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Le clergé de Paris et de France, fidèles au souverain, déclarent aujourd'hui qu'ils sont encore ce qu'ils furent dans les tems.passés.

Le chapitre et le vicaire de Venise, qui professent les maximes que le chapitre métropolitain de Paris a proclamées, et qui sont appuyées sur les doctrines élo– quemment établies par l'immortel Bossuet, dans sa défense du clergé gallican, se font gloire de le déclarer hautement à S. M. I. et R., et ils supplient V. A. I. de vouloir bien être auprès de leur auguste et bien-aimé souverain, l'interprète de leurs sentimens.

Nous sommes avec un très-profond respect,
De Votre Altesse Impériale,

Les très-humbles et très-fidèles serviteurs,
Signé, Nicolas BERTELATTI, Archidiacre-Vicaire-
·Capitulaire; Antoine MENIN, Chanoine; Lucien
LUCIANI, Chanoine-Théologal; Jean-Dominique
Luzzo, Chanoine; Ange PENTE, Chanoine;
Joseph GRADENICO, Chanoine, tant en son nom
qu'en celui de l'Archi-prêtre BASSI, malade;
Joseph BAGNO, Chanoine-Syndic; François
SCHIOPPALALBA, Chanoine; Dominique MERLO,
Chanoine; Paul CHIARAUDA, Chanoine; Pierre
BERNARDI, Chanoine; Ange SESLER, Chanoine;
Ange BONUSSI, Chanoine.

Venise, le 12 février 1811.

ADRESSE

DE MONSEIGNEUR L'ÉVÈQUE DE TRENTE,

A S. A. I. LE PRINCE VICE-ROI D'ITALIE.

MONSEIGNEUR,

Je ne puis rappeler à mon souvenir sans le plus vif sentiment de joie et de gratitude l'heureux moment où, après de longues et affligeantes vicissitudes, je fus rappelé par ordre exprès de votre auguste père, de Napoléon-le-Grand, à la tête de mon troupeau chéri.

Je souffrois de n'avoir pu trouver encore une occasion favorable de me présenter devant le trône du plus puissant des monarques, pour lui offrir, dans toute l'expansion de mon cœur, l'hommage le plus sincère de ma reconnoissance, de mon respect, de mon amour et de mon inviolable attachement à sa personne sacrée.

Cette occasion m'est offerte aujourd'hui par l'illustre chapitre métropolitain de Paris et par tant d'évêques zélés et fidèles du royaume qui s'empressent à l'envi de déposer dans les adresses qu'ils font parvenir aux pieds du trône, l'hommage de leur respect, de leur fidélité, de leur amour, et la déclaration de leurs principes et de leur doctrine.

Il m'appartient sans doute plus qu'à tout autre de faire entendre ma voix dans cette circonstance, moi qui né, élevé, et enfin appelé par la divine Providence à

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l'épiscopat d'un pays où l'Eglise légitimement réunie la dernière fois, a exposé avec tant de clarté et de précision les principaux dogmes de notre religion catholique.

Je me fais donc un honneur et un devoir d'entrer dans l'esprit et dans les sentimens du respectable chapitre métropolitain de Paris et de tant de savans et zélés évêques qui en conciliant avec une sagesse et une équité admirable les intérêts de l'autel et du trône, les prérogatives et les droits des églises particulières, et ceux du centre de l'unité catholique, professent et défendent une doctrine qui, dans le fond, n'est autre, comme l'observe très-bien le chapitre métropolitain de Paris, que l'ancien droit commun, et l'autorité des évêques telle qu'elle a été voulue par les conciles généraux, et par les institutions des saints Pères.

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Et puisque les pratiques et les usages en matière de discipline ecclésiastique varient selon la diversité des lieux et des tems, fasse le ciel que devenus sujets du plus glorieux et du plus grand des souverains, placés sous les mêmes lois civiles que la France, lois qui nous régissent si heureusement, il soit aussi établi un plan uniforme confirmé par la communion catholique, et appuyé sur les bases des anciens canons! Ce plan seroit dans mon opinion le moyen le plus prompt, le plus sûr et le plus efficace pour accroître toujours davantage dans la grande monarchie et dans le royaume, l'amour, la docilité et l'obéissance des sujets envers l'auguste souverain; la soumission à l'Eglise, le respect, le dévouement et la fidélité à Dieu.

Je saisis cette occasion pour supplier V. A. I. de vouloir bien faire agréer à S. M. I, et R. l'hommage de

ces sentimens, comme un gage assuré de ma reconnoissance, de ma fidélité et de mon dévouement.

Je suis avec un très-profond respect,

De Votre Altesse Impériale,

Le très-humble et très-obéissant serviteur,

Signé Emmanuel THURN, évêque de Trente.

Trente, le 12 février 1811.

ADRESSE

DU CHAPITRE MÉTROPOLITAIN DE MILAN,

A S. A. I. LE PRINCE VICE-ROI D'ITALIE.

MONSEIGNEUR,

Au milieu des acclamations des prélats distingués et des respectables chapitres du royaume, le chapitre métropolitain de cette capitale, dépositaire de la juridiction épiscopale, pendant le veuvage de l'illustre Eglise de Milan, pourroit-il garder le silence, et ne pas applaudir à son tour aux solides principes de droit canonique, développés dans la mémorable adresse du chapitre de Paris.

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Que V. A. I. daigne, Monseigneur, associer nos sentimens et nos vœux à ceux qui ont été généralement exprimés par les Eglises d'Italie, sur la doctrine de F'Eglise Gallicane. Cette doctrine sera toujours la meilfeure à suivre, pour le plus grand avantage des Dio

cèses, puisque, soumise aux dispositions souveraines, elle veut que les Diocèses soient pourvus de pasteurs le plus promptement possible.

Monseigneur, le clergé et le peuple du diocèse de Milan invoquent un pasteur de la divine Providence, et l'attendent de la haute sagesse de S. M. I. et R., qui toujours a regardé avec prédilection le premier siège de son royaume d'Italie, et qui en a tant augmenté l'éclat, en choisissant son temple pour placer sur sa tête cette Couronne de Fer qui avoit été oubliée pendant tant de siècles, et depuis, en rendant ce temple même, par sa toute munificence, un nouvel objet d'étonnement pour tout le monde.

Nous n'avons plus qu'un vœu à former, Monseigneur, c'est que V. A. I. daigne accueillir et honorer de son approbation les expressions franches et sincères de nos principes et de nos sentimens, et nous accorder la faveur de les élever jusqu'au trône de notre auguste Monarque.

Nous sommes avec respect, Monseigneur,

Les très-humbles, très-obéissans et très-fidèles

serviteurs,

Signé, OPPIZZONI, Archi-prêtre ; FEDERICO NOVA,
Chanoine ordinaire, Chancelier capitulaire.

De la Chambre capitulaire de la Métropolitaine de Milan, le 14 février 1811.

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