Images de page
PDF
ePub

de pouvoir iuftement pretendre à la perfection. Les forts à fin qu'ils ne deuiennent foibles, & les foibles à fin qu'ils deuiennent forts : les malades à fin d'eftre gueris, les fains à fin qu'ils ne tombent en maladie : & que pour vous, comme imparfaicte, foible, & malade, vous auez besoin de fouuent communiquer auec vostre perfection, voftre force & voftre medecin. Dites leur que ceux qui n'ont pas beaucoup d'affaires mõdaines, doiuent fouuent communier, parce qu'ils en ont la commodité; & ceux qui ont beaucoup d'affaires mondaines, parce qu'ils en ont neceffité, & que celuy qui trauaille beaucoup, & qui eft chargé de peines, doit auffi mãger des viandes folides, & fouuentes fois. Ditesleur que Vous receuez le S. Sacremēt pour apprendre à le bien receuoir; pource que l'on ne fait guières bie vne action, à laquelle on ne s'exerce pas fouuent.

Communiez fouuent, Philothee, & le plus fouuet que vous pourrez auec l'aduis

de voftre pere fpirituel & croyez moy: les lieures deviennent blancs parmy nos montaignes en hyuer; parce qu'ils ne voyent ni mangent que la neige, & à force d'adorer & manger la beauté, la bonté & la pureté mefmes en ce diuin Sacrement, vous deuiendrez toute belle, toute bonne, & toute pure.

[graphic]
[graphic][ocr errors][subsumed]

TROISIESME PARTIE

DE L'INTRODUCTION,

CONTENANT PLUSIEURS ADUIS TOUCHANT

L'EXERCICE DES VERTUS

Du choix que l'on doit faire, quant à l'exercice des vertus

CHAPITRE I.

[graphic]

E Roy des abeilles ne fe met point aux chaps qu'il ne foit enuironné de tout fon petit peuple; & la charité n'entre iamais dans vn cœur,

qu'elle n'y loge auec foy tout le train des

T. II.

8*

« PrécédentContinuer »