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DE L'IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT,

IMPRIMEUR DU ROI ET DE L'INSTITUT, RUE JACOB, N° 24.

DE LA RÉGÉNÉRATION

DE LA GRÈCE,

COMPRENANT

LE PRÉCIS DES ÉVÈNEMENTS

DEPUIS 1740 JUSQU'EN 1824.

PAR F.-C.-H.-L. POUQUEVILLE,

ANCIEN CONSUL - GÉNÉRAL DE FRANCE AUPRÈS D'ALI PACHA DE JANINA, CORRESPONDANT
DE L'ACADÉMIE Royale des INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTres de l'InstiTUT DE FRANCE,
ASSOCIÉ DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MARSEILLE, DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE
DE PARIS, DE L'ACADÉMIE IONIENNE DE CORCYRE, DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES DE
BONN, AU BAS-RHIN, CHEVALIer de l'ordre ROYAL DE LA LÉGION-D'HONNeur.

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CHEZ FIRMIN DIDOT PÈRE ET FILS,
LIBRAIRES, RUE JACOB, N 24.

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MDCCCXXV.

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alarmes ;

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rélégué à Lépante. - Khalet effendi protége Pachô bey. Nouvelle tentative d'assassinat contre lui. Sicaires d'Ali pendus. Inquiétudes du sultan, Ali déclaré fermanly; il se rend à Parga, y apprend sa proscription. — Ses redoublées par un passage du Coran. - Il est mis au ban de l'empire. Armements dirigés contre lui. Pachô bey nommé pacha de Janina. Plan de campagne d'Ali. Il se réconcilie avec les armatolis. Négociations; stratagèmes. Suleyman nommé visir de Thessalie. Intrigues de son grammatiste pour soulever les Grecs, — qui prennent les armes. Parti qu'aurait dû adopter Ali. - Il convoque les états de l'Épire. Effet qu'il produit.

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Son discours d'ouverture.

Proclamation.

GOUVERNER, c'est tromper. Cette maxime désastreuse pour les peuples était celle du visir Ali Tébélen, parvenu, à travers des flots de sang, à

l'usurpation d'un pays presque égal pays presque égal en population aux royaumes unis de Suède et de Norvége. Le pouvoir n'était en effet à ses yeux, comme il l'est à ceux qui sont nés dans la bassesse, qu'un moyen de faire sentir le poids de son autorité, d'assouvir ses passions et de faire le malheur des hommes. C'était à ces conditions qu'il chérissait son rang, et il ne répandait ses faveurs que sur l'espionnage et la fraude. Activité, intelligence, talents, tout aboutissait à son coupable égoïsme; et, en voyant un tel homme, Épictète se serait écrié que son échauffait un cadavre dont le contact aurait souillé jusqu'à la vertu.

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Comblé des faveurs de l'Angleterre, l'occupation de Parga était loin de combler ses vœux; la joie de sa possession était refroidie par le regret de n'avoir pu immoler les Parguinotes, qui avaient fui sur une terre étrangère à sa domination. La conquête de la moyenne Albanie le faisait soupirer après celle de Scodra, où il soudoyait une faction qui tenait le jeune Moustaï pacha dans de continuelles alarmes. Sa vengeance contre le malheureux Ibrahim, visir de Bérat, qu'il tenait depuis sept ans dans les fers ainsi que son fils, était incomplète, tant qu'ils traînaient un reste de vie, que son intérêt l'obligeait de respecter, pour ne pas laisser enlever le sangiac du Musaché à Mouctar pacha (1). La Valachie,

(1) La Porte, qui ne voulait pas consacrer l'usurpation du sangiac de Bérat, s'était contentée de donner le titre de beglierbey de ce drapeau à Mouctar, fils d'Ali. Chaque année elle adres

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