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IV.

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V.

Concepts de la pensée et de l'étendue, de la volonté et de
l'entendement, de l'activité et de la passivité, de la liberté
et du mécanisme.

Lutte des concepts d'étendue et de pensée. Malebranche.
Lutte du concept de volonté libre avec les concepts de
mécanisme intelligible, d'entendement, de raison. Prédo-
minance du concept de mécanisme intelligible. Pan-
théisme rationnel. Spinozisme. Monisme infiniment un de
Dieu, substance absolue, libre et rationnelle, de la pensée
et de l'étendue.

Réaction en faveur de l'ètre relatif individuel. Malebranche,
puis Leibniz.

Concept de l'énergie individuelle repris dans la pensée, spi-
ritualisant le concept de matière. Monades. Prédominance
du concept d'entendement et de Raison. Concepts exclu-
sivement rationnels de l'optimisme ou principes ration-
nels du mécanisme spirituel infiniment parfait. Monisme
infiniment multiple de la pensée, toute déterminée par
la Raison.

Application des concepts de Nature et de Raison à la morale
et à la société.

Suppression du concept de la transcendance de Dieu;
ébranlement ou ruine de toutes les idées liées au concept
d'un ordre surnaturel.

Concepts rationnels d'un droit naturel humain ou Droit de
l'homme, d'un état de nature, d'un bonheur naturel.
Conséquences morales, politiques, pédagogiques, civiles.
- Le concept rationnel d'un droit naturel de l'homme est-il
d'essence physique ou métaphysique?

Le concept du droit ramené par l'empirisme au concept
d'une force physique.

Concept métaphysique du droit.

La Raison et la conscience juges des faits, de la force
et de la Nature, même dans une philosophie naturaliste.
Le concept du droit fondé par la Révolution sur le concept
de liberté, la liberté fondée sur le concept d'un être
suprême, supérieur à la nature physique.
Négation du concept français du droit par la philosophie et
la science naturalistes. Retour de la philosophie fran-
çaise aux concepts métaphysiques. Auguste Comte. Le
fait érigé ontologiquement en droit, en dieu, grâce à un
concept rationnel du devoir. Les spiritualistes français.
Nécessité d'établir un fondement inviolable de la méta-
physique. Kant......

101

J.

DISSOLUTION ET RECONSTRUCTION

DES CONCEPTS

La philosophie moderne ramenée à l'étude du sujet : est-il

une résultante ou quelque chose par lui-même? Etude
du sujet par Kant.

Abstraction faite de tous les concepts et de toutes les repré-
sentations, reste l'intuition de l'Espace et du Temps;
elle ne vient pas de l'expérience, elle est condition de
l'expérience. L'espace et le temps, derniers concepts
objectifs de la philosophie moderne, ramenés à des
formes du sujet. Relativité de tous les concepts. Acti-
vité du sujet. La catégorie de la causalité. Relativisme
subjectif de la philosophie.

- Relativisme objectif de la science, produit par l'idée d'in-

fini. Relativité des concepts mathématiques, calcul infi-

nitėsimal. Relativité des concepts des sciences naturelles :

théorie de l'évolution, élimination du concept des épo-

ques de la Nature, du concept d'espèce, du concept posi-

tiviste des ordres de science distincts.

Dissolution du concept d'un moi empirique.

La relativité des concepts ou leur dissolution dans la poli-
tique, l'histoire, les institutions, la morale, l'éducation
et l'art. Rôle synthétique de l'art et de la philosophie.

Sans concepts, pas de pensée.

Pour rechercher la vérité et reconstruire des concepts

vraisemblables, on peut pousser jusqu'à l'extrême dans

les deux directions de l'absolu et du relatif.

Point de pensée sans différences.

L'infini semble être cause substantielle de toute différence,
de toute détermination, de toute chose, en un mot de
tout ce qui est fait.

Usage transcendant du principe de causalité pour réaliser
le concept du moi, pour affirmer la réalité de causes

substantielles des phénomènes du monde fini.

Le concept de cause illogique, mais rationnel.

Le concept de la cause suprême, pour être pleinement
rationnel, doit supposer cette cause infinie. Transcen-
dance de la cause suprême infinie, conçue seulement
comme une inaccessible limite, comme un Absolu diffė-
rent de toute représentation relative. Quelques mots du
mysticisme.

- Le concept de la cause infinie absolue nécessairement

complexe, par exemple le concept d'une Trinité. Insuffi-

sance de la Trinité alexandrine, perfection de la Tri-

nité chrétienne.

L'être infini transcendant cause libre du fini. Le fini lieu
d'une contradiction logique, non irrationnelle, l'infini
étant raison du fini. Élimination de l'idée du néant
comme cause, grâce au travail de la philosophie mo-
derne.

Retour de l'absolu au relatif, de l'infini au fini. Étude du

sujet.

Le sujet fini n'a aucune représentation adéquate de l'in-
fini, même par les formes a priori de la pensée, temps,
espace, causalité. Les actes par lesquels le sujet se repré-

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sente le temps, l'espace et la causalité sont toujours finis
et infiniment relatifs; ils supposent seulement une aper-
ception confuse d'une possibilité infinie et renferment
en quelque manière un infini.

Chacun de ces actes relatifs au temps et à l'espace suppose
que le temps et l'espace sont également donnés a priori
dans le sujet, car le temps est construit subjectivement
dans l'espace infini, mais l'espace infiniment grand ne
peut être construit subjectivement qu'avec une quantité
infiniment petite ou infinitésimale de temps et ni le
temps ne peut être construit avec un néant d'espace ou
point, ni l'espace avec un néant de temps; ainsi le temps
est construit dans l'espace et l'espace avec le temps.
Construction objective du temps dans l'espace, par une
opposition subjective du fini à l'infini.

L'opposition du fini à l'infini forme des déterminations de
la causalité et acte universel de la Raison.
Synthèse générale par l'idée de liberté.

La liberté consiste à opposer le fini à l'infini, à déterminer
extérieurement des actes et des concepts finis. Carac-
tère synthétique de ces actes.

Elle consiste intérieurement à être cause spontanée de
ces déterminations. Causalité divine, physique, natu-
relle, morale; relativité de la liberté humaine.
L'idée de liberté et de cause explication de l'Absolu et du
relatif.

Les différences, les fins ou finalité, la discontinuité dans
la Nature expliquées par le concept de liberté.
Penser la discontinuité, c'est penser de l'être. Perception
divine de l'être. Perception humaine de l'être, impli-
quant toujours indétermination.

Les concepts de nécessité et de liberté dénués de sens
dans l'Absolu. Valeur positive du concept de liberté pour
la Raison relative élevé à la transcendance, donne
seul, par un concept de Dieu, une explication universelle.
Valeur positive du concept de la grâce libre de Dieu,
valeur négative des concepts de prédestination et de
prescience. La liberté conçue comme substance de tout
l'être déterminé, même de la Nature; pas de continuité
absolue pour nous dans la Nature.

Impossibilité de concevoir la liberté absolue du sujet
hors de la Nature. La relativité des libertés originelles,
étant conçue nécessairement, donne un sens à la relati-
vité de la Nature et une fonction intellectuelle et morale
à la Raison, corrélative de la liberté même. Des desti-
nées, pas de destin.

La causalité individuelle libre, ou la liberté absolue ou
la grâce infinie et non la causalité mécanique type de
la causalité.

Considération du monde à un point de vue objectif.
Le mécanisme, le mouvement; élimination de l'idée irra-
tionnelle de néant.

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Égale extension des idées d'être relatif et de l'intuition de
l'espace.

Unité de la création dans l'espace et dans le temps.
Changement et évolution de la création dans le temps.
La Nature symbole des vérités subjectives. Infinité de sa
destinée dans le temps.

Règle morale: achèvement de l'être fini.

Nature du péché. Rapports de Dieu et du pécheur.

Règle de l'éducation; culture de la Raison. Progrès..... 159

Coulommiers. Imp. PAUL BRODARD.

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