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DES MINES,

OU

RECUEIL

DE MÉMOIRES SUR L'EXPLOITATION DES MINES,

ET SUR LES SCIENCES QUI S'Y RAPPORTÈNT;

Predigerspar le Conseil général des Mines,

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Sous l'autorisation du Conseiller d'Etat, Directeur général des
Ponts et Chaussées et des Mines.

TOME XII.

A PARIS,

Chez TREUTTEL et WURTZ, Libraires, rue de Bourbon,
n°. 17; et même Maison de Commerce,

A LONDRES, 30 Soho-Square, et à STRASBOURG, rue des

Serruriers, n°. 3.

1826.

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AVERTISSEMENT.

L'avis placé en tête du neuvième volume (1re. liv. 1824) porte que les Annales des Mines seront augmentées de deux livraisons, et qu'elles paraitront de deux mois en deux mois. Néanmoins, à cause de l'abondance des matières, les livraisons de 1824 sont encore bien plus fortes qu'elles ne devaient l'être, puisque chacune d'elles surpasse de beaucoup sept à huit feuilles d'impression.

S'il fallait s'en tenir à ce nombre, il serait impossible de faire connaître, à temps, dans ce Recueil tous les Mémoires qui intéressent l'art des Mines.

D'après cette considération, il a été arrêté qu'à commencer du 1er janvier 1825, chaque livraison comprendra au moins, dix feuilles d'impression. Les livraisons continueront de paraître de deux mois en deux mois.

Les six livraisons d'une même année formeront deux volumes. On y joindra les tableaux, cartes et planches nécessaires à l'intelligence du texte.

En s'engageant ainsi à faire paraître, par année, six livraisons, composées chacune de dix feuilles d'impression, au moins, on ne peut maintenir le prix de la souscription aux Annales des Mines, tel qu'il avait été fixé au moment de la publication du volume de 1816 (1).

Ce prix a été porté, à compter du 1er. janvier 1825, à vingt francs, par an, pour Paris, et à vingt-quatre francs pour les Départemens.

On s'abonne, à Paris, chez MM. Treuttel et Würtz, libraires, rue de Bourbon, no. 17, ainsi que dans leurs maisons établies à Londres, 30 Soho-Square, et à Strasbourg, rue des Serruriers, no. 3.

(1) Alors on ne s'était engagé à publier, par année, qu'un SEUL VOLUME, Composé de quatre livraisons de sept à huit feuilles d'impression chacune.

Paris. Imprimerie de Madame HUZARD (née Vallat la Chapelle), rue de l'Eperon, no. 7.

RAPPORT

Fait à MM. les Président et Conseillers de la Cour royale séante à Paris, sur la nouvelle et l'ancienne machine à vapeur établies, à Paris, au GrosCaillou, à l'occasion du procès pendant au tribunal de la Cour royale de Paris, entre M. Edwards, vendeur, et M. Lecour, acquéreur de la nouvelle machine;

PAR M. DE PRONY,

Inspecteur général des Ponts et Chaussées, membre de l'Académie royale des Sciences, etc.

§ 1. Faits antérieurs aux opérations officielles de l'expertise.

N. B. Les articles à 10, qui composent ce chapitre, ne contenant que des détails relatifs aux formalités judiciaires, nous avons cru pouvoir les supprimer sans nuire à l'intérêt des chapitres suivans, que nous nous sommes fait un devoir de publier sans aucun retranche

ment.

(Note des Rédacteurs.)

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§ 2. Observations générales sur les expressions numériques de la puissance d'une machine à vapeur, et sur le mode d'évaluation de cette puissance.

(11). Le principal objet de l'examen dont j'ai été chargé est la détermination de la puissance de la nouvelle machine à feu du Gros-Caillou ou de l'effet mécanique dont elle est capable. Une pareille détermination se réduit en général à assigner un poids, qui, élevé à une certaine hauteur, dans un certain temps, fournit, par cette combinaison de phénomènes, l'équivalent de l'effet cherché. Or, de ces trois choses, le poids, la hauteur d'élévation et le temps, on est toujours libre de s'en donner arbitrairement deux à priori, qui peuvent être conservées les mêmes dans toutes les expressions des effets mécaniques, en déterminant convenablement la troisième; il est d'usage de fixer ainsi d'avance la hauteur et le temps, le poids étant la variable qui prend diverses valeurs, suivant les différentes grandeurs des quantités à mesurer. Ainsi le mètre et la seconde de temps étant pris pour les deux élémens fixes, on cherche, dans chaque cas, le nombre de kilogrammes, qui, élevés à un mètre de hauteur dans une seconde de temps, fournit un effet mécanique équivalent à celui de la machine.

Quand ce nombre de kilogrammes est trouvé, l'effet de la machine est complétement défini; mais on peut, au lieu de compter par kilogrammes, compter par groupes de kilogrammes, chaque groupe ayant une valeur déterminée, et

composant avec les deux élémens fixes, un terme de comparaison des forces des machines en mouvement, qu'on peut appeler unité dynamique. Ainsi, par exemple, si on composait ce groupe de 100 kilogrammes, au lieu de dire que l'effet d'une machine équivaut à l'élévation d'un poids de 850 kilogrammes à un mètre de hauteur pendant une seconde de temps, on dirait d'une manière plus simple et plus commode que cet effet est de 8 unités dynamiques, et il serait tout aussi complétement défini par cette dernière énonciation abrégée, que par la précédente.

(12). La valeur absolue de l'unité dynamique est, comme celle des unités d'espèces quelconques, de pure convention; mais ces dernières sont, en général, assujetties à des types bien déterminés dans un même pays, et leur système établi sur des bases fixées par la législation, au lieu qu'il n'y a encore, sur l'unité dynamique, ni fixation légale, ni même convention générale, et je la vois, dans les pièces même du procès particulier qui a donné lieu à mon expertise, définie tantôt d'une manière et tantôt d'une autre. Je crois qu'il est utile et même nécessaire, eu égard à ces causes d'incertitude sur des questions auxquelles le sort et la fortune des fabricateurs et des acheteurs se trouvent liés, de faire précéder par quelques explications de détails la discussion du fond de l'affaire que j'ai à

traiter.

Avant l'invention des machines à vapeur, les travaux auxquels on les applique maintenant s'exécutaient, sinon en totalité, du moins en trèsgrande partie, avec des chevaux : il était donc

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