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dédiée au

Comédie en cinq actes, en vers,
Prince d'Orange, représentée en 1649; impri-
mée à Paris en 1650, in-4., chez Toussaint
Quinet.

« Don Diégue de Mendoce, aime Hélene de Torrez, qui n'a pour lui qu'une complaisance intéressée, fondée sur l'espoir d'une riche succession qu'il attend d'un vieil oncle, Gouverneur du Pérou. Philipin, valet de Don Diégue, lui apporte la nouvelle de la mort de cet oncle qui a fait un testament en sa faveur. Léonore de Gusman, amoureuse de Don Diégue, lui conseille d'éprouver les sentimens d'Hélene, en lui faisant accroire que son oncle l'a déshérité, et que ses grands biens sont passés à l'un de ses cousins, Don Pedro de Buffalas. Philipin s'offre à jouer ce prétendu cousin, et la supercherie fait tout l'effet que Léonore en attend. Hélene, persuadée que Don Diegue est privé de la succession, le méprise et reçoit Buffalas avec complaisance. On la désabuse, et, pour la punir, Don Diegue épouse Léonore. » Parfaict, Histoire du Théatre François, tome septieme, page 228 et suivantes, et Dic tionnaire dramatique, tome cinquieme, page 32.

« Cette Piece plut tant à Louis XIV, qui, à la vé rité étoit fort jeune alors, qu'il la fit, dit-on, jouer trois fois de suite, sans interruption, dans le même jour. Elle s'est conservée plus de cinquante ans au Théa tre.» Anecdotes dramatiques, tome premier, page 424,

* Don Japhet d'Arménie, Comédie en cing

actes, en vers, dédiée au Roi; représentée en 1653, et imprimée, la même année, à Paris, in-4., chez Augustin Courbé.

L'Écolier de Salamanque, ou les Généreux Ennemis, Tragi-Comédie, en cinq actes, en vers, dédiée à S. A. R. Mademoiselle; représentée, sur le Théatre du Marais, en 1654, et imprimée, la même année, à Paris, in-4.

Don Felix de Cespede, trouve caché chez Léonore, sa fille, un Comte, son amant aimé; mais qui ne veut point l'épouser. Furieux de ce procédé outrageant, dont son âge l'empêche de prendre lui-mênie vengeance, il fait venir son fils, Don Pedre, Ecolier à Salamanque, pour défendre l'honneur de sa famille. En arrivant à Tolede, lieu de la Scene, Don Pedre prend querelle avec Don Louis, frere du Comte, sans le connoître, le blesse, est poursuivi par les amis de Don Louis, et sauvé de leurs mains par le Comte même. Ils se trouvent être ainsi ennemis au premier degré; mais le Comte ayant promis son appui à Don Pedre, et celui-ci lui devant la vie, leurs mutuels ressentimens sont enchaînés. L'amour de Don Pedre pour Cassandre, sœur du Comte, acheve de les réconcilier; ce dernier consentant enfin à épouser Léonore, et donnant Cassandre à son frere. La Piece se termine par un troisieme mariage entre Crispin, valet de Don Pedre, et Béatrix, suivante de Léonore,

Cette

Cette Comédie est la premiere où le personnage de Crispin ait été introduit. Scarron avoit pour elle une grande prédilection. « L'Ecolier de Salamanque, ditil, dans son Epître dédicatoire, est un des plus beaux sujets Espagnols qui aient paru sur le Théatre François, depuis la belle Comédie du Cid. Il donna dans la vue à deux Ecrivains de réputation (T. Corneille et Boisrobert) en même tems qu'à moi. Ces redoutables concurrens ne m'empêcherent point de le trai

ter.... >>

« L'Abbé de Boisrobert fut du nombre de ceux à qui Scarron fit lecture de sa Comédie de l'Ecolier de Salamanque, partie traduite d'une autre en langue Espagnole. Boisrobert en trouva le sujet à son goût, et ne se fit pas un scrupule de recourir à l'original pour en composer les Ennemis généreux, Comédie qui fut représentée à l'Hôtel de Bourgogne, alternativement avec celle des Illustres Ennemis, de Corneille de l'Isle, avant que Scarron eût fait paroître la sienne sur le Théatre du Marais. Boisrobert ajouta à l'infidélité qu'il avoit commise envers Scarron, le mauvais procédé de parler peu obligeamment de l'Ecolier de Salamanque. Scarron ne put lui pardonner cette conduite. » Parfaict, Histoire du Théatre François, tome huitieme, page 105 et 106, et Anecdotes dramatiques, tome premier, page 288.

Le Gardien de soi-même, Comédie en cinq actes, en vers; représentée en 1655, et imprimée en 1658, sans nom d'Imprimeur ni de lieu,

D

« Alcandre, fils aîné du Roi de Sicile, est amou reux d'Isabelle, fille du Roi de Naples, qui est en guerre avec son pere. Il se trouve dans cette ville le jour d'un Tournois, combat le neveu du Roi, et le tue. 11 se sauve, et, pour n'être pas reconnu, jette ses armes dans un bois. En cherchant une retraite, il s'adresse, par hasard, à Constance, sœur du Prince qu'il a tué. Il se dit Espagnol, se fait nommer Asca gne, et parvient à lui inspirer du goût. Pour se l'attacher, elle lui donne le gouvernement de son Château. Cependant, les gens que l'on a mis en campagne pour découvrir l'inconnu qui a tué le neveu du Roi de Naples, rencontrent un certain Philipin, revêtu des armes d'Alcandre, qu'il a trouvées : ils l'arrêtent et le conduisent au Château de Constance, qui le donne en garde au faux Ascagne; ce qui fait prendre à la Piece le titre de Gardien de Soi-Même. Mais le frere d'Alcan dre, le second fils du Roi de Sicile, assiege Naples, et est prêt à s'en emparer. On propose la paix, dont le principal article est le mariage d'Alcandre avec Isabelle. Le prétendu Ascagne se découvre, et Constance épouse le jeune Prince de Sicile. »

« Le Gardien de Soi-Même est de tous les sujets que Scarron a traités pour le Théatre, celui qu'il a le plus mal rendu. Nul comique dans les rôles qui en sont susceptibles, tels que Philipin qui, tandis qu'il est cru Prince, fait beaucoup d'extravagances, et Mauricette son amoureuse, jeune paysanne, qu'il finit par épou ser. Les personnages héroïques sont ennuyeux à l'excès. Cependant l'intrigue de cette Piece offroit un vaste

champ à la Muse burlesque de Scarron. T. Corneille, qui travailla sur le même fonds, en composa une Comédie qui est restée long-tems au Théatre, sous le titre du Geolier de Soi-Même, et ensuite sous celui de Jodelet Prince. Parfaict, Histoire du Théatre François, tome huitieme, page 116 et suivantes, et Dictionnaire des Théatres, tome second, pages 6 et 7.

Le Marquis Ridicule, ou la Comtesse faite à la hâte, Comédie en cinq actes, en vèrs, dédiée à l'Abbé Fouquet ; représentée en 1656, et imprimée à Paris, la même année, in-4.

Don Blaise Pol, Marquis de la Victoire, doit épouser Blanche, fille de Don Côme de Vargas, Gentilhomme de Madrid; mais, craignant qu'elle ne soit coquette, et voulant l'éprouver, il charge Don Sanche, son frere, de feindre d'en être amoureux. Don Sanche l'est en effet, et Blanche le paie de retour. Pour achever de désoler Don Blaise, une aventuriere Portugaise, nommée Stéphanie, a résolu d'être sa femme, et, afin d'y parvenir, elle persuade à Don Côme 'qu'elle l'est déja, et qu'elle en a deux enfans; Don Blaise a beau protester contre cette fausseté, elle la soutient toujours; et ce n'est qu'en donnant de l'argent à cette femme qu'il peut s'en débarrasser; mais il craint encore de fâcheuses suites de son mariage avec Blanche, et il engage lui-même Don Sanche, par une dot, à l'épouser à sa place. >>

« Cette Piece est bien peu de chose, malgré la pré

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