Rain, n 7. II. Nonces vers deric Ricordaro Mac Ricard.ibid. AN. 1243. fécond de Juillet. Elle finit par cette clause remarqua** ble. Au reste parce que les porteurs de ces sortes de lettres font quelquefois des exactions, nous vous défendons de rien donner à celui-ci que la nourriture & les secours necessaires en cas de maladie , parce qu'il a fait serment de ne rien prendre & qu'on a pourvû d'ailleurs aux frais de son voyage. " On avoit élû pape le cardinal Sinibale comme le rempereur Feis plus aimé de l'empereur Frideric , & par consequent le plus propre à le concilier avec la cour de Rome. Mac Mais quand on lui en porta la nouvelle, on fut surlefpoco 132. pris de l'en voir affligé, &il en dit pour raison, qu'il prévosoit que d'un cardinal ami il deviendroit un pape ennemi. Ce fut à Melfe qu'il apprit cette nouvel le, & il fit faire par tout son rosaume des prieres en acDetr. de Vin. 1. tions de graces ; puis au mois de Juillet il envoya au pape , Berard archevêque de Palerme & cinq ambafLadeurs, Girard maître des cheyaliers Teutoniques, Ansald amiral du roïaume de Sicile, Pierre des Vignes & Tadée de Sesse juges de la cour de l'empereur & Roger de Porcastrelle doïen de Messine & son chapelain. Ils étoient porteurs d'une lettre, où l'empereur reconnoît que le pape est issu de la noblesse de l'empire & son ancien ami; & lui fait offre de toute sa puissance pour l'honneur & la liberté de l'église. Le tom.xl.conc. mi pape receut cette ambassade très-favorablement; & pour negocier la paix avec l'empereur il lui envoia trois nonces , Pierre de Colmieu archevêque de · Rouen, Guillaume ancien évêque de Modene & Guillaume abbé de S. Fagon en Galice. Pierre dont il a déja souvent été parlé étoit Italien , Vghell. to. t, né en Campanie au lieu nommé en latin Collis medius dont eje 33. iġ ap. Rain, n, 11. Senin in Frid. 640 376. dont le nom lui demeura. Il fut chapelain du pape Ho- An. 1242. norius III. puis de Gregoire IX. & emploic en plu- Gall Croto. I sieurs negociations, premierement en Angleterre au- p.58). près du nonce Pandolfe, puis en Languedoc contre. les Albigeois. Il refusa l'archevêché de Tours, l'évêché de Teroüane & d'autres , & se contenta de la prévôté de S. Omer ; encore la quitta-t-il pour se faire chanoine regulier au Mont saint Eloi près d'Arras. Chr. Rotom. to. Maurice archevêque de Roüen étant mort le treizić- 1. bibl. Lab. p. me de Janvier 1234. il y eut une premiere élection qui fut sans effet, & le siege vaqua plus de dix-huit mois. L'année suivante 123 5. le vendredi de l’octave de Pâque, c'est-à-dire, le treiziéme d'Avril Pierre de Colmieu fut élû tout d'une voix archevêque, & comme il ne voulut pas consentir en étant requis, on envoïa en cour de Rome,& le pape lui ordonna d'accepter en vertu d'obedience;& enfin il donna son consentement au mois d'Octobre à Paris dans la maison des Templiers. Mais il ne fut sacré que le dimanche dixiéme d'Août 1236. aïant obtenu dispense du pape d'aller se faire sacrer à Rome, comme il lui avoit été ordonné. Le pallium lui fut apporté par ceux qu'il avoit envoyez exprès ; & il fut sacré solemnellement dans son église métropolitaine. En 1241. il se mit en chemin P-327. pour aller au concile convoqué par le pape Gregoire IX. & fut pris sur les galeres de Genes , comme il a été dit, & délivré avec les autres ; c'est ainsi qu'il se trouvoit auprès du pape. Guillaume évêque de Modene étoit le même qui in Sup.liv. 1881X. après avoir quitté cet évêché travailla si long-tems. n. 1. en Livonie & dans les autres missions du Nort. L'abbé de S. Fagon , ou comme on dit dans le païs SahaTome XVII. Mm 41.42. doc. AN.I243. lī gun,avoit été envoïé au pape Gregoire par Ferdinand roi de Castille dès l'année 1239.comme un homme de Rain. 1939.n. confiance, & capable de negocier la paix entre le pa pe & l'empereur. Car le pape aïant invité Ferdinand comme les autres princes à lui envoïer du secours contre Frideric, il s'en excusa sur la guerre qu'il avoit à soûtenir contre les Mores,outre qu'il étoit obligé de menager l'empereur pour l'interêt de son fils. Il chargea donc l'abbé de S. Fagon de toutes ces affaires ; & tels étoient les trois nonces que le pape Innocent IV. envoïa à l'empereur Frideric, & qu'il fit tous trois car dinaux peu de tenis après. I d. 1243. n.1 4. L'instruction qu'il leur donna,portoit en fubstance: Qu'ils demanderoient la liberté de tous les prélats & les autres ecclesiastiques qui avoient été pris sur les galeres de Genes & que l'empereur tenoit encore en prison ; & recevroient les offres sur la satisfaction qu'il voudroit faire pour les causes de son excommunication. Les nonces devoient aussi offrir satisfaction de la part de l'église , si elle avoit fait quelque tort à l'empereur ; & pour juger lequel des deux avoit sujet de se plaindre, le pape étoit prêt d'appeller les rois, les prélats & les princes tant feculiers qu’ecclesiastiques en quelque lieu sûr , & s'en rapporter à leur jugement. Il demandoit ausfi que tous ses amis & les :17. adherans fussent compris dans la paix. Mais cette ne gociation fut sans effet, parce que l'empereur de son côté proposoit des plaintes & des demandes ausquelRic S. Germ ';. les le pape ne crut pas devoir déferer. Cependant pluMatth. Parif.:. sieurs villes d'Italie, entre autres Viterbe , revinrent à l'obéissance du pape, & la réputation de l'empereur déchut notablement. Le pape quitta Anagni à la fin Ibid. n. 27. 1041. Rico f. 1042. 477. du mois d'octobre & vint à Rome , où il fut reçû Āna Guillaume évêque de Modene étant à Anagni au- III. . Et parce que les chevaliers Teutoniques portent tout le poids de la dépense. & des combats , & qu'ils sont obligez d'infcoder les terres à plusieurs persones: nous avons divisé les terres de Prusse en trois parts, dont les chevaliers en auront deux & les évêques l'autre., avec tout droit & jurisdiction , excepté le spirituel que l'évêque aurą sur les deux tiers appartenant aux chevaliers ; & l'évêque aura le choix de la part des terres qui lui appartiendra. Le pape confirma ce partage par sa bulle du huitićme d’octobre de ler ileri p.480 Rai AN. 1242. la même année adressée au maître & aux chevaliers de l'ordre Teutonique: mais dès le trentiéme de Juillet il écrivit à l'évêque de Prusse, lui declarant la commislion qu'il avoit donnée au legat , & comment il s'en étoit acquitté; & en consequence il ordonne à : 1:43. L'évêque de choisir celui des nouveaux dioceses qu'il aimera le mieux, revoquant les alienations qu'il pourroit avoir faites , & voulant qu'il reçoivele temporel de son église de la main du legat au nom de l'église Romaine. Cet évêque de Prusse étoit Chrétien auparavant moine de Cisteaux , qui travailloit depuis trente ans Sup.liv, xxxvi. à la conversion des païens de cette province. Il choin.19.LXXIX.n 6. sit le diocese de Culme, & y mourut peu de tems après: son successeur fut Henri de l'ordre des freres Prefcheurs. Le premier évêque de Varmie fut Anselme Misnien religieux de l'ordre Teutonique : son siege fut à Brunsberg. & enfuite à Elbing. Il abatit un chêne que les Prussiens reveroient en l'honeur de leur dieu Curch. On compte pour premier évêque de Pomesanie Ernest de l'ordre des freres Prescheurs , qui tint ce siege vingt-deux ans, depuis 12 47. jusques en 1269. Enfin le premier évêque de Sambie fut Henri de Brun , qui vint en Prusse avec Ottocar roi de Boheme. Ces évêques procurerent la fondation de plusieurs églises & de plulieurs monasteres, qui sont en core celebres. IV. L'archevêché de Cantorberi étoit vacant depuis la Eglise d’Angle mort de S. Edmond, & le roi Henri vouloit procurer ce grand siege à Boniface oncle maternel de la reine Eleonore son épouse , déja élû évêque de Bellai. Il fut donc encore élû par les moines de Cantorberi pour LXXX.M. 2. 0.225. fi 227. torte. |