Mélanges de littérature et de critique, Volume 2

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Raymond, 1820
 

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Page 353 - PLINE est .un des plus beaux livres du monde ; c'est pourquoi il a été nommé la bibliothèque des pauvres. Si l'on met ARISTOTE avec lui , c'est une bibliothèque presque complète ; si l'on y ajoute PLUTARQUE et SÉNÈQUE , toute la famille des bons livres y sera , père et mère , aîné et cadet.
Page 305 - Il y a incontestablement, pour le goût le plus sévère, une mine précieuse à exploiter dans les écrivains romantiques, et notre langue est arrivée à ce point de maturité avancée, où il ne lui est plus permis peut-être de dédaigner de nouvelles ressources. Qui sait quels effets...
Page 322 - ... des aspects encore inaperçus des choses, un ordre de perception assez neuf pour être souvent bizarre, je ne sais quels secrets du cœur humain, dont il a souvent joui en lui-même sans être tenté de les révéler aux autres... je ne sais quels mystères de la nature qui ne nous ont pas échappé dans l'ensemble, mais que nous n'avons jamais détaillés...
Page 156 - ... noble résistance des cinq cents députés. On évacua cependant. Les plus sages sortirent par la porte, les plus pressés sortirent par la fenêtre. Les plus braves ne quittèrent pas leurs chaises curules; on les retrouva dessous. Ce changement, qui offroit à l'opinion monarchique , sinon une grande probabilité de succès, du moins une garantie assez imposante contre le retour de la monstrueuse puissance des jacobins , fit peu de sensation dans le peuple.
Page 149 - C'était, comme je l'ai dit, un simple paysan qui avait fait quelque temps le métier de colporteur pour le commerce des laines. Jamais on n'a vu un homme plus doux, plus modeste et meilleur. On avait pour lui d'autant plus d'égards, qu'il se mettait toujours à la dernière place. Il avait une intelligence extraordinaire, une éloquence entraînante, des talents naturels pour faire la guerre et diriger les soldats ; il était âgé de trente-quatre ans.
Page 295 - ... de nouveaux besoins moraux, et que leurs organes plus exercés, accoutumés à des impressions plus énergiques et plus profondes, chercheront désormais des impressions analogues jusque dans les plaisirs de l'esprit.
Page 333 - Celle du méchant s'égare dans les lieux abandonnés : elle fréquente les sépultures, déterre les morts, ou, plus téméraire, va boire dans un berceau négligé de la nourrice, le sang des enfants nouveau-nés. Souvent un père épouvanté a rencontré le vampire tout pâle, les cheveux hérissés, les lèvres dégoûtantes, et le corps à demi-enveloppe des restes de son linceul, penché sur la petite famille endormie, parmi laquelle, d'un regard fixe et affreux, il choisit une victime.
Page 341 - Cependant ces bardes obscurs, dont le nom sera tout à fait ignoré de l'avenir, font le charme d'une nation vive, spirituelle, sensible, qui confine d'un côté à la patrie de Virgile, de l'autre à celle d'Homère...
Page 332 - C'est ordinairement après les premières heures du soir que le Morlaque se promène sur la montagne, en racontant dans son chant monotone, mais solennel, les exploits des anciens barons slaves. Il ne voit pas les ombres de ses pères dans les nuages, mais elles vivent partout autour de lui. Celle de l'homme hospitalier et fidèle, qui n'a point été désavoué par ses amis dans l'assemblée du peuple, et qui a été brave à la guerre, descend souvent à travers les rameaux des yeuses dans un rayon...
Page 151 - Pour son humanité, elle avait quelque chose d'angélique et de merveilleux. Dans une guerre où les généraux étaient soldats, et combattaient sans cesse corps à corps, pas un homme n'a reçu la mort de la main de M. de Lescure ; jamais il n'a laissé périr ou maltraiter un prisonnier, tant qu'il a pu s'y opposer, même dans un temps où les massacres effroyables des républicains entraînaient les plus doux de nos officiers à user quelquefois de représailles.

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