ΜΕ dear DE MME DE SÉVIGNÉ A SA FILLE HI A SES AMIS PRÉCÉDÉES DE L'ÉLOGE DE MME DE SÉVIGNÉ PAR MME A, TASTU, COURONNÉ PAR L'ACADÉMIE FRANÇAISE et de l'Extrait du Rapport de M, Villemain, PARIS, 35, QUAI DES AUGUSTINS. L'Académie décerne aujourd'hui le prix qu'elle avait proposé pour un sujet tout français, l'éloge de madame de Sévigné ; et elle s'est félicitée que ce nom ait appelé un talent digne de le célébrer. La femme qui fut un grand écrivain dans le siècle de Bossuet, sans écrire autre chose que des lettres à sa fille, méritait d'être louée de nos jours par une autre femme, par celle qui, dans des poésies célèbres, échappées de sa pure et modeste retraite, a donné tant de charmes à l'expression des sentiments de famille, et n'a jamais séparé l'imagination et la vertu. L'Académie couronne l'éloge de madame de Sevigné par madame Tastu. a I RAPPORT DE M. VILLEMAIN. La cour de Louis XIV et la terre des Rochers, la vie de madame de Sévigné, son esprit éblouissant, ses conversations, ses lectures, sa tendresse, son génie qui s'est formé de tout cela, revivent dans cet éloge, quelquefois avec ses propres paroles et toujours avec une aimable vivacité, d'heureuses et simples paroles, un esprit qui ne coûte rien au naturel, une grâce digne du sujet et qui lui ressemble. Le discours même qu'on va lire me dispense d'en parler davantage, et fera paraître ce que j'ai dit bien faible. |