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moyen le plus assuré et le plus simple pour conserver l'unité, l'ordre et la paix dans la maison de Dieu, et qu'en même temps ils se conforment aux lois canoniques, remplissent les vues bienfaisantes de l'Eglise et concourent au plus grand bien de l'Etat.

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Ces principes, Sire, sont comme les fondemens de la discipline ecclésiastique, qui nous serviront constamment de base dans notre conduite et dans nos délibérations à venir.

Pour copie conforme,

Le directeur de la police des départemens au

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Le chapitre métropolitain de Turin, hautement persuadé que l'uniformité de sentimens et la profession de la même doctrine ont toujours formé contre les ennemis de la religion de Notre-Seigneur Jésus-Christ une des preuves les plus éclatantes de sa divinité, et le rempart le plus sûr de l'unité catholique; quoiqu'il ne se trouve heureusement placé dans les mêmes circonstances des

chapitres métropolitains de Paris et de Florence, son siége archiepiscopal étant rempli par le digne prélat qui, depuis six ans, en administre le diocèse avec autant de sagesse que de zèle; induit toutefois par des causes majeures, et à l'objet de prévenir tous les doutes qui pour'roient s'élever, a cru devoir manifester à V. M. I. et R., en face de l'Eglise catholique, les sentimens et la doctrine qu'il a constamment professés.

Plein du plus grand respect pour la vénérable Eglise Gallicane, à laquelle nous avons été associés; Eglise dans laquelle les souverains Pontifes ont reconnu les plus zélés défenseurs de leur primautë; Eglise proclamée par eux comme la partie la plus lumineuse de l'Eglise catholique; Eglise qui, en tout téms, a illustré la religion par des écrits profonds, par des apologies sublimes, des travaux infinis et par de grands exemples; Eglise, par enfin, à la doctrine de laquelle le clergé piémontais n'étoit pas étranger lors même de ses anciens rois. Le chapitre métropolitain se fait un devoir de professer :

1°. Que la juridiction épiscopale dans l'Eglise catholique ne peut jamais cesser.

2o. Qu'à l'instant de la mort de l'évêque dans chaque diocèse, la juridiction nécessaire à son administration passe toute entière et de plein droit d'après une discipline constante et générale, aux chapitres métropolitains ou cathédraux pendant la vacance du siége ;

3°. Que, selon ce qui a été réglé par les conciles, et notamment par. le concile œcuménique de Trente, ces corps ecclésiastiques ne peuvent exercer capitulairement leur juridiction; mais qu'ils sont tenus, dans la huitaine après le décès de l'évêque titulaire, de la déléguer par la députation d'un vicaire, sous peine de la dévolution

dans chaque Eglise métropolitaine au plus ancien évêque suffragant; et dans chaque cathédrale au métropolitain; et à son défaut, au plus ancien évêque de la province ecclésiastique;

4°. Que les chapitres, en déléguant cette juridiction à un administrateur principal, en rendent l'exercice aussi légitime qu'il le seroit entre les mains du titulaire.

5o. Que cette juridiction appartenant ainsi aux chapitres par le droit ecclésiastique, ne peut être contestée, ni autrement attaquée dans son exercice, à moins qu'ils en soient dépouillés pour des causes graves et lé– gitimes par l'autorité compétente, et qu'on ne pourroit porter atteinte à ce droit sans embrasser des mesures contraires aux dispositions des saints canons ;

6o. Enfin, que les chapitres en conférant, dans quelques circonstances, aux prélats nommés par le souverain les pouvoirs capitulaires, c'est-à-dire, la juri– diction nécessaire au gouvernement du diocèse, sans s'écarter des devoirs qui leur sont imposés par les sacrés canons, et sans contrevenir en conséquence à l'esprit des règles canoniques, adoptent prudemment, et suivant le vœu de l'Eglise, les moyens les plus sûrs et les plus aptes pour conserver l'unité catholique, l'ordre et la paix.

Le chapitre métropolitain de Turin, en profitant de cette heureuse occasion pour renouveler à V. M. I. les sentimens de son respect, de son obéissance et de son dévouement, déclare reconnoître qu'en professant ces principes, il ne fait que professer les principes du droit public de l'Eglise, dont la conservation appartenant à l'essence de la religion, peut seule, à l'aide du ToutPuissant Dieu éternel, père de notre divin Sauveur

Jésus-Christ, former le bonheur de vos sujets et la

gloire de votre Empire.

Nous sommes avec le plus profond respect,

Sire,

De Votre Majesté Impériale et Royale, Les très-humbles, très-dévoués, très-obéissans serviteurs et très-fidèles sujets,

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Michel RADICATI BROSOLO, Chanoine - Prévôt;
Emman. GONETTI, Chanoine-Archidiacre; Louis
ROBBI VALIRIÉ, Chanoine-Trésorier; Louis
CALANDRA DE SAINT-GERMAIN, Chanoine Ar-
chi-prêtre; Amé- Bruno SAMONE, Chanoine-
Grand Chantre, Bonaventure ROFFREDO -
SAORGIO, Chanoine-Doyen, Pierre-Bernardin
MARENTINI, Chanoine-Chapelain de S. M. I. et
R. et Vicaire-Général; Célestin DEASTTE, Cha-
noine; Cajetan FERRARIS-GENOLA, Chanoine;
Ange Joseph STUARDI, Chanoine-Théologul,
Paul MESSI-CANOSIO, Chanoine; Henri RUF-
FINO-GATIERA, Chanoine; 'Etienne GIRIODI-
MONASTE, Chanoine; André PALLAZZI, Cha-
noine-Pénitencier; Pierre CIRIO, Chanoine; Louis
CARENA, Chanoine; Vincent DE LA TOUR 2.
Chanoine; Charles ARNOSIO, Chanoine-Curé.

Pour copie conforme,

HYACINTHE, Archevêque de Turin.

Turin, de la salle capitulaire, le 9 février 1811.

ADRESSE

DU CHAPITRE PATRIARCAL DE VENISE,

A S. A. I. LE PRINCE VICE-ROI D'ITALIE.

MONSEIGNEUR,

Le chapitre et le vicaire député par lui dans ce siége patriarcal métropolitain et primatial de Venise, ne sauroient garder le silence, depuis qu'ils ont pris connoissance de l'adresse présentée à S. M. I. et R., le 6 janvier dernier, par le chapitre de la cathédrale de Paris.

Cette adresse, que nous avons méditée, en même tems qu'elle proclame fidélité au plus grand des souverains, professe aussi les doctrines du concile sacré de Trente et celles de l'Eglise Gallicane toute entière; doctrines soutenues avec vigueur par d'illustres évêques dont la mémoire fera toujours la gloire de l'Empire Français.

Monseigneur, le clergé et le peuple vénitien ont professé le catholicisme depuis son origine, et dans aucun tems ils ne se laissèrent ébranler dans la fidélité qu'ils devoient à leur souverain.

Napoléon-le-Grand, le premier des monarques, Napoléon dont les actions si illustres par elles-mêmes sont au-dessus de toute louange, excita l'admiration universelle des peuples, lorsque arrachant la France aux erreurs où elle avoit été entraînée dans des tems d'orage, il sut la ramener à la vérité catholique.

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