En colonne dans la Grande Kabylie: Souvenirs de l'insurrection de 1871, avec une relation du siège de Fort-National

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Challamel, 1872 - 392 pages
 

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Page 154 - ... ils les dépouillèrent et les firent brûler vifs audessus des brasiers dont les cendres et les charbons sont encore là. De larges ampoules entourées d'une rougeur inflammatoire indiquent parfaitement ce genre de mort chez les victimes trouvées à l'entrée du village. La face et d'autres régions presque carbonisées , ainsi que les signes d'une horrible lutte, démontrent d'ignobles et barbares raffinements.
Page 317 - ... des Kabyles se sont brisés contre votre résistance énergique; la France n'a pas cessé d'affirmer sa puissance au centre même du pays insurgé; de tous les points de la Kabylie, on aperçoit toujours cette place désormais glorieuse, que quelques gens de cœur ont conservée à leur patrie et à la civilisation. Officiers, sous-officiers et soldats, Je serai heureux de faire connaître au Gouvernement une défense qui vous honore grandement devant le pays, et de mettre en relief la belle...
Page 154 - De larges ampoules entourées d'une rougeur inflammatoire, indiquent parfaitement ce genre de mort chez les victimes trouvées à l'entrée du village. La face et d'autres régions presque carbonisées, ainsi que les signes d'une horrible lutte, démontrent d'ignobles et barbares raffinements. Cela a dû se passer sous les yeux des habitants retranchés dans leurs maisons. La mort de ces derniers, en effet, est plus récente, et ils paraissent avoir succombé différemment : coups de feu, égorgement,...
Page 154 - Collin, qui accompagnait l'expédition : étage; dans les cours, dans les jardins, partout on rencontre des cadavres dépouillés de leurs vêtements ; les coiffures, ainsi que les pantalons, ont été dédaignées par les Kabyles. Aucun cadavre de femme ni d'enfant ; nous comptons quarante-sept cadavres d'hommes adultes ; le plus jeune peut avoir quinze ou seize ans. D'après l'inspection des corps et des lieux, la bande infernale me paraît avoir procédé comme il suit : après s'être emparés...
Page 317 - ... puissance au centre même du pays insurgé; de tous les points de la Kabylie, on aperçoit toujours cette place désormais glorieuse, que quelques gens de cœur ont conservée à leur patrie et à la civilisation. Officiers, sous-officiers et soldats, Je serai heureux de faire connaître au Gouvernement une défense qui vous honore grandement devant le pays, et de mettre en relief la belle part qu'y ont prise les mobilisés de la Côte-d'Or et la milice locale. Au camp devant Fort-Napoléon,...
Page 154 - A notre arrivée dans le village, une odeur infecte nous saisit, ainsi que la vue de nombreux cadavres gisant épars dans les rues; plusieurs maisons sont incendiées; toutes sont pillées, saccagées avec un vandalisme minutieux. Des morts au rez-de-chaussée, d'autres le long des escaliers, d'autres dans les chambres du premier étage, dans les cours, dans les jardins : partout on rencontre des cadavres dépouillés de leurs vêtements; les coiffures, ainsi que les pantalons, ont été dédaignés...
Page 386 - ... les Généraux commandant les divisions, adresseront à l'autorité supérieure des propositions pour rattacher aux territoires civils les territoires des tribus limitrophes que l'autorité militaire aura préparés à cette transformation.
Page 317 - FORT-NAPOLÉON Officiers, sous-officiers et soldats, Quoique étroitement bloqués et entourés par des bandes sans nombre de Kabyles, calmes, résolus, pleins de confiance, vous avez courageusement supporté les privations, les fatigues et les dangers d'un siège de soixante-trois jours. En se révoltant, les insurgés se flattaient d'avoir facilement raison de votre petit nombre...
Page 357 - Sébaou, en attendant les renforts » dont j'avais besoin pour tenter la grande » affaire de votre déblocus. Ces renforts et un » grand convoi de ravitaillement, je vais les » recevoir. Il faut m'accorder huit jours encore » pour que j'assure mes communications par la » soumission des Maatkas et des Beni-Aïssi.
Page 335 - Ces forces minimes avaient à garder dix-sept bastions et une enceinte de 2,300 mètres de circuit. Aussi, depuis le 16 avril jusqu'au 16 juin, nos soldats furent-ils obligés de rester jour et nuit au pied des murs , n'ayant que la tente pour abri et pour lit que le sol nu avec un peu de paille et une couverture. La plus grande vigilance était nécessaire , car près de vingt mille ennemis nous entouraient et le tracé de la place était fort défectueux. Non seulement elle est dominée par des...

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