Œuvres complettes de Bernard

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Dufart, 1798 - 215 pages
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 172 - En changeant nos plaines, Fait tantôt nos peines , Tantôt nos plaisirs. Cédant nos campagnes Au tyran des airs, Flore et ses compagnes Ont fui ces déserts. Si quelqu'une y reste , Son sein outragé Gémit, ombragé D'un voile funeste. La Nymphe modeste Versera des pleurs Jusqu'au temps des fleurs. Quand d'un vol agile L'Amour et les Jeux Passent dans la ville , J'y passe avec eux. Sur la double scène Suivant Melpomène Et ses jeux nouveaux , Je vais voir la guerre Des auteurs nouveaux Qu'on...
Page 191 - Lorsqu'un léger caprice allie, Par un bizarre enchaînement , Et la maxime et la saillie , Et que des cœurs l'accord charmant Joint aux accès de la folie Les ressources du sentiment; Dieux, respectez l'égarement D'un heureux mortel qui s'oublie, Plus dieu que vous dans ce moment.
Page 184 - Tout avoit déserté Cythère, Le jour, le plus beau de vos jours, Où vous reçûtes de leur mère Et la ceinture et les atours. Dieux ! quel fut l'aimable concours Des jeux, qui, marchant...
Page 153 - Pareils à ceux qu'on t'élève à Cythère. Le vœu fut fait et le baiser fut pris. D'un sommeil feint profita la bergère, Et le .soir même elle en reçut le prix. Le jour suivant Êglé dormoit encore : Le berger vint et ne s'endormit pas ; O dieu d'amour ! vois tout ce que j'adore.
Page 9 - D'être adoré, de s'adorer lui-même, Et d'embellir aux yeux de ce qu'il aime ?, Nérine encor, car Nérine peut tout, En ta faveur décidera son goût ; Livre à ses soins le billet le plus tendre : On peut tout lire, on ne peut tout entendre. Pénètre encore aux toilettes du soir : La nuit amène et l'audace et l'espoir. Du négligé, la piquante parure Ne laisse encor qu'un voile à la nature *. Le soin de l'art est d'en affecter moins.
Page 158 - Son humble état la rend plus chère encore. Laissons tout autre honorer de ses chants L'orgueil jaloux des parterres de Flore : La fleur des prés est celle que j'adore.
Page 13 - II voit ses pleurs ; il eu tarit la source , Plaint et console une amante aux abois , Et dans ses bras la venge mille fois. Ainsi Bacchus , l'ennemi des alarmes , Le dieu des ris , est vainqueur par des larmes. Trop tôt peut-être écoutant un vainqueur, La sœur de Phèdre abandonna son cœur. Voilez un temps le secret de vos âmes : L'impatience attisera nos flammes. Que les refus, plus...
Page 8 - L'amour au bal a des succès certains. L'éclat du lieu, le tumulte, la danse, L'œil du désir, la voix de la licence, L'impunité du masque officieux, Tout y fait naître un feu séditieux. Écoute, et parle un jargon téméraire : Tout dire est l'art qui conduit à -tout faire. C'est au matin qu'un amant plus heureux Saisit l'instant d'un réveil amoureux.
Page 174 - En rimant pour toi Le dernier chapitre, La table où je boi Me sert de pupitre. De tes vins divers Je serai l'arbitre : Sois-le de mes vers; Je te les adresse. S'ils sont sans justesse, Sans délicatesse, Sans ordre et sans choix , En de folles rimes , On lit quelquefois De sages maximes.
Page 40 - Dieu, voilà l'Être qu'il faut qu'on aime, Et tout à lui, sois content de toi-même. » . II dit, l'embrasse et verse dans son sein Quelques rayons de cet esprit divin. Mais vainement il combattit sa flamme; Le calme encore étoit loin de son âme. Ah ! qui pourroit effacer dans un jour La profondeur des traces de l'amour?

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