Le Paradis Tabou: Autopsie d’une culture assassinée

Ebele Wei, convocateur du soleil !… un bien étrange surnom pour l´homme tranquille jusque-là identifié sous les patronymes eurafricains de Valère Epee et Lotin Epee. Mais en réalité, il n´est un surnom qu´au sens surréaliste ou surnaturel de la chose. Une chose investie sur notre homme le dimanche 3 décembre 1995, non par la volonté de quelque autre homme, mais par ordre des profondeurs fluviales, et au cœur-même du rituel initial du Ngondo. (Il explique d´ailleurs en passant ce qui s´est passé ce jour-là !) Le Paradis Tabou dont les résonances du titre évoqueraient volontiers une œuvre de fiction, est un ouvrage de recherche destiné à initier les jeunes générations à l´incroyable richesse d´une civilisation éclose au fond du Golfe de Guinée au 16è siècle et rapidement asphyxiée par une hérétique volonté coloniale dès le XIXe. Certaines redécouvertes du moi sont en soi le détonateur de grandes révolutions culturelles ; Voilà les espérances placées dans : « Le Paradis Tabou » par l’auteur, de « Transatlantic Blues » et de « Frissons de Nègre ».