Des sièges où peut-être il n'a jamais été, Du temps passé, seul temps par lui toujours vanté ; Ce que dans sa baraque il compte faire un jour, Mon pont-levis, ma forteresse, « Le roi mon maître, mon canon; » Nous l'endormir chrétiennement, Pour son bonheur et pour le nôtre ! Si la rage du bruit et d'un frivole honneur, Chimère des vivants, dans les demeures sombres, Tient aussi des vieux preux les sérieuses ombres, Toute la pompe des batailles; Que, pour mieux décorer, son convoi, son tombeau, Ce qui peut manquer au château, Qui végètent dans le pays Que tous les vieux fusils ce jour-là sortiront Pour annoncer au loin sa marche funéraire ; Et qu'enfin au sein de la terre AVERTISSEMENT. ON N ne trouvera ici de vraiment historique que l'amour d'Édouard III pour la comtesse de Salisbury, l'héroïque résistance de cette femme illustre, et le renouvellement des prétentions d'Édouard I sur l'Écosse. Tout le reste, ajusté à ces faits principaux, est de pure invention. Je ne me sers point des droits de la tragédie angloise pour répondre à quelques difficultés qu'on m'a faites sur le coup de théâtre du quatrième acte, spectacle offert en France pour la première fois; je dirai seulement, autorisé par le législateur même ou le créateur du théâtre françois, que la maxime de ne point ensanglanter la scène ne doit s'entendre que des actions hors de la justice ou de l'humanité : Médée, égorgeant publiquement ses enfants, révolteroit la 1 Discours de P. Corneille. |