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38. L'âne vêtu de la peau du lion, LA FONTAINE .

39. Le laboureur et ses enfants, LA FONTAINE

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40. Le roi d'Yvetot, Pierre-Jean de BERANGER, 1780-1857 154

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49. Trois jours de Christophe Colomb, Casimir DELAVIGNE,
1793-1843

178

50. Souvenir du pays de France, François-René de CHATEAU-
BRIAND, 1768-1848

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51. Le lac, Alphonse de LAMArtine, 1790-1869.

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55. Sur une morte, MUSSET (Intonation marquée)

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61. Saison des semailles; le soir, Victor HUGO.
62. Après la bataille, Victor HUGO (Intonation marquée)
68. Un hymne harmonieux, Victor Hugo
64. L'idole, Auguste BARBIER, 1805-1882
65. Appareillage, Joseph AUTRAN, 1813-1877

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208

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68. Combat de l'enfant Héraklès, LECONTE DE LISLE
69. Le rendez-vous, SULLY-PRUDHOMME, 1839-1907 .
70. Le vase brisé, SULLY-PRUDHOMME.

71. La mort des oiseaux, François COPPÉE, 1842-1908
72. L'un ou l'autre, COPPÉE

73. Il pleure dans mon cœur, Paul VERLAINE, 1844-1896.

66. Les deux cortèges, Joséphin SOULARY, 1815-1891.
67. Midi, LECONTE DE LISLE, 1820-1894

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74. Scène du Bourgeois gentilhomme, MOLIÈRE, 1622-1673 Association Phonétique Internationale

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INTRODUCTION

No language combines power and harmony with elegance and brevity more successfully than French.

Henry SWEET,
Handbook of Phonetics, p. 137.

1. Ce livre est né de la nécessité d'augmenter constamment la littérature en transcription phonétique. Il est un signe de la marche des idées. Les temps ont bien changé depuis qu'il y a vingt-cinq ans environ, une polémique très vive s'est engagée entre les champions de la méthode synthétique et vivante, dont ce livre est une application, et les défenseurs de la méthode des thèmes, versions, règles grammaticales et orthographiques. On pouvait alors répondre aux arguments des novateurs par un silence méprisant ou quelques agréables plaisanteries sur l'aspect bizarre que présentait la transcription... aux yeux de ceux qui ne la comprenaient pas. Ce n'est plus guère possible aujourd'hui. De plus en plus or reconnaît que les idées défendues jadis par Sayce, Storm, Vietor, Franke, Sweet, Jespersen, Paul Passy et d'autres, doivent présider à l'organisation des différents degrés de l'enseignement linguistique. On se rend compte que la phonétique élémentaire et pratique est la base nécessaire de l'acquisition correcte des langues vivantes; que la phonétique théorique et une sérieuse étude linguistique sont le fondement indispensable de toute philologie sérieuse. Nous avons assisté dans ces dernières années, surtout dans les pays scandinaves et allemands, à un mouvement de réforme très marqué et très fructueux. Nous ne doutons pas qu'il n'en soit bientôt de même dans les pays de langue romane et anglaise, où déjà la phonétique s'introduit, surtout dans l'enseignement supérieur; et nous n'hésitons pas à dire que l'avenir est aux premiers qui entreront dans une voie où le corps enseignant, malgré toute la force d'inertie de ses

rouages, sera bientôt obligé de se mouvoir, veuille ou non veuille.1)

2. Notre Chrestomathie est destinée aux conférences pratiques (séminaires) des universités étrangères, à l'enseignement secondaire, public ou privé, et aussi aux étudiants isolés. C'est surtout aux pays de langue allemande et anglaise que nous avons pensé dans cette introduction. Mais sans doute, on pourra s'en servir partout où on apprend l'une ou l'autre de ces deux langues. Quant aux textes, le Français parlé de Paul Passy et le présent ouvrage peuvent se compléter. Les exercices préliminaires (Première Partie) tiennent une place à part. Ils sont naturellement adaptés surtout aux commençants, mais beaucoup moins aux très jeunes élèves qu'aux adultes, et à ceux qui, tout en sachant peut-être assez bien la grammaire et le Vocabulaire de la langue littéraire, entreprennent pour la première fois l'étude scientifique de la prononciation française. Du reste l'expérience a déjà montré suffisamment que les textes en double transcription et les anecdotes linguistiques intéressent aussi les étudiants avancés. Ils lisent avec profit même les calembours et les devinettes, où il s'agit en réalité de questions de phonétique assez difficiles et très importantes (liaison, syllabation, accent, durée, etc.). Les autres morceaux, contes divers et poésie, peuvent être utiles aux professeurs qui, sans vouloir se servir d'un second livre, désireraient encore quelques exercices faciles avant de commencer la lecture des textes de la deuxième et de la troisième partie. Voir § 68.

3. Dans notre collaboration, le choix et la transcription des morceaux ont été faits surtout par A. Rambeau; la revision de la prononciation, la notation de l'accent et le soin de l'impression sont surtout l'ouvrage de J. Passy.

4. Nous avons tenu compte des avis d'un certain nombre de nos collègues dont les réponses à une consultation publique sur quelques points délicats ont été publiées dans le Maître

1) Pour la justification de ces idées, voir la suite de cette introduction et les ouvrages cités dans la bibliographie, pp. LVIII ss.; notamment pour l'historique du mouvement de réforme: Paul PASSY, Le Phonétisme au Congrès de Stockholm, et A. Rambeau, Phonetics and ‘ReformMethod' et On the Value of Phonetics; et pour l'exposé détaillé des principes: VIETOR, Der Sprachunterricht muss umkehren, FRANKE, Die praktische Spracherlernung, SWEET, The Practical Study of Languages, BRÉAL, De l'enseignement des langues vivantes, et Paul PASSY, De la méthode directe dans l'enseignement des langues vivantes.

Phonétique1), 1894, pp. 53, 69, 122. Nous devons des remerciements particuliers à M. Paul Passy, qui, après nous avoir frayé la voie par ses livres, nous a aidés dans la correction si difficile des épreuves; ainsi qu'à M. Louis Havet, qui a bien voulu revoir, avec sa haute compétence, les transcriptions grecques et latines de la page 76.

5. Enfin, nous exprimons toute notre obligation à MM. Gaston Paris, Sarcey, Faguet, Daudet, Sully-Prudhomme et Coppée; à Mme Taine; à M. Paul Meurice: à la Société propriétaire des œuvres de Lamartine; à MM. Hetzel, Hachette, Jouvet, Dentu, Charpentier et Fasquelle, Lemerre, qui ont bien voulu nous autoriser à reproduire des extraits d'ouvrages dont ils sont les auteurs, les propriétaires ou les éditeurs.

Coup d'œil sur nos principes

6. Nous grouperons les quelques observations que nous voudrions présenter ici autour des six articles qui forment le programme de l'Association Phonétique Internationale et figurent sur la couverture de son organe, le Maître Phonétique.

7. ARTICLE 1. Ce qu'il faut étudier d'abord dans une langue étrangère, ce n'est pas le langage plus ou moins archaïque de la littérature, mais le langage parlé de tous les jours.

8. On a remarqué bien souvent que les étrangers «parlent comme des livres»; que leur langage, quand il n'est pas absolument incorrect, est guindé et semble pédant.) Rien de plus grotesque que de les entendre débattre une question financière avec un cocher ou causer d'un sujet banal dans des tournures à la Molière, horriblement défigurées par une prononciation barbare: «Qu'est-ce à dire? Eh quoi! N'est-ce que cela? I se pourrait!... Rien de plus fatigant que de les voir s'embrouiller dans des passés définis et des passés du subjonctif, temps absolument morts dans le parler de l'Ile-de-France, et dont il est par conséquent plus qu'inutile de charger la mémoire des commençants, au détriment de faits essentiels tels que l'emploi correct de l'imparfait, du passé indéfini et du

1) Voir à la bibliographie. Nous citons en abrégé dans cette introduction.

2) Voir comme exemple notre numéro 4, page 16.

présent de l'indicatif. Leur malheur est d'avoir appris le français dans les auteurs du 17° siècle et les littérateurs de celui-ci1); ou, plus souvent, dans ces manuels de prétendue conversation qui vous donnent gravement la prose d'il

siècles pour celle d'aujourd'hui.")

y a deux

9. Le langage parlé est d'ailleurs, à toutes les époques, le fondement du langage littéraire, qui est essentiellement la prose usuelle à laquelle s'ajoutent des mots, des formes et des tournures empruntés à d'autres époques ou à d'autres dialectes, avec une syntaxe plus compliquée. Avant d'écrire, les hommes parlaient. Le langage littéraire se confondait à l'origine avec le langage parlé, et ce n'est que peu à peu qu'il s'en est écarté, surtout en conservant des faits, usuels autrefois, mais qui sont morts depuis.

10. Au point de vue pédagogique, le, langage parlé est éminemment propre à enseigner le sens ordinaire des mots. Une des différences capitales entre le langage littéraire et celui de la conversation, c'est l'emploi rigoureusement limité et défini, dans ce dernier, des adjectifs et autres qualificatifs. Il en résulte que le contexte suffit souvent à expliquer le sens d'un mot nouveau. Dans une phrase comme celle-ci, par exemple: Le soleil se lère à l'Est et se couche à l'Ouest, la connaissance

1) Tout le monde sait que le passé défini et le passé du subjonctif s'emploient encore dans la langue littéraire d'aujourd'hui, l'un très couramment, du moins à la troisième personne, l'autre avec beaucoup de restrictions. Mais il vaut mieux étudier d'abord le langage parlé de la bonne société où ces deux temps n'existent pas plus que dans le parler populaire de la région parisienne. Voir, sur le passé défini, p. 141, note. Il faut que les élèves apprennent à fond, pendant les débuts, seulement les formes et les mots dont on se sert en parlant. C'est aussi la meilleure préparation pour une étude sérieuse de la langue littéraire qui est beaucoup plus difficile et devrait suivre, dans un ordre naturel, celle du langage parlé. Certains critiques ont cru découvrir que nous méprisons la littérature et le langage littéraire, et que nous recommandons aux étrangers d'apprendre exclusivement les phrases de tous les jours, et de ne lire ni les classiques ni les auteurs modernes!! Voir § 11.

2) Les phrases citées plus haut sont extraites de la 16e édition des Causeries parisiennes de PESCHIER. En voici quelques-unes encore que nous trouvons dans un ouvrage qui contient d'ailleurs de très bonnes choses, la 3 édition du Notwörterbuch de LANGENSCHEIDT: Je ne puis faire enregistrer [au lieu de Je ne peux pas]; Nous avons hâte d'y arriver [Nous sommes pressés d'y arriver]; Quel en est le prix? [Combien ça coûte-t-il?]; Hâtez-vous [Dépêchez-vous]; Il est vrai [C'est vrai]; Voilà qui est bien débuter! [Nous commençons bien!]

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