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BIBLIOGRAPHIQUES

PUBLIÉS PAR

ÉDOUARD ROUVEYRE

AVEC LA COLLABORATION

De MM. ALKAN aîné, Louis de BACKER, Gustave BRUNET
CHAMPFLEURY, A. CORROENNE

Fernand DRUJON, Adolphe JULLIEN, René KERVILER
Léon de LABESSADE, Paul LACROIX, Jules LE PETIT
Gabriel LE MERCIER, Charles de LOVENJOUL

Louis MOHR, Gustave MOURAVIT, Alexandre PIEDAGNEL
Octave UZANNE, Louis VIAN

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LIBRAIRIE ANCIENNE ET MODERNE

ÉDOUARD ROUVEYRE

1, Rue des Saints-Pères, 1

XV DV DV DV DV DV DV D

QUELQUES NOMS DE RELIEURS PEU CONNUS *

N voit que les prix de Du Seuil avaient sensiblement augmenté; au commencement du siècle Boyet ne demande qu'une livre 15 s., pour un in-8, gr. pap. en veau; 1 livre pour un in-12, et 18 livres pour l'in-fol. gr. pap., aux armes et chiffres, en maroquin; aussi l'abbé Bignon ne marchande-t-il pas.

Je soussigné reconnois que le sieur Boyet a relié les liures compris dans le memoire cy joint, et j'ai arresté le présent memoire par ordre verbal de Monsieur l'abbé Bignon deduction faite de trois cens liures qui auroient esté payées cy-deuant audit sieur Boyet de plus qu'il ne lui etoit deub (sic), à la somme de cinq cens sept liures quinze sols qui luy reste deüe pour solde de compte jusqu'à ce jour. Fait à Paris le 15 mars 1707.

Jal n'a rien trouvé sur Boyet, tout au moins le nom de cet illustre relieur ne figure pas au Dictionnaire critique de Biographie et d'histoire; voici un document qui nous donne approximativement la date de sa mort.

« Je reconnois que Monsieur Anisson, directeur de l'Imprimerie Royale m'a payé la somme de seize cens soixante

* Voir pages 189 et suivantes (Miscellanées Bibliographiques), tome II.

et dix-sept liures pour solde et entier payement des livres reliés pour le compte du Roy par feu mon pere et depuis son decez jusqu'au mois d'aoust de l'année 1733. Fait à Vienne ce 10 septembre 1735.

BOYET.

Ainsi suivant toutes les probabilités la mort de Boyet remonterait aux premiers mois de 1733; ce renseignement nous paraît intéressant à enregistrer.

Mais pourquoi le fils de Boyet était-il établi à Vienne ? A ceci nous ne pouvons répondre que par une hypothèse. Peut-être avait-il été appelé dans cette capitale par le prince Eugène, lorsque le trop célèbre capitaine se rendit acquéreur en bloc de la collection du colonel baron de Hohendorf, en 1720. Et dans ce cas ce serait à cet artiste, digne de son père, qu'on devrait les plus belles reliures aux armes de Savoie, dont la Bibliothèque Impériale de Vienne a disposé avec un laisser-aller si extraordinaire, il y a une vingtaine d'années.

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Solum certum nil esse certi, dit Pline, et voilà un adage qui peut justifier toutes les hypothèses.

Mais revenons à nos moutons, c'est-à-dire à nos mémoires.

Nous citons un mémoire de Padeloup le Jeune à la date de 1736; il n'est pas très facile de dire quel est ce Padeloup le Jeune, mais, avec M Jal, nous pensons qu'il s'agit ici, non pas de Philippe II Padeloup, né le 25 juillet 1680, mais bien de son frère Antoine-Michel, plus jeune de 5 années, étant né le 22 déc. 1685, et qui obtint, le brevet de relieur du Roi, en 1733 : Padeloup le Jeune mourut le 8 septembre 1758.

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