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ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE,

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.

28, RUE BONAPARTE, 28

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DE

L'EXTREME-ORIENT

A NOS LECTEURS

Nous ne croyons pas qu'il soit nécessaire de mettre une longue préface en tête d'une Revue dont le titre indique l'objet. L'Extrême-Orient, c'est-à-dire cette vaste portion de l'Asie Orientale qui comprend la Chine et ses pays tributaires, le Japon, l'Indo-Chine et la Malaisie, sera étudié dans cette Revue sous ses aspects les plus multiples: Religion, géographie, histoire, arts et sciences, langue et littérature, jurisprudence, mœurs et coutumes.

D'ailleurs nous ne nous faisons pas d'illusions sur la difficulté de notre entreprise; nous avons toutefois pour nous guider l'exemple de nos prédécesseurs et de nos contemporains. Les Anglais ont eu jadis à Malacca l'Indo-Chinese Gleaner, à Canton le célèbre Chinese Repository sans compter à Londres le Chinese and Japanese Repository et le Phoenix du Rév. James Summers. Ils ont encore aujourd'hui la China Review à Hongkong et le Chinese Recorder à Shang

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hai, tandis que les Sociétés asiatiques de Yokohama, de Shanghai et de Singapore rivalisent de zèle dans l'intérêt de la science. Logan avait fondé dans cette dernière ville le Journal of the Indian Archipelago. Les Allemands publient le journal de leur société à Yokohama; nous mêmes possédions une Revue de l'Orient; la Revue Orientale et les Annales de l'Extrême-Orient continuent à nous donner des articles intéressants. Les Hollandais à Batavia nous ont tous devancés. On pourrait croire que nous faisons double emploi ; il n'en est rien cependant.

Il nous a semblé que le mouvement scientifique qui caractérise notre époque n'avait pas entraîné avec les autres branches de recherches, les études relatives à l'Extrême-Orient. Il nous a semblé qu'on pouvait donner une impulsion nouvelle à ces études, et transformer des méthodes de travail qui n'ont pas subi les modifications qu'exigent impérieusement les conquêtes nouvelles de la science. Il nous a semblé également qu'une quantité considérable de matériaux gisaient enfouis au fond des archives d'Europe et qu'il était temps de les exhumer afin qu'il fût possible, après avoir augmenté la masse de nos renseignements, de dresser en quelque sorte le bilan de nos connaissances.

Nous nous sommes entouré, pour conduire à bonne fin notre difficile entreprise, de savants d'une compétence indiscutable, qui tous résident ou ont résidé dans le pays dont ils parlent, et si nous avons quelque confiance dans l'avenir, c'est que nous comptons sur le dévouement de nos collaborateurs derrière lesquels nous nous effacerons le plus possible, et sur la bienveillance des lecteurs qui voudront bien au début nous témoigner un peu d'indulgence. Henri CORDIER.

LA STATISTIQUE DES SEXES AU JAPON

Un récent aperçu statistico-géographique du Japon, en sept volumes, émanant du ministère de l'Intérieur et publié dans le courant des années 1875-78, sous ce titre : Nipon-tsi-si-tei-yo, évalue la population de l'empire du Soleil Levant à 33,423,715 habitants, dont 16,955,047 appartiennent au sexe masculin. Ainsi, l'on ne compte au Japon que 97,72 femmes pour chaque 100 de la population masculine. La disproportion entre les sexes n'est donc pas plus considérable au Japon qu'en Europe; mais le rapport numérique des sexes y est inverse de celui qui a été observé dans tous les pays de colonisation ancienne, sur lesquels on possède des données statistiques.

Le Dr Rein, dans son intéressant ouvrage Japan nach Reisen und Studien, exprime des doutes, quant à la véracité de la statistique officielle du Japon. Pour ma part, je ne saurais partager la méfiance à cet égard, du savant géographe allemand, et les tableaux du Nipon-tsi-si-tei-yo me paraissent non infaillibles, mais acceptables au même titre que les données analogues provenant des pays européens. La statistique, dans son ensemble, est une science nouvelle pour les administrateurs de l'empire du Soleil Levant; mais les recensements de la population, plus ou moins systématiques et périodiques, avaient eu lieu dans le pays bien avant la révolution actuelle. L'étendue terri

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