N° II. 2° Année.-FÉVRIER 1810. POLICE PHARMACEUTIQUE. LA Société des pharmaciens de Rouen vient de faire imprimer et de répandre un mémoire intéressant intitulé Réflexions sur la police de la pharmacie. La Société croit que le moment où le gouvernement vient d'organiser toutes les branches de l'instruction publique, est le plus favorable pour rendre la pharmacie à son illustration ancienne. « Les pharmaciens, dit-elle, vraiment amis de leur art voient avec douleur l'état d'avilissement dans lequel est tombée la pharmacie. A la place de ces officines accréditées par les lumières de ceux qui les dirigeaient, et où le public était assuré de trouver pour garantie de la confiance les connaissances approfondies qui l'avaient commandée, ils voient depuis long-tems s'élever des établissemens mat dirigés, où se trouvent réunies l'ignorance et la cupidité. Une sorte d'envahissement funeste à l'art a remplacé, pendant plusieurs années, ces maîtrises acquises à longs frais et par de nombreuses épreuves. Par suite d'une anarchie funeste, dont les résultats ont atteint toutes les institutions salutaires, une foule d'hommes tourmentés par l'appât du gain ont cru qu'ils pouvaient associer leur profession purement mercantile à celle qui a pour but la préparation des IIeme Année. Février. 4 |