Ce n'est pas la vie que je voulais

Couverture
Presses de la Renaissance (réédition numérique FeniXX) - 219 pages
Quel affreux, ce Thierry Barrière ! Manipulateur, égocentrique, parano, il réussit à liguer contre lui tous ceux qui l'approchent : sa ravissante femme le trompe avec son meilleur ami ; sa délicieuse petite fille le déteste : elle a partie liée avec sa mère et ses grands-parents ; ses collègues (il est cadre sup, et ambitieux) se méfient (ils n'ont pas tort). Ce mal aimé chronique, drôle à en pleurer, se délectant de sa propre noirceur, brosse de lui-même un portrait, féroce et sarcastique, en champion toutes catégories de l'auto-apitoiement et de la justification par l'absurde. Il n'est pourtant qu'un homme banal, qui a rencontré un jour la femme de sa vie, et en a épousé une autre. Dix ans après, quiconque s'en serait remis. Mais pas lui, que non ! Sa Marie-Aurore ne cesse de le hanter, puisqu'elle est perdue. Il se console en s'achetant une Mercedes, et il fantasme : un jour camionneur, le lendemain écrivain à succès de romans pornographiques : dans ses bras se pâmerait une rousse Rachel, rugissant de plaisir... La vie, alors, lui sourirait-elle davantage ? Pas sûr : dans la chronique familiale, il est celui qui n'a pas bonne mine.

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