La Pléiade françoise [avec notices biographiques et notes: Ronsard, P. de. œvvres. 1887-93. 6 v

Couverture
Charles Joseph Marty-Laveaux
A. Lemerre, 1887
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page xxvii - L'amitié, la douceur, les grâces, la fierté, Les faveurs, les ennuys, l'aise et la cruauté, Et les chastes amours de toy et ta Cassandre, Je ne veux à l'envy, pour sa niepce entreprendre D'en rechanter autant comme tu as chanté, Mais je veux comparer à beauté la beauté, Et mes feux à tes feux, et ma cendre à ta cendre.
Page iii - Harpe, tout ce qu'il avoit fjficl en sa vie, qui ne passoit pas dix ou douze feuillets, que s'en allant il avoit laissé avec quelques hardes à son hoste nommé Maugis pour gage de la somme de cinquante escus sol, qu'il luy dcvoit encores, de reste de despence.
Page 275 - Au cœur, quand un rayon y survient d'aventure, Je tire pour ma vie une douce pasture, Une joye, un plaisir, que les plus grands Césars Au milieu du triomphe, entre un camp de soudars *, 8 Ne sentirent jamais : mais courte elle me dure.
Page xcv - ... un escalier de bois conduit au premier étage, et dessert, à droite et à gauche, deux vastes pièces à poutres sculptées et à hautes cheminées. Ronsard habitait probablement la chambre de droite, accompagnée d'un large cabinet et ornée au nord d'une pittoresque galerie ou loge en bois, soutenue en saillie sur des poutrelles obliques ; du haut de ce balcon rustique, ou jouit d'une belle vue sur les coteaux de la Loire.
Page 367 - Et neant moins tu te dois contenter De voir ton nom par la France chanter, Autant que Laure en Tuscan anoblie Se voit chanter par la belle Italie. Or pour t'avoir consacré mes...
Page 422 - ... moi. Moi feul. Je fens mon cœur & je connois les hommes. Je ne fuis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ofe croire n'être fait comme aucun de ceux qui exiftent. Si je ne vaux pas mieux, au moins' je fuis autre. Si la nature a bien ou mal fait de brifer le moule dans lequel elle m'a jette , c'eft ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu.
Page 10 - Je veux muer mes deux yeux en fonteine, Mon cœur en feu, ma teste en un rocher, Mes pies en tronc, pour jamais n'approcher De sa beauté si fièrement humaine.
Page 315 - Court & tout ce fard mondain, Ta Circe, ta Sirene, & ta magicienne. Demeure en ta maifon pour viure toute tienne, Contente toy de peu : l'âge s'enfuit foudain. Pour trouuer ton repos, n'atten point à demain : N'atten point que l'hyuer fur les cheueux te vienne. Tu ne vois à ta Cour que feintes & foupçons : Tu vois tourner vne heure en cent mille façons: Tu vois la vertu fauffe, & vraye la malice.
Page civ - Cette épitaphe en vers latins, pur hommage littéraire, ne changea rien à l'état de la sépulture du poète. Ce fut seulement en 1609 que Joachim de La Chétardie, conseiller-clerc au Parlement de Paris et prieur-commandataire de SaintCosme, voulut perpétuer dans ce monastère la mémoire de son illustre prédécesseur.
Page 42 - Mais s'il advient, ou par le vueil des Cieux, Ou par le trait qui sort de tes beaux yeux, Que d'un haut vers je chante ta conqueSte Et, nouveau Cygne, on m'entende crier, II n'y aura ny myrte ny laurier Digne de toy, ny digne de ma teste.

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