie. On racontera, dans la seconde, les détails connus sur l'origine de la Sœur Bourgeois, sur les vertus et les occupations de sa jeunesse, sur les prodiges de sa vocation, sur son arrivée en Canada, et ses premiers -emplois à Montréal. La troisième traitera de l'établissement des Saurs de la Congrégation à Ville-Marie. Dans la quatrième, on parlera des règles de cet institut, et de l'établissement des missions dans plusieurs endroits du pays. Dans la cinquième, on racontera ce qu'on sait des vertus privées et domestiques de la Saur Bourgeois, des dernières -actions de sa vie, de son heureuse mort, et des merveilles dont elle a été suivie. Enfin dans la sixième, on traitera de l'excellence de son institut, de ses maximes, &c.

Tout respire dans cet écrit les grandeurs de Marie : tout y porte à mettre en elle toute notre confiance. On y verra les traits les plus marqués de la Divine Providence pour autoriser et confirmer les ques de dévotion envers cette auguste Mère de Dieu, toujours Vierge,dont furent toujours animés ceux qui ont établi Montréal, et en particulier la Saur Bourgeois dans l'établissement de la Congrégation Notre-Dame. C'est dans cet esprit, et pour entretenir de semblables sentimens, qu'on doit le lire, pour tácher de mériter la continuation des bienfaits de Dieu et de la protec tion sensible de notre bonne Mère, et ne pas dégénérer de la vertu de ceux dont nous tirons notre origine dans l'ordre de la religion et du salut.

[ocr errors]
« PrécédentContinuer »