Images de page
PDF
ePub
[ocr errors]

tion, les arcs alvéolaires ne suivent pas dans leur allongement les mêmes progrès que les os maxillaires proprement dits, il en résulte qu'à l'âge de deux ans et demi, époque où elle est terminée, les rapports qui existaient dans le principe entre ces parties ont déjà subi des changements. C'est ce qui fait que les trous sous-orbitaires et mentonniers répondent alors à l'intervalle compris entre les deux racines de la molaire antérieure de lait.

Quand les dents sont arrivées à cet état que le sang ne pénètre plus dans leur cavité oblitérée, et que les nerfs n'y portent plus leur influence, elles changent de couleur, jaunissent et deviennent de véritables corps étrangers qui s'ébranlent, sortent des gencives, et finissent par tomber. Mais ce que nous avons dit de l'usure s'applique encore à la chute des dents. Bien que ce phénomène, quand il se passe sous des conditions normales, annonce un âge avancé, il est tant de causes, soit qu'elles se rattachent à des altérations des dents, soit qu'elles se lient à des maladies des gencives qui peuvent la déterminer même chez des personnes encore peu avancées en âge, qu'on ne saurait lui accorder une grande confiance.

[ocr errors]

Phénomènes concomitants qui se passent pendant et après le cours des deux dentitions dans les os maxillaires. · A la naissance, la présence des dents de fait dans l'intérieur des mâchoires donne à ces dernières une épaisseur très considérable. L'apophyse condyloïde, fortement abaissée, est presque au niveau du bord alvéolaire, l'angle de la mâchoire inférieure existe à peine à cet âge. Le bord inférieur de cet os est moins cintré qu'il ne l'était chez le foetus; l'apophyse coronoïde s'est relevée et portée un peu en avant; à sa base, on découvre une cavité logeant le follicule de la première grosse molaire dont la couronne se forme. L'orifice externe du canal dentaire inférieur (trou mentonnier) se trouve placé au-dessous et en arrière de la cloison qui sépare la canine de la première molaire de lait, très près du bord inférieur de l'os. Il en est de même à la mâchoire supérieure, soit dans les rapports du trou sous-orbitaire avec les dents supérieures, soit pour la situation de la première grosse molaire, relativement à la tubérosité molaire.

A l'époque de l'éruption des dents de lait, les bords alvéolaires s'étendent, pour se prêter à l'arrangement de ces productions; les os maxillaires prennent en tous sens des dimensions plus grandes, leurs branches se redressent, l'angle se prononce davantage; leur corps s'accroît en hauteur, tandis que les bords alvéolaires diminuent d'épaisseur après la sortie des dents; mais comme pendant la durée de cette évolu

A l'époque du renouvellement des dents temporaires, le volume des os maxillaires s'est beaucoup accru, leur hauteur est plus considérable; l'orifice externe du conduit dentaire inférieur s'est éloigné du bord alvéolaire; les branches, en continuant à se redresser, décrivent avec le corps de la mâchoire un angle moins obtus.

Pendant et après l'accomplissement de cet acte de la dentition, le corps des os maxillaires acquiert en hauteur des dimensions fort grandes. Les trous sous-orbitaires et mentonniers s'éloignent des procès alvéolaires, et s'écartent également des symphyses, de sorte qu'à vingt ans, ils répondent à la racine de la deuxième bicuspide; la courbure que le bord inférieur de la mâchoire décrivait dans le jeune âge disparaît peu à peu. L'arc alvéolaire supérieur, d'abord resserré de gauche à droite, à sept ans, s'élargit ensuite très sensiblement dans ce sens, à mesure que l'accroissement horizontal des os maxillaires fait des progrès. L'arc inférieur, au contraire, ne se dilate pas, et il a de gauche à droite la même distance avant et après le renouvellement des dents.

Mais les changements les plus remarquables sont ceux qui se passent dans la partie des os maxillaires qui correspond à l'extrémité postérieure des arcs alvéolaires. Nous avons vu qu'avant le renouvellement des dents de lait, les alvéoles des premières grosses molaires limitaient en arrière ces arcs; après qu'elles sont sorties, les deuxièmes, puis les troisièmes grosses molaires occupent successivement leur place, et ont chacune à leur tour avec les parties voisines les mêmes rapports qu'avaient les premières grosses molaires. D'où il résulte que pendant le cours de l'éruption des dents permanentes, cette portion des

mâchoires s'est progressivement allongée | perdu de bonne heure leurs dents par des

causes morbides. (Oudet, Dict. de médec. et de chirurg en 30 vol., art. DENTS.)

S VI. Des caractères que l'on peut tirer du nombre et de la couleur des cheveux.

[ocr errors]

pour recevoir successivement les deuxièmes et troisièmes grosses molaires. C'est cet allongement horizontal des arcs en arrière qui détermine à cette époque une si grande influence sur le développement de la face. A la mâchoire inférieure, il produit un phénomène particulier; il en redresse graduellement les branches, de manière à leur faire décrire avec le reste de l'os un angle de moins en moins obtus, tandis qu'à la mâchoire supérieure, il agrandit le sinus maxillaire double effet qui réside essentiellement dans le dévelop-tains, blonds, gris ou blancs, avec un pement des grosses molaires, et se trouve toujours en rapport avec le volume de ces dents.

Du reste, les os maxillaires conservent pendant une période assez longue de la vie cet état, si ce n'est que le bord inférieur de la mâchoire diacranienne s'arrondit par les progrès de son ossification et de l'accroissement des racines des grosses molaires, de manière à décrire une courbe saillante depuis le menton jusqu'à l'angle, disposition inverse de celle qu'il offrait dans l'enfance, et surtout chez le fœtus; d'où il résulte que cet os, qui jusqu'à l'âge de huit ans, placé sur une surface horizontale, y touchait par deux points, en avant par le menton, en arrière par ces angles, y repose chez l'adulte dans toute sa longueur, et que plus tard il n'y touche que par le milieu. Après la chute des dents chez le vieillard, les procès alvéolaires s'affaissent et disparaissent entièrement; le corps des mâchoires diminue considérablement de hauteur; les trous sous-orbitaux et mentonniers se rapprochent du bord libre des os maxillaires; le sinus et la tubérosité molaires reviennent sur mêmes; les branches de la mâchoire diacranienne se portent en arrière, et reprennent à un âge avancé de la vie à peu près la même direction qu'elles avaient dans l'enfance. Privé de sa portion alvéolaire et des dents qui le surmontaient, l'os maxillaire inférieur se rapproche du supérieur, le menton s'avance, ce qui détermine des changements remarquables dans la physionomie.

eux

Notons néanmoins que ces signes de la vieillesse peuvent se montrer chez des individus moins avancés en âge, et qui ont

|

pour avoir attiré avec raison, depuis longCes caractères sont assez importants temps, l'attention des médecins légistes. confondre un individu dont la tête chauve On conçoit en effet qu'il soit difficile de offre à peine quelques cheveux noirs, châ

autre dont la chevelure bien garnie présente l'une ou l'autre de ces nuances; il deux individus ayant beaucoup de cheveux, est encore aisé de distinguer l'un de l'autre mais de couleur différente; il en sera de même enfin si, au lieu de personnes tout à fait chauves, il s'agit d'individus dont les cheveux sont clair-semés, ou qui, sans être complétement chauves, offrent au sommet de la tête cet espace vide que l'on désigne vulgairement sous le nom de couronne. la couleur des cheveux sont d'autant plus Les caractères puisés dans le nombre et précieux pour résoudre les questions d'identité, que le système pileux ne se délong, il est possible, même plusieurs années tériorant qu'après un temps extrêmement après l'inhumation, de vérifier ces caractères sur les débris des cadavres.

Mais nous supposons jusqu'ici que les cheveux auront conservé non seulement

:

leur abondance, mais aussi leur couleur naturelle c'est ce qui n'a pas toujours lieu. Les individus intéressés à se déguiser teignent quelquefois leurs cheveux pour se rendre méconnaissables. M. Orfila a fait de nombreuses expériences pour découvrir les procédés à l'aide desquels on peut teindre les cheveux.. Il résulte de ces expériences que l'on peut rendre les cheveux noirs, quelle que soit leur couleur primitive; que les cheveux naturellement noirs peuvent devenir châtains plus ou moins foncés, ou prendre une nuance plus ou moins blonde; et que les cheveux teints peuvent être ensuite rendus à leur couleur primitive.

I. Plusieurs procédés peuvent être em→ ployés pour rendre les cheveux noirs :

Procédés pour rendre les cheveux`
noirs.

4° On se sert souvent du mélaïnocome, mélange de pommade et d'un charbon léger mais les cheveux teints par ce procédé noircissent les doigts ou les linges, même plusieurs jours après son application.

2. On donne aux cheveux une belle couleur noire en les lavant d'abord avec de l'eau ammoniacale, les mouillant avec une dissolution de chlorure de bismuth (ou d'azotate de bismuth rendu neutre par l'addition de sous-azotate), les lavant et les mettant en contact, pendant un quart d'heure, avec de l'acide sulfhydrique.

3° On obtient les mêmes résultats en employant, au lieu de chlorure de bismuth, l'acétate ou le sous-acétate de plomb; mais, en se séchant, les cheveux deviennent d'un brun rougeâtre.

4° On se sert quelquefois d'un mélange de litharge, de craie et de chaux vive hydratée, récemment éteinte ; on en imprègne les cheveux, on couvre la tête d'une coif fure bien chaude, et l'on frotte les cheveux, au bout de quelques heures, d'abord avec du vinaigre étendu d'eau, puis avec du jaune d'œuf.

5 Après avoir dégraissé les cheveux avec un jaune d'œuf, on les mouille pendant environ une heure avec un solutum chaud de plombite de chaux leur couleur est d'un beau noir.

:

6 Une dissolution d'azotate d'argent ne donne le plus souvent qu'une couleur plus ou moins violette; cette liqueur est d'ailleurs trop caustique pour qu'on emploie ce procédé.

II. C'est au moyen du chlore étendu d'eau que l'on décolore les cheveux noirs; et l'on peut les faire passer par toutes les nuances de châtain foncé ou châtain clair, de blond foncé, de blond clair, et même les rendre blancs, si on les laisse assez longtemps en contact avec cet acide étendu, ou si le chlore a encore suffisamment de force. A la vérité, l'odeur de chlore, qui persiste malgré toutes les lotions que l'on puisse faire, se reconnaîtrait facilement, et les cheveux deviennent d'autant plus

Moyens de reconnaitre cette coloration factice.

Une mèche de cheveux étant mise dans de l'eau bouillante, la pommade se fond et surnage, le charbon se précipite.

Une mèche de ces cheveux traitée par l'acide chlorhydrique ou le chlore faible, reprendrait sa couleur primitive au bout d'une heure ou deux; et le liquide provenant de cette opération, évaporé à siccité, donnerait un produit qui aurait tous les caractères des sels de bismuth.

On opérerait de même sur une mèche de cheveux, et le produit se comporterait avec les réactifs comme les sels de plomb.

L'acide azotique, versé sur une mèche de cheveux, produirait une effervescence, et il se formerait de l'azotate de plomb et de l'azotate de chaux. En traitant la liqueur par l'acide sulfhydrique, on obtiendrait du sulfure de plomb noir, et la liqueur filtrée contiendrait un sel de chaux.

Les acides chlorhydrique ou azotique très faibles leur rendent leur couleur primitive, et donnent des liquides tenant en dissolution du protoxyde de plomb.

La couleur violette, et l'action du chlore liquide étendu d'eau, qui donnerait un précipité de chlorure d'argent blanc et caillebotté, décèleraient tout de suite cette coloration factice.

durs et plus cassants que le chlore employé était moins étendu. Mais, comme le remarque M. Orfila, lorsqu'un homme a de fortes raisons de se dérober aux poursuites de la justice, ces deux inconvénients (l'odeur désagréable et la dureté des cheveux) sont peu importants, en comparaison de l'avantage qu'il trouve à changer successivement et à volonté la couleur de sa chevelure. Un inconvénient plus réel, c'est que, en général, lorsqu'on emploie le chlore pour décolorer les che

veux et leur faire prendre une teinte moins foncée que celle qu'ils avaient primitivement, il est presque impossible d'obtenir une coloration uniforme, presque toujours on a des nuances très prononcées.

§ VII. Des signes tirés des modifications anatomiques, physiques et chimiques, que laissent certaines professions sur diverses parties du corps.

Divers auteurs ont indiqué vaguement, plutôt que décrit, les caractères d'identité qui résultent des modifications que nous venons d'énoncer. D'autres médecins-légistes ont fait une étude de quelques unes de ces modifications; mais la plupart étaient restées dans l'oubli, et aucune ne se trouve même mentionnée | dans nos traités classiques de médecine. M. Ambroise Tardieu, dans un mémoire tout récent (Annales d'hygiène, Paris, 4850, t. XLIII), a résumé et considérablement étendu les observations qu'on avait commencées dans ce sens, et nous pouvons, grâce à son travail, ajouter ce traité un chapitre important, qui manque à tous ceax publiés jusqu'à ce jour. Voici les signes que M. Tardieu a constatés dans les diverses professions dont suit l'énumération :

Batonnistes.-Le bâtonniste porte entre le pouce et l'index de la main droite, un calus circulaire qui appartient, du reste, à plusieurs professions dans lesquelles la main tient avec force un instrument dur et arrondi.

Blanchisseurs de tissus. Dans les fabriques où l'on blanchit les tissus de laine au moyen de la vapeur et du soufre, les ouvriers occupés à étendre les pièces qui se déroulent entre les cylindres, ont les mains dans un état tout particulier.

La peau est ramollie par le contact de l'acide sulfureux; l'épiderme, complétement blanchi, est ridé, soulevé et détruit par places. Cette disposition est surtout marquée au pouce et à l'index, parce que ce sont ces deux doigts qui saisissent et tendent les pièces. Elle existe d'ailleurs, presque au même degré à l'une et à l'autre main, parce que, pour éviter que la peau ne s'altère trop profondément, l'ouvrier a le soin de changer de place et d'occuper alternativement les deux extrémités du cylindre.

Blanchisseuses.- Les blanchisseuses ne travaillent pas toutes dans la même position; et, suivant celle qui leur est habituelle, elles présentent aux membres supérieurs des déformations différentes. Les unes sont agenouillées au lavoir où à la rivière; les autres se tiennent debout près du baquet dans lequel elles lavent.

Les unes et les autres, quelle que soit leur manière de travailler, ont à la main droite des callosités assez nombreuses, mais irrégulières, produites par la pression du battoir.

Mais celles qui lavent à genoux, les bras appuyés sur le rebord d'un demi-tonneau ou d'un bateau, portent un calus au milieu et sur la face cubitale de l'avantbras.

Quant à celles qui se servent du baquet, elles tiennent avec la main gauche, et très fortement, l'extrémité de la planche sur laquelle elles battent. Aussi, la main estelle fléchie dans l'articulation métacarpophalangienne; et le pli saillant qui se forme dans la paume de la main est converti en un bourrelet transversal très calleux, prismatique, large de trois à quatre centimètres, faisant une saillie de six à sept millimètres et plus, marqué surtout à la base du quatrième et du cinquième doigt.

--

Brunisseuses en cuivre. Le brunissoir se tient de la main droite et à pleine main.

La main gauche sert à fixer l'ouvrage qui, placé entre le pouce et l'index est fortement appuyé contre la table.

Aussi, trouve-t-on à la main droite toute la face palmaire calleuse et noircie, excepté au niveau des plis de flexion. La phalangette du petit doigt reste souvent maintenue dans la flexion.

A la main gauche, la peau qui recouvre la face dorsale et le bord radial de l'index, et surtout la tête du deuxième métacarpien, est très dure et très calleuse. Il en est de même de l'extrémité de la face palmaire du pouce.

L'avant-bras

Cardeuses de matelas. du côté gauche, sur lequel repose le plein du peigne, bien que préservé habituellement par un brassard de cuir, présente à la partie antérieure une large surface oblongue, rugueuse, durcie et plus ou moins calleuse.

Aux mains, simples callosités dont la disposition n'a rien de particulier.

Charrons. Rien de notable, si ce n'est le calus palmaire propre à tous les métiers à marteaux. Cloutiers.

Dans un mémoire plein d'intérêt de M. le docteur Masson, de Charleville, nous trouvons sur les ouvriers cloutiers des Ardennes des observations qui se rattachent directement à notre sujet, et que nous nous empressons de recueillir.

Les clous se forgent à la main avec le marteau, sur un billot fixé en terre et pourvu de deux petites enclumes, d'un ciseau, qui sert à couper la tige de fer, et d'une clouière ou moule destiné à former la tête. Les positions forcées qu'exigent ces différentes manoeuvres amènent dans la constitution physique de l'ouvrier des changements tout à fait caractéristiques.

Le cloutier a les épaules hautes et la gauche plus élevée que la droite. Le tronc est penché de ce côté, et le poids du corps, se portant dans ce sens, courbe la jambe correspondante; ce qui fait que le cloutier est mal assuré dans sa démarche et boite souvent d'une manière notable. Les mains sont déformées, mais la droite surtout. Elle présente ce caractère constant, que les doigts sont déviés en dedans de manière à former un angle avec le métarcape et à ne pas permettre d'opposer l'un à l'autre, l'indicateur et le pouce. De là, l'impossibilité de prendre une pièce de monnaie sur une table à la manière ordinaire, et la nécessité de l'amener avec le revers d'une main dans l'autre. Ce caractère fera reconnaître partout le cloutier. Une infirmité fort commune aussi chez ceux qui se livrent à la fabrication des clous, c'est une contracture des doigts et même de la main, qui ne leur permet pas de les étendre et de les ouvrir, et qui les oblige, dans certains cas, à prendre le marteau de la main gauche pour le fixer dans la main droite au moment de s'en servir.

[blocks in formation]

Mais ce signe varie suivant la manière dont chacun s'est habitué à tenir les guides. Il en est un au contraire qui est constant: c'est un durillon semblable au précédent, et qui se trouve entre le pouce et l'index de la main droite.

Coiffeurs. L'état de coiffeur a été signalé, ainsi qu'on l'a vu, comme pouvant déterminer une certaine inclinaison du corps et de la tête en avant. Sommerring, lui-même, a noté que « chez les coiffeurs qui dirigent le peigne d'une main, tandis qu'ils ne font que tenir la chevelure de l'autre, le thorax finit par s'élever du côté actif, par l'influence continuelle des muscles de l'épaule. » (Encyclopédie anatomique, t. II, p. 23, Paris 1843.) Mais, outre cette attitude qui, comme le gracieux sourire dont parle Fodéré, n'a rien de caractéristique, les coiffeurs portent à la main droite une déformation plus spéciale, et qui n'appartient qu'à eux : c'est celle qui résulte du maniement du fer à papillotes. Elle consiste en un double durillon, calleux, saillant, arrondi en forme de cor, qui existe à la fois sur la face dorsale de la deuxième phalange du doigt annulaire, et au pouce, à la face palmaire et vers le bord interne de la première phalange.

Cordonniers. - A la main droite: Le pouce et l'index, qui tirent le fil pour l'enduire de poix, ont la pulpe aplatie; celle du pouce est un peu déjetée vers l'index. Le pli qui sépare la deuxième de la troisième phalange de l'index, est coupé par le fil et présente une crevasse profonde dont les bords sont durs et calleux.

A la main gauche: La pulpe du pouce, déjetée comme à droite vers l'index, a la forme d'une spatule très élargie et bien distincte de la déformation analogue que l'on remarque chez le peintre vitrier. Un signe plus caractéristique encore, et tout à fait frappant, consiste dans la disposition de l'ongle du pouce gauche. Il est considérablement épaissi, dur; son bord libre est dentelé, éraillé, rayé, et parfois profondément sillonné par les coups d'échappement de l'alène. Cet aspect du pouce gauche, chez les ouvriers cordonniers, est constant et vraiment pathognomonique.

Quant à l'enfoncement déjà mentionné

« PrécédentContinuer »